La Russie pourra produire dès l'an prochain des drones iraniens sur son sol, selon la Maison Blanche

Cette image satellite du 4 avril 2023, fournie par MAXAR Technologies, montre la zone économique spéciale d'Alabuga en Russie. La Russie reçoit des matériaux de l'Iran pour construire une usine de drones sur son territoire qui "pourrait être pleinement opérationnelle au début de l'année prochaine", a déclaré le 9 juin 2023 le porte-parole de la Maison Blanche pour la sécurité nationale, John Kirby. (AFP Photo / Image satellite © 2023 Maxar Technologies)
Cette image satellite du 4 avril 2023, fournie par MAXAR Technologies, montre la zone économique spéciale d'Alabuga en Russie. La Russie reçoit des matériaux de l'Iran pour construire une usine de drones sur son territoire qui "pourrait être pleinement opérationnelle au début de l'année prochaine", a déclaré le 9 juin 2023 le porte-parole de la Maison Blanche pour la sécurité nationale, John Kirby. (AFP Photo / Image satellite © 2023 Maxar Technologies)
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Publié le Vendredi 09 juin 2023

La Russie pourra produire dès l'an prochain des drones iraniens sur son sol, selon la Maison Blanche

  • Le gouvernement américain a diffusé une image satellite de l'emplacement prévu selon ses services de renseignement pour cette usine de drones, dans la zone économique spéciale d'Alabouga
  • Les Etats-Unis haussent le ton depuis quelque temps déjà sur le partenariat militaire entre Moscou et Téhéran

WASHINGTON: La Russie "reçoit du matériel d'Iran pour construire une usine de drones" sur son sol et ce site "pourrait être pleinement opérationnel au début de l'année prochaine", a averti vendredi un porte-parole de la Maison Blanche.

"Le partenariat militaire entre la Russie et l'Iran semble s'approfondir", a noté John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale, disant s'appuyer sur des informations du renseignement américain.

Le gouvernement américain a diffusé une image satellite de l'emplacement prévu selon ses services de renseignement pour cette usine de drones, dans la zone économique spéciale d'Alabouga, à quelque 900 kilomètres à l'est de Moscou.

Il a également publié une carte de la route qu'empruntent, selon les Américains, les drones iraniens aujourd'hui utilisés par l'armée russe en Ukraine: au départ du port iranien d'Amirabad sur la mer Caspienne et à destination de celui de Makhatchkala en Russie, avant de transiter jusqu'aux bases aériennes russes de Primorsko-Akhtarsk (au bord de la mer d'Azov) et de Seshcha (près de la frontière avec le Belarus).

Les Etats-Unis estiment que jusqu'en mai dernier, la Russie a reçu des "centaines" de drones d'attaque iraniens, et l'accusent de les avoir utilisés récemment pour "attaquer Kiev et terroriser la population ukrainienne", a encore indiqué John Kirby.

Il a répété, comme Washington l'avait déjà dit, que l'administration Biden était "prête à en faire plus" pour "dénoncer et perturber" cette coopération dans les drones.

"Nous continuerons à imposer des sanctions contre les acteurs impliqués dans le transfert d'équipement militaire iranien vers la Russie, destiné à être utilisé en Ukraine", selon le porte-parole.

Les Etats-Unis haussent le ton depuis quelque temps déjà sur le partenariat militaire entre Moscou et Téhéran, qui "va dans les deux sens", a rappelé le porte-parole.

John Kirby a assuré que l'Iran cherchait à obtenir des équipements militaires russes "pour plusieurs milliards de dollars."

Il a en particulier rappelé que l'Iran avait conclu un accord pour acheter des avions de combat russes, et assuré que Téhéran voulait également acquérir des hélicoptères d'attaque ou encore des radars.

Téhéran a, à plusieurs reprises, jugé "sans fondement" les accusations américaines de fournitures d'armes à la Russie, en affirmant ne pas être partie prenante dans le conflit ukrainien.

La guerre a relancé les discussions entre Moscou et Téhéran, tous deux soucieux de rompre leur isolement croissant.

Les deux pays ont par exemple annoncé récemment la construction d'une liaison ferroviaire visant à contourner les voies maritimes traditionnelles et les sanctions internationales.


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.