Trump visé personnellement dans l'enquête sur les archives de la Maison Blanche

Les procureurs américains ont déclaré aux avocats de Donald Trump qu'il était la cible d'une enquête sur son traitement de documents classifiés après avoir quitté la présidence (Photo, AFP).
Les procureurs américains ont déclaré aux avocats de Donald Trump qu'il était la cible d'une enquête sur son traitement de documents classifiés après avoir quitté la présidence (Photo, AFP).
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Publié le Vendredi 09 juin 2023

Trump visé personnellement dans l'enquête sur les archives de la Maison Blanche

  • Des procureurs fédéraux ont fait savoir aux avocats de Donald Trump que l'enquête ne se limitait plus aux proches de l'ancien président
  • C'est la première fois dans l'histoire des Etats-Unis qu'un ancien président fait face à une inculpation fédérale

WASHINGTON: Donald Trump a annoncé jeudi avoir été inculpé par la justice fédérale pour sa gestion des archives de la Maison Blanche, nouvelle embûche pour le républicain qui souhaite reconquérir la présidence américaine en 2024.

"La corrompue administration Biden a informé mes avocats que j'ai été inculpé, vraisemblablement dans la fausse affaire des boîtes", a-t-il écrit sur son réseau Truth Social.

Le milliardaire républicain précise avoir été convoqué mardi devant un tribunal fédéral à Miami.

C'est la première fois dans l'histoire des Etats-Unis qu'un ancien président fait face à une inculpation fédérale.

En mars, il avait déjà été inculpé par la justice de l'Etat de New York dans l'affaire de l'achat du silence d'une actrice de films X en 2016.

Cette fois-ci, il lui est reproché d'avoir conservé des cartons entiers de documents, y compris certains classés "secret défense", après son départ de Washington en 2021 et d'avoir refusé de les restituer, en violation des lois fédérales.

Selon plusieurs médias américain, il ferait face à sept chefs d'inculpation, pas encore rendus publics.

Donald Trump, qui devance pour l'instant largement les autres candidats à l'investiture républicaine, s'est toujours défendu de toute malversation et se présente comme victime d'une "persécution politique".

"Je n'avais jamais imaginé qu'il serait possible qu'une telle chose arrive à un ancien président des Etats-Unis", a-t-il fustigé jeudi, dénonçant "un jour sombre" pour le pays.

"Comment le ministère de la Justice pourrait m'inculper alors que je n'ai rien fait", écrivait-il encore lundi sur Truth Social, au moment où ses avocats étaient reçus par des responsables de ce ministère.

Cette réunion avait été perçue comme le signal qu'une inculpation était imminente après des mois d'enquête, dont le point d'orgue fut la perquisition spectaculaire à son domicile de Floride, en août 2022.

11 000 documents entre les mains de Donald Trump ?
Aux Etats-Unis, une loi de 1978 oblige tout président américain à transmettre l'ensemble de ses emails, lettres et autres documents de travail aux Archives nationales. Une autre loi, sur l'espionnage, interdit à quiconque de conserver des documents classés confidentiels dans des lieux non autorisés et non sécurisés.

En quittant la présidence pour s'installer dans sa luxueuse résidence Mar-a-Lago, Donald Trump a pourtant emporté des boîtes entières de dossiers.

En janvier 2022, après plusieurs relances, il a accepté de restituer 15 cartons, comportant plus de 200 documents classifiés.

Dans un courrier, ses avocats avaient alors assuré qu'il n'y en avait pas d'autres.

Après examen, la police fédérale a toutefois estimé qu'il n'avait pas tout rendu et qu'il en conservait encore beaucoup dans son club à Palm Beach.

Des agents du FBI s'y sont rendus le 8 août, et ont saisi une trentaine d'autres boîtes, contenant 11.000 documents dont certains très sensibles, sur l'Iran ou la Chine.

Dénonçant avec force une opération médiatique, ses avocats avaient vivement reproché au FBI la publication, selon eux non nécessaire, d'une photo montrant des documents saisis estampillés de la mention "Top Secret", éparpillés sur une moquette au motif floral.

Pour faire taire les accusations de machination, le ministre de la Justice Merrick Garland a nommé en novembre un procureur spécial, Jack Smith, chargé de superviser cette enquête de manière indépendante, ainsi qu'une autre sur le rôle de Donald Trump dans l'assaut du Capitole.

Déboires judiciaires

Un autre procureur spécial enquête en parallèle sur des documents classés confidentiels retrouvés en début d'année dans un ancien bureau et au domicile du président démocrate Joe Biden par ses avocats.

