L’avocate et diplomate Abda Charif nommée nouvelle ambassadrice du Royaume-Uni au Yémen

Les autorités britanniques ont nommé l’avocate et diplomate Abda Charif comme nouvelle ambassadrice du Royaume-Uni au Yémen. (Bureau des Affaires étrangères, du Commonwealth et du Développement)
Les autorités britanniques ont nommé l’avocate et diplomate Abda Charif comme nouvelle ambassadrice du Royaume-Uni au Yémen. (Bureau des Affaires étrangères, du Commonwealth et du Développement)
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Publié le Jeudi 08 juin 2023

L’avocate et diplomate Abda Charif nommée nouvelle ambassadrice du Royaume-Uni au Yémen

  • Après le début de la guerre au Yémen à la fin de l’année 2014, le Royaume-Uni a fermé son ambassade à Sanaa et transféré son ambassadeur et son personnel à Riyad
  • Jusqu’à présent, les considérables efforts internationaux n’ont pas réussi à persuader les Houthis de renouveler officiellement un cessez-le-feu à long terme négocié par l’ONU, après l’expiration d’une trêve temporaire

AL-MOUKALLA: Les autorités britanniques ont nommé l’avocate et diplomate Abda Charif comme nouvelle ambassadrice du Royaume-Uni auprès du Yémen.

Elle prendra ses fonctions en septembre et succédera à Richard Oppenheim, qui occupera un autre poste diplomatique, indique le ministère britannique des Affaires étrangères, du Commonwealth et du Développement.

Récemment, Abda Charif était à la tête du département Irak et péninsule Arabique de la direction Moyen-Orient et Afrique du Nord du bureau des Affaires étrangères et du Commonwealth. Entre 2012 et 2016, elle a été ambassadrice adjointe au Liban. Avant cela, en 2011, elle dirigeait le bureau britannique à Benghazi, en Libye.

«Je suis très heureuse de représenter le Royaume-Uni au #Yémen. J’ai hâte de retourner au Moyen-Orient et de travailler avec la remarquable @UKinYemen», déclare Abda Charif dans un message publié sur Twitter, faisant allusion à l’ambassade du Royaume-Uni dans le pays.

Après le début de la guerre au Yémen à la fin de l’année 2014, le Royaume-Uni a fermé son ambassade à Sanaa et transféré son ambassadeur et son personnel à Riyad.

Le cessez-le-feu de l'ONU

La nomination d’Abda Charif intervient à un moment où l’envoyé spécial de l’Organisation des nations unies (ONU) pour le Yémen, Hans Grundberg, et la communauté internationale, y compris le Royaume-Uni, intensifient la pression sur le gouvernement yéménite et les Houthis pour parvenir à un accord qui puisse mettre fin à la longue guerre civile.

Jusqu’à présent, les considérables efforts internationaux n’ont pas réussi à persuader les Houthis de renouveler officiellement un cessez-le-feu à long terme négocié par l’ONU, après l’expiration d’une trêve temporaire en octobre de l’année dernière. Il n’a pas non plus été possible de mettre fin à leurs attaques de drones et de missiles contre les installations pétrolières dans les provinces contrôlées par le gouvernement, ce qui a entravé les exportations qui constituent la principale source de revenus du pays.

Les Houthis affirment qu’ils ne cesseront leurs attaques contre les installations que si le gouvernement yéménite partage avec eux les revenus pétroliers et paie les fonctionnaires dans les zones qu’ils contrôlent.

Dans le même temps, la milice a lancé des drones et des offensives terrestres dans les territoires contrôlés par le gouvernement à travers le pays au cours des dernières quarante-huit heures.

Des habitants de la ville assiégée de Taïz ont déclaré mardi qu’un tireur d’élite houthi avait tué un homme pendant qu’il traversait un petit village du district de Saber. Saïd Ahmed Abdallah, 43 ans, serait mort avant d’arriver à l’hôpital.

Des combats sporadiques entre les Houthis et les forces gouvernementales ont été signalés dans un certain nombre de zones contestées en dehors de Taïz. Les habitants de la ville se plaignent depuis longtemps qu’une trêve négociée par l’ONU n’ait ni mis fin aux bombardements arbitraires et aux offensives terrestres des Houthis ni assoupli le blocus imposé par la milice sur la ville.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Finul: quatre soldats italiens blessés, Rome accuse le Hezbollah

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  • Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban
  • Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus

ROME: Quatre soldats italiens ont été légèrement blessés lors d'une nouvelle "attaque" contre la mission de maintien de la paix de l'ONU au Liban, la Finul, a indiqué vendredi le gouvernement italien, qui en a attribué la responsabilité au Hezbollah.

"J'ai appris avec profonde indignation et inquiétude que de nouvelles attaques avaient visé le QG italien de la Finul dans le sud du Liban (et) blessé des soldats italiens", a indiqué dans un communiqué la Première ministre Giorgia Meloni.

"De telles attaques sont inacceptables et je renouvelle mon appel pour que les parties en présence garantissent à tout moment la sécurité des soldats de la Finul et collaborent pour identifier rapidement les responsables", a-t-elle affirmé.

