Le vêtement à l'école, une histoire retracée au Musée de l'éducation

Bâtiment du Musée national de l’Éducation à Rouen, capture d’écran d’une vidéo de présentation du MUNAÉ (https://www.youtube.com/watch?v=GRBn9mBKuIg)
Bâtiment du Musée national de l’Éducation à Rouen, capture d’écran d’une vidéo de présentation du MUNAÉ (https://www.youtube.com/watch?v=GRBn9mBKuIg)
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Publié le Dimanche 11 juin 2023

Le vêtement à l'école, une histoire retracée au Musée de l'éducation

  • Les organisateurs sont partis à la recherche d'«objets modestes» et fouillé par exemple dans les archives des Grands magasins
  • L'exposition revient également sur le rôle du vêtement en période de confinement, avec des enfants qui restaient des élèves, mais à la maison

ROUEN, France : «S'habiller pour l'école»: le Musée national de l'éducation, à Rouen, présente actuellement une exposition, qui retrace l'histoire des vêtements des filles et des garçons dans les établissements scolaires, depuis la fin du XIXe siècle jusqu'à nos jours.

«Le vêtement de l'enfant et de l'adolescent conserve souvent, chez l'élève devenu adulte, une forte charge affective», relève Nicolas Coutant, directeur adjoint du musée et co-commissaire de la manifestation.

La question de l'apparence, le rapport au genre en prenant notamment l'exemple des pantalons portés par les filles à partir des années 1960-70 avec la généralisation de la mixité dans les établissements, le respect de la laïcité dans les vêtements, qui fait régulièrement les gros titres malgré la loi de 2004... autant de thèmes abordés à travers l'exposition ouverte samedi et qui se tient jusqu'au 31 mars 2024.

Les organisateurs sont partis à la recherche d'«objets modestes» et fouillé par exemple dans les archives des Grands magasins: car «le vêtement quotidien des enfants n'a pas été collecté par les institutions», rappelle Aude Le Guennec, anthropologue du design à la Glasgow School of Art en Ecosse et commissaire de l'exposition.

Sont exposés des illustrations, des photographies, des affiches, des vêtements, des ouvrages anciens, des objets patrimoniaux et des vêtements d'étudiants, au milieu de citations d'Annie Ernaux et de Jules Vallès.

Quant au fameux uniforme, serpent de mer des discours de personnalités politiques qui réclament le «retour de l'uniforme», «il n’a quasiment jamais existé en France, sauf pour les lycéens internes, au XIXe siècle, jusque dans les années 1920-1930 où il est abandonné», à quelques exceptions près dans des écoles privées, raconte M. Coutant.

A ne pas confondre avec la blouse (que l'on retrouve sur les photos de classe jusque dans les années 1970), revêtue par-dessus les habits pour les protéger des taches d'encre notamment, à une époque où les vêtements coûtent cher et les machines à laver sont encore peu répandues.

L'exposition revient également sur le rôle du vêtement en période de confinement, avec des enfants qui restaient des élèves, mais à la maison. Le musée a ainsi interrogé, «en France et en Ecosse, des enfants âgés entre six et 11 ans, qui donnent un instantané des habitudes vestimentaires durant cette période particulière», ajoute Mme Le Guennec.

La tenue vestimentaire «est peu traitée dans les règlements d'établissements où, pendant très longtemps, au XIXe siècle, ne figurent que deux injonctions: la décence et la question de la propreté et de l'hygiène», relève Nicolas Coutant.

Le vêtement apparaît dans les règlements à partir de la toute fin du siècle dernier, avec les polémiques sur le foulard dans les années 1980 jusqu'aux abayas aujourd'hui.


En ce Noël, unissons-nous pour souhaiter la paix dans toute la région

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  • Noël au Moyen-Orient incarne un message puissant d’harmonie interconfessionnelle, de résilience et de respect mutuel
  • De Bethléem à Riyad, les célébrations deviennent un acte d’espoir partagé et un appel sincère à la paix régionale

RIYAD : Fidèle à une tradition initiée en décembre 2022, Arab News souhaite un joyeux Noël à ses lecteurs chrétiens et à tous ceux qui célèbrent cette fête. Cette édition spéciale met cette année en lumière Noël à travers le Moyen-Orient, en soulignant l’harmonie interconfessionnelle, la résilience et l’intégration culturelle. Le tout est porté par un message particulier, sincère et plein d’espoir : voir la paix se diffuser dans toute la région en 2026.

En tête de cette couverture figure une tribune exclusive du grand érudit Dr Mohammad bin Abdulkarim Al-Issa, secrétaire général de la Ligue islamique mondiale et président de l’Organisation des savants musulmans. Son message rappelle un principe essentiel : « Il n’existe aucun texte de la charia interdisant de féliciter les non-musulmans à l’occasion de leurs fêtes religieuses, y compris Noël. » Il présente cette bienveillance non comme un affaiblissement de la foi, mais comme l’expression de sa force — une force qui affirme la dignité humaine et favorise l’harmonie sociale si nécessaire aujourd’hui.

