PARIS: Emmanuel Macron a annoncé mercredi l'envoi, "dans les toutes prochaines heures", d'une "aide pour répondre aux besoins immédiats" de l'Ukraine face à la destruction du barrage hydroélectrique de Kakhovka dans le sud du pays.
"La France condamnée cet acte odieux qui a mis en danger les populations", a déclaré le président français sur Twitter après un entretien téléphonique avec son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky. "J'ai pu dire au président Zelensky ma solidarité envers son peuple après l'attaque du barrage de Kakhovka", a-t-il ajouté.
Le Centre de crise du ministère français des Affaires étrangères va acheminer une dizaine de tonnes d'équipements et de biens humanitaires d'urgence, a indiqué peu après le Quai d'Orsay dans un communiqué.
L'aide comprend notamment "des purificateurs d'eau, des kits familiaux d'hygiène, 500.000 comprimés de purification d'eau et plusieurs réservoirs de stockage", précise le Quai.
Sur Twitter, le chef de l'État ukrainien avait déjà présenté avoir évoqué les "conséquences environnementales et humanitaires de l'acte terroriste russe" et souligné "les besoins urgents de l'Ukraine pour faire face à la catastrophe" dans la région de Kherson.
Dans une interview aux médias allemands Welt TV et Bild, M. Zelensky a déploré mercredi soir l'absence d'aide de la part des Nations unies et de la Croix-Rouge.
Lors d'un entretien téléphonique avec le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres, M. Macron lui "a également exprimé le souhait qu'une aide humanitaire soit apportée aux populations ukrainiennes causées par les inondations résidant dans les territoires contrôlés par l'armée russe", a fait savoir mercredi la présidence française.
Volodymyr Zelensky reste offensif sur ce dossier
Moscou et Kiev se rejettent la responsabilité de la destruction de ce barrage situé sur le fleuve Dniepr, à la limite entre les positions des deux camps.
Des villes et villages situés tant sur la rive sous contrôle ukrainien que celle sous occupation russe ont été inondés.
M. Zelensky a indiqué avoir aussi convenu avec M. Macron de "poursuivre la coopération en matière de défense", notamment pour la défense antiaérienne des villes ukrainiennes.
"Nous souhaitons que la formation des pilotes ukrainiens commence le plus tôt possible", a-t-il ajouté, alors que la France a promis un entraînement "de base" sans préjuger du type d'appareils qui pourraient être livrés et utilisés par Kiev.
Le président ukrainien a également remercié son homologue français pour son "soutien" au Conseil de sécurité de l'ONU et a évoqué "des formats de garanties de sécurité pour l'Ukraine" en amont du sommet de l'Otan de Vilnius prévu en juillet.
À ce sujet, Paris a réaffirmé que l'objectif était d'"avancer de manière décisive non seulement sur le terrain", à la faveur de la contre-offensive attendue de Kiev, "mais aussi pour éviter les chances d'une paix durable ".