Ces trouvailles embarrassantes, ainsi que d'autres chez l'ex-vice-président Mike Pence, ont permis à Donald Trump de minimiser sa conduite, même si Joe Biden a toujours coopéré avec la justice, restituant de son plein gré les documents, en nombre bien moins important.

Le tribun républicain s'est également servi des découvertes chez son rival pour rallier ses partisans qui, à chaque fois que la justice le frappe, serrent les rangs autour de lui.

Ce fut notamment le cas en avril, peu après son inculpation par la justice de l'Etat de New York.

C'était la première fois dans l'histoire américaine qu'un ancien président faisait l'objet de poursuites pénales. Ces dernières n'ont donc pas tardé à se répéter et les déboires de Donald Trump ne s'arrêteront sans doute pas là.

Une procureure de l'Etat de Géorgie, qui enquête depuis des mois sur les pressions exercées par le républicain pour tenter de changer le résultat de la présidentielle de 2020, doit annoncer d'ici septembre le résultat de ses investigations.


Mandats d'arrêt de la CPI : réaction outrées en Israël, un nouveau «procès Dreyfus» dit Netanyahu

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JERUSALEM: L'annonce par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant a suscité des réactions outrées en Israël, M. Netanyahu comparant la décision de la Cour à un nouveau "procès Dreyfus".

"La décision antisémite de la Cour pénale internationale est comparable à un procès Dreyfus d'aujourd'hui qui se terminera de la même façon", a déclaré le chef du gouvernement dans un communiqué diffusé par son bureau.

Condamné pour espionnage, dégradé et envoyé au bagne à la fin du XIXe siècle en France, le capitaine français de confession juive Alfred Dreyfus avait été innocenté et réhabilité quelques années plus tard. L'affaire Dreyfus a profondément divisé la société française et révélé l'antisémitisme d'une grande partie de la population.

"Israël rejette avec dégoût les actions absurdes et les accusations mensongères qui le visent de la part de la [CPI]", dont les juges "sont animés par une haine antisémite à l'égard d'Israël", ajoute M. Netanyahu.

La CPI "a perdu toute légitimité à exister et à agir" en se comportant "comme un jouet politique au service des éléments les plus extrêmes oeuvrant à saper la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient", a réagi son ministre des Affaires étrangères, Gideon Saar, sur X.

La CPI a émis jeudi des mandats d'arrêt contre MM. Netanyahu et Gallant "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024", et contre Mohammed Deif, chef de la branche armée du Hamas "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre présumés commis sur le territoire de l'Etat d'Israël et de l'Etat de Palestine depuis au moins le 7 octobre 2023", date de l'attaque sans précédent du mouvement palestinien contre Israël à partir de Gaza ayant déclenché la guerre en cours.

"Jour noir" 

"C'est un jour noir pour la justice. Un jour noir pour l'humanité", a écrit sur X le président israélien, Isaac Herzog, pour qui la "décision honteuse de la CPI [...] se moque du sacrifice de tous ceux qui se sont battus pour la justice depuis la victoire des Alliés sur le nazisme [en 1945] jusqu'à aujourd'hui".

La décision de la CPI "ne tient pas compte du fait qu'Israël a été attaqué de façon barbare et qu'il a le devoir et le droit de défendre son peuple", a ajouté M. Herzog, jugeant que les mandats d'arrêt étaient "une attaque contre le droit d'Israël à se défendre" et visent "le pays le plus attaqué et le plus menacé au monde".

Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, et chantre de l'extrême droite a appelé à réagir à la décision de la CPI en annexant toute la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, et en y étendant la colonisation juive.

"Israël défend les vies de ses citoyens contre des organisations terroristes qui ont attaqué notre peuple, tué et violé. Ces mandats d'arrêt sont une prime au terrorisme", a déclaré le chef de l'opposition, Yaïr Lapid, dans un communiqué.

"Pas surprenant" 

Rare voix discordante, l'organisation israélienne des défense des droits de l'Homme B'Tselem a estimé que la décision de la CPI montre qu'Israël a atteint "l'un des points les plus bas de son histoire".

"Malheureusement, avec tout ce que nous savons sur la conduite de la guerre qu'Israël mène dans la bande de Gaza depuis un an [...] il n'est pas surprenant que les preuves indiquent que [MM. Netanyahu et Gallant] sont responsables de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité", écrit l'ONG dans un communiqué.

Elle appelle par ailleurs "tous les Etats parties [au traité de Rome ayant institué la CPI] à respecter les décisions de la [Cour] et à exécuter ces mandats".

L'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité à Gaza.

La campagne de représailles militaires israéliennes sur la bande de Gaza a fait au moins 44.056 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l'ONU.

 


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.