Ce même esprit de solidarité face à la souffrance résonne depuis Bethléem, où le pasteur palestinien, le révérend Dr Munther Isaac, explique que le christianisme palestinien est indissociable de l’identité nationale. En réponse à la dévastation de Gaza, sa communauté a érigé une crèche faite de gravats, l’enfant Jésus enveloppé dans un keffieh. « C’était un message de foi », affirme-t-il. « Le Christ est solidaire de ceux qui souffrent… parce qu’il est né dans la souffrance. »

De cette profondeur naissent aussi des récits de renouveau. À Damas, les illuminations festives réapparaissent alors que des Syriens de toutes confessions s’accrochent à une paix fragile. Au Liban, les célébrations percent la morosité politique par des instants de joie. En Jordanie, les espaces publics s’illuminent de sapins et des hymnes de Noël de Fairouz, tandis qu’aux Émirats arabes unis, la diaspora multiculturelle s’anime dans une effervescence festive et unitaire.

La profondeur historique et intellectuelle de l’héritage chrétien de la région est mise en lumière par le Dr Abdellatif El-Menawy, qui rappelle le rôle indispensable de l’Égypte dans la transformation du christianisme, passé d’un message spirituel à une véritable civilisation. Cet héritage ancien trouve aujourd’hui une expression moderne et dynamique.

En Arabie saoudite, la période des fêtes est reconnue à travers une hospitalité innovante, où des chefs réinventent les menus de Noël en y intégrant des saveurs locales et une identité culinaire créative.

Cette édition spéciale offre bien plus qu’une simple atmosphère festive. Elle dépeint un Moyen-Orient où les différentes confessions approfondissent leurs propres racines en respectant celles des autres, où les célébrations sont tissées de résistance historique, et où le message de Noël — espoir, paix et humanité partagée — résonne avec confiance et optimisme.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le prince héritier parraine le lancement d’un centre de calligraphie arabe à Médine

Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
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  • Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz

RIYAD : Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes à Médine lundi.

Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz, gouverneur de la région de Médine.

Il était accompagné du ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdallah ben Farhane, qui a visité les espaces d’exposition du nouveau centre et assisté à des présentations sur la programmation culturelle et les réalisations du centre.

Ils ont également découvert des collections mettant en valeur l’importance artistique et historique de la calligraphie arabe.

Lors de l’inauguration, le prince Badr a déclaré : « Depuis cette terre d’érudition et de savoir, nous lançons fièrement une plateforme mondiale dédiée à la calligraphie arabe, un patrimoine culturel inestimable. »

Il a ajouté que le soutien « généreux et illimité » du prince héritier envers le secteur culturel avait rendu ce projet possible.

Le ministre a précisé que le centre montrait au monde l’héritage de la calligraphie arabe tout en soulignant l’engagement de l’Arabie saoudite à préserver son identité et son patrimoine culturel.

Selon le prince Badr, le centre représente une vision ambitieuse visant à élever la calligraphie arabe comme outil universel de communication et élément central de l’héritage, de l’art, de l’architecture et du design arabes.

Le centre a également pour objectif de renforcer l’identité culturelle du Royaume et sa présence internationale, en ciblant calligraphes, talents émergents, artistes visuels, chercheurs en arts islamiques, institutions éducatives et culturelles, ainsi que les passionnés d’art et de patrimoine à travers le monde.

Il proposera des programmes spécialisés, incluant services de recherche et d’archivage, enseignement de la calligraphie, bourses académiques, musée permanent, expositions itinérantes, association internationale de calligraphie et incubateur soutenant les entreprises liées à la calligraphie.

D’autres initiatives incluent des programmes de résidence d’artistes, des ateliers dirigés par des experts, l’élaboration de programmes pédagogiques standardisés, ainsi que des partenariats éducatifs internationaux visant à la conservation du patrimoine et à la promotion mondiale de cet art ancestral.

L’établissement du centre à Médine revêt une signification particulière, compte tenu du rôle historique de la ville comme berceau de la calligraphie arabe et de son association avec la transcription du Coran et la préservation du savoir islamique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La musique traditionnelle du rababah attire les foules au festival du chameau

(SPA)
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  • Des performances sont proposées à l’exposition « Security Oasis » du ministère de l’Intérieur
  • Le rababah, instrument de musique traditionnel à une seule corde, attire un large public au festival

RIYAD : Le rababah, un instrument traditionnel local à une seule corde issu des communautés bédouines, a suscité l’intérêt des visiteurs du Festival du chameau du roi Abdulaziz, qui se tient jusqu’au 2 janvier, rapporte l’Agence de presse saoudienne.

L’instrument se joue en faisant glisser un archet sur son unique corde, tandis que les doigts de l’autre main contrôlent la hauteur du son.

Il est souvent accompagné de vers poétiques chantés, dans un mélange de musique et de tradition orale.

La principauté de la région des Frontières du Nord présente des performances de rababah dans le cadre de l’exposition « Security Oasis » du ministère de l’Intérieur, organisée lors du festival du chameau.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com