L’Irlande et l’Union européenne fêtent leurs cinquante ans d’union

L’Irlande a adhéré à l’UE le 1er janvier 1973 (Photo, AFP).
L’Irlande a adhéré à l’UE le 1er janvier 1973 (Photo, AFP).
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Publié le Jeudi 08 juin 2023

L’Irlande et l’Union européenne fêtent leurs cinquante ans d’union

  • D’une île isolée à la périphérie de l’Europe avec une petite économie, l’Irlande est devenue depuis 1973 l’une des sociétés les plus ouvertes, mondialisées et progressistes du monde
  • En 2020, l'économie irlandaise reposait essentiellement sur l'industrie (38,3 %), les services d'information et de communication (17,4 %) ainsi que sur l'administration publique, la défense, l'éducation, la santé et les services sociaux (10,5 %)

RIYAD: L’ambassade d’Irlande et la délégation de l’Union européenne (UE) accréditées à Riyad célèbrent les cinquante ans de l’adhésion de l’Irlande à l’Union européenne dans le cadre des festivités du Mois de l’Europe.   

L’Irlande est une République parlementaire composée de 26 comtés. Le chef du gouvernement, le Premier ministre, est nommé par le président après avoir été désigné par la chambre basse (Dáil) et exerce le pouvoir exécutif. Le chef de l’État, le président, a des pouvoirs essentiellement honorifiques. Le Parlement est composé de deux chambres, une chambre haute et une chambre basse.

L’Irlande a adhéré à l’UE le 1er janvier 1973. Elle a rejoint la Communauté économique européenne (CEE) en même temps que le Danemark et le Royaume-Uni, à la suite d’un référendum tenu le 10 mai 1972 lors duquel 83% des électeurs ont voté pour l’adhésion à la CEE. 

Le pays compte 13 députés européens depuis le 1er février 2020. L’Irlande a assuré la présidence de l’Union européenne à sept reprises, dont la dernière fois en 2013.

D’une île isolée à la périphérie de l’Europe avec une petite économie, l’Irlande est devenue depuis 1973 l’une des sociétés les plus ouvertes, mondialisées et progressistes du monde. Le renforcement des liens de l’Irlande avec ses voisins continentaux a transformé la culture et la société irlandaises. Au cours de ce processus, l’Irlande est  progressivement devenue un membre vital et dynamique de la communauté des États membres de l’UE.

Le bénéfice de la participation irlandaise au marché unique est désormais estimé à plus de 30 milliards d’euros par an. L’UE est aujourd’hui l’une des plus grandes économies du monde, aux côtés des États-Unis et de la Chine.

La connexion européenne de l’Irlande, qui n’est plus limitée par un accès restreint à un petit marché intérieur et une dépendance excessive vis-à-vis du commerce avec la Grande-Bretagne, permet d’accéder à un marché de 26 pays d’environ 450 millions de personnes et de plus de 20 millions d’entreprises.

La participation à l’ensemble du marché européen a rendu l’économie irlandaise et les exportateurs irlandais beaucoup plus résilients aux chocs économiques, comme la crise pétrolière des années 1970, la crise économique de 2008 et, plus récemment, la pandémie de Covid-19.   

Depuis son adhésion à la CEE, l’Irlande est l’un des pays qui a bénéficié le plus efficacement des aides communautaires, notamment dans le cadre de la Politique agricole commune (PAC), l’une des principales politiques de l’UE. 

En effet, l’agriculture et l’agroalimentaire constituent le secteur économique indigène le plus important de l’Irlande, avec environ 170 000 employés dans l’agroalimentaire, alors que les exportations irlandaises de produits alimentaires et de boissons sont évaluées à environ 15 milliards d'euros par an. La PAC a été introduite pour fournir une alimentation abordable, sûre et de haute qualité, en plus d'assurer un niveau de vie équitable aux agriculteurs grâce à des mécanismes de financement agricole. 

La pêche est également une source de richesse importante pour l’Irlande. Le PIB estimé de l'industrie irlandaise des produits de la mer s’élève à 1 milliard d'euros. 

En 2020, l'économie irlandaise reposait essentiellement sur l'industrie (38,3%), les services d'information et de communication (17,4 %), ainsi que sur l'administration publique, la défense, l'éducation, la santé et les services sociaux (10,5 %). 

Le commerce intra-UE représente 41% des exportations de l’Irlande (dont 11% vers la Belgique et l’Allemagne respectivement), et ses exportations hors-UE s'élèvent à 30% pour les États-Unis et à 9% pour le Royaume-Uni. 38% des importations proviennent d’États membres de l’UE, dont la France (11%) et l’Allemagne (9%). En dehors de l’UE, 27% des importations proviennent du Royaume-Uni et 13% des États-Unis.  

Il est bien évident que malgré des débuts difficiles, l'Irlande est passée d’un pays pauvre à l'un des pays avec le plus fort PIB par habitant au monde (depuis 1973, le PIB de l'Irlande est passé de 3,5 milliards de livres à 120 milliards d'euros), principalement grâce à son adhésion à l'UE, qui a délivré le pays de l'ombre de son voisin britannique et lui a permis d’acquérir une indépendance non seulement politique mais aussi économique.


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.