À Istanbul, ambiance de fête avant la finale de la Ligue des champions

Les fans se mêlent autour d'une réplique gonflable géante du trophée de la Ligue des champions de l'UEFA devant la mosquée Taksim, sur la place Taksim à Istanbul. (Photo, AFP)
Les fans se mêlent autour d'une réplique gonflable géante du trophée de la Ligue des champions de l'UEFA devant la mosquée Taksim, sur la place Taksim à Istanbul. (Photo, AFP)
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Publié le Samedi 10 juin 2023

À Istanbul, ambiance de fête avant la finale de la Ligue des champions

  • À quelques heures du coup d'envoi de la finale de la Ligue des champions au stade olympique Atatürk, tous affichent leurs couleurs: bleu clair pour les Mancuniens, noir et bleu pour les Milanais.
  • Dix-huit ans après « le Miracle d'Istanbul», et la victoire renversante de Liverpool devant l'AC Milan, la plus grande ville de Turquie accueille de nouveau la prestigieuse finale

ISTANBUL: Sur la grande avenue piétonne d'Istiklal, à Istanbul, les supporteurs de Manchester City et de l'Inter Milan se croisent à l'heure du petit déjeuner: "Pour le moment, l'ambiance est amicale", s'amuse Martin Parkins, venu d'Angleterre défendre les "Citizens".

À quelques heures du coup d'envoi de la finale de la Ligue des champions au stade olympique Atatürk (19H00 GMT), tous affichent leurs couleurs: bleu clair pour les Mancuniens, noir et bleu pour les Milanais.

Dix-huit ans après "le Miracle d'Istanbul", et la victoire renversante de Liverpool devant l'AC Milan, la plus grande ville de Turquie accueille de nouveau la prestigieuse finale de C1 mais a dû patienter. L'organisation des éditions 2020 et 2021 lui avait été retirée en raison de la crise sanitaire.

"On espère gagner mais on ne prend rien pour acquis. Nous sommes de la vieille école, nous n'arrivons jamais confiants", confie Martin Parkins, 64 ans, qui arbore une réplique du maillot avec lequel Manchester City a remporté la Coupe d'Angleterre en 1969.

"Il y a quelques années, nous n'étions pas en très bonne forme, nous n'avions pas d'argent. Désormais nous vivons un rêve, nous sommes au sommet", poursuit son ami Mike Readstone, 61 ans, au sujet des Citizens, déjà auteurs d'un doublé Coupe-Championnat d'Angleterre.

"Si nous gagnons ce soir, nous aurons fait tout ce que le club peut faire. Nous ne pourrons plus obtenir grand-chose de mieux", affirme-t-il.

Attablé en terrasse à trente mètres de là, Phil Harter, arrivé dans la nuit à Istanbul, n'a aucun doute: "Nous allons gagner 3-0. Nous sommes confiants à 100%", dit le trentenaire, professeur de sport venu de Manchester, qui entame sa première bière de la journée.

"Le plan pour aujourd'hui est de boire plein de bières, de chanter plein de chansons et, on l'espère, de voir nos joueurs soulever le trophée !"

«Tout peut arriver»

Supporter "depuis toujours" de l'Inter Milan, Mario Migliori, 63 ans, est lui aussi "très confiant" pour son club, vainqueur de la Coupe d'Italie et 3e de Serie A cette saison.

"Nous allons faire un super match, j'en suis sûr. On va gagner 1-0 et Barella va marquer car c'est un vrai intériste", assure le Milanais, polo des Nerazzurri et lunettes de soleil noir, qui dit avoir vu son premier match à San Siro en 1965.

Sur la grande place Taksim, quelques centaines de mètres plus haut, Edoardo Gistri se refuse à tout pronostic: "Je suis superstitieux, je ne veux pas me risquer à cela", lâche-t-il.

"City est meilleur que nous mais comme on dit en Italie, la balle est ronde, donc tout peut arriver", croit le trentenaire, tout aux couleurs de l'Inter Milan.

Derrière lui, supporters italiens et anglais se prennent en photo devant un imposant trophée gonflable de la Ligue des Champions dressé au milieu de la place.

Au milieu de la foule, un homme fait les cent pas avec une petite pancarte en carton, prétendant chercher un billet pour la finale. Un couple de touristes saoudiens approche: "Billet, 1.300 euros", lâche-t-il en anglais.

Un instant plus tard, un supporter mancunien part se mettre à l'écart avec un autre vendeur à la sauvette.

Sur la place et dans le quartier, les affaires sont bonnes: un vendeur ambulant tente, sous l'oeil amusé de policiers, de vendre deux écharpes de Manchester City pour 20 euros, plusieurs fois le prix pratiqué toute l'année pour celles vendues aux supporters de Galatasaray, Besiktas ou Fenerbahçe, les trois grands clubs de la ville.

Serveur dans un pub situé quelques rues plus bas, face au consulat britannique, Arda Can Tokgoz se prépare lui aussi à une grosse journée.

"Hier nous avons fait notre meilleure journée de l'année, le double ce que nous faisons d'habitude", confie-t-il. "Et il y aura encore plus de monde aujourd'hui".


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.