Mme Meloni n'a pas désigné le responsable de cette attaque, mais son ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani a pointé du doigt le Hezbollah: "Ce devraient être deux missiles (...) lancés par le Hezbollah, encore une fois", a-t-il déclaré là la presse à Turin (nord-ouest).

Un porte-parole du ministère des Affaires étrangères a indiqué à l'AFP que Rome attendrait une enquête de la Finul.

Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban, qui abrite le contingent italien et le commandement du secteur ouest de la Finul".

"J'essayerai de parler avec le nouveau ministre israélien de la Défense (Israël Katz, ndlr), ce qui a été impossible depuis sa prise de fonction, pour lui demander d'éviter d'utiliser les bases de la Finul comme bouclier", a affirmé le ministre de la Défense Guido Crosetto, cité par le communiqué.

Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus, dont une vingtaine dus à des tirs ou des actions israéliennes.

Plus de 10.000 Casques bleus sont stationnés dans le sud du Liban, où la Finul est déployée depuis 1978 pour faire tampon avec Israël. Ils sont chargés notamment de surveiller la Ligne bleue, démarcation fixée par l'ONU entre les deux pays.

L'Italie en est le principal contributeur européen (1.068 soldats, selon l'ONU), devant l'Espagne (676), la France (673) et l'Irlande (370).


Syrie: le bilan des frappes israéliennes sur Palmyre s'élève à 92 morts

Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
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  • Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie
  • Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah

BEYROUTH: Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan.

Mercredi, trois frappes israéliennes ont ciblé la ville moderne attenante aux ruines gréco-romaines de la cité millénaire de Palmyre. Une d'entre elles a touché une réunion de membres de groupes pro-iraniens avec des responsables des mouvements irakien d'Al-Noujaba et libanais Hezbollah, selon l'Observatoire.

Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie.

Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah.

L'ONG avait fait état la veille de 82 morts.

Ces frappes israéliennes sont "probablement les plus meurtrières" ayant visé la Syrie à ce jour, a déclaré jeudi devant le Conseil de sécurité Najat Rochdi, adjointe de l'envoyé spécial de l'ONU en Syrie.

Depuis le 23 septembre, Israël a intensifié ses frappes contre le Hezbollah au Liban mais également sur le territoire syrien, où le puissant mouvement libanais soutient le régime de Damas.

Depuis le début de la guerre civile en Syrie, Israël a mené des centaines de frappes contre le pays voisin, visant l'armée syrienne et des groupes soutenus par Téhéran, son ennemi juré. L'armée israélienne confirme rarement ces frappes.

Le conflit en Syrie a éclaté après la répression d'un soulèvement populaire qui a dégénéré en guerre civile. Il a fait plus d'un demi-million de morts, ravagé les infrastructures et déplacé des millions de personnes.

Située dans le désert syrien et classée au patrimoine mondial de l'Unesco, Palmyre abrite des temples gréco-romains millénaires.

 


Israël annonce mettre fin à un régime de garde à vue illimitée pour les colons de Cisjordanie

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  • Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne
  • Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a annoncé vendredi que le régime dit de la détention administrative, équivalent d'une garde à vue quasi illimitée, ne serait désormais plus applicable aux colons israéliens en Cisjordanie.

Alors que "les colonies juives [en Cisjordanie] sont soumises à de graves menaces terroristes palestiniennes [...] et que des sanctions internationales injustifiées sont prises contre des colons [ou des entreprises oeuvrant à la colonisation], il n'est pas approprié que l'Etat d'Israël applique une mesure aussi sévère [la détention administrative, NDLR] contre des colons", déclare M. Katz dans un communiqué.

Israël occupe la Cisjordanie depuis 1967 et les violences ont explosé dans ce territoire palestinien depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste Hamas à Gaza, le 7 octobre 2023.

Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne. Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens.

Face à la montée des actes de violences commis par des colons armés, plusieurs pays occidentaux (Etats-Unis, Union européenne, Royaume-Uni et Canada notamment) ont au cours des douze derniers mois pris des sanctions (gel des avoirs, interdiction de voyager) contre plusieurs colons qualifiés d'"extrémistes".

Il y a quelques jours, les Etats-Unis ont sanctionné pour la première fois une entreprise israélienne de BTP active dans la construction de colonies en Cisjordanie.

La détention administrative est une procédure héritée de l'arsenal juridique de la période du Mandat britannique sur la Palestine (1920-1948), avant la création d'Israël. Elle permet aux autorités de maintenir un suspect en détention sans avoir à l'inculper, pendant des périodes pouvant aller jusqu'à plusieurs mois, et pouvant être renouvelées pratiquement à l'infini.

Selon le Club des prisonniers palestiniens, ONG de défense des Palestiniens détenus par Israël, plus de 3.430 Palestiniens se trouvaient en détention administrative fin août. Par comparaison, seuls huit colons juifs sont détenus sous ce régime à ce jour, selon le quotidien israélien de gauche Haaretz vendredi.

L'annonce de la fin de la détention administrative pour les colons survient au lendemain de l'émission par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêts internationaux contre le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant recherchés par la justice internationale pour des "crimes de guerres" et "crimes contre l'humanité".

M. Netanyahu a rejeté catégoriquement la décision de la Cour comme une "faillite morale" et une mesure animée par "la haine antisémite à l'égard d'Israël".