PARIS : Emmanuel Macron se rend mardi sur le site industriel du groupe Framatome du Creusot (Saône-et-Loire) pour soutenir la filière nucléaire civile et militaire, dans le cadre d'une semaine consacrée à l'environnement et aux énergies décarbonées, a indiqué l'Elysée.
Le chef de l'Etat, qui prononcera un discours dans l'après-midi, est attendu sur la réforme de la filière ou encore le choix du mode de propulsion du second porte-avions français, qui doit succéder au Charles-de-Gaulle.
Aucune décision pour la filière EPR ne sera prise avant la mise en route de l'EPR de Flamanville, prévue mi-2023 au plus tôt, a indiqué l'Elysée. Le 5 novembre, le gouvernement avait dit n'avoir pris «aucune décision» quant à la construction de nouveaux réacteurs nucléaires, après la publication d'un document évoquant la possible mise en service de six nouveaux EPR d'ici 2044.
Emmanuel Macron, qui sera accompagné de trois ministres - Barbara Pompili (Transition écologique), Bruno Le Maire (Economie) et Florence Parly (Armées) - rencontrera les représentants des acteurs de la filière tels qu'EDF, Orano, CEA, TechnicAtome et Naval Group, ainsi que des salariés.
Le site du Creusot a été choisi car Framatome y fabrique des cuves à la fois pour des réacteurs civils et pour des réacteurs utilisés dans la propulsion navale militaire, comme celle du Charles-de-Gaulle et des sous-marins.
Le chef de l'Etat devrait rappeler que «c'est le nucléaire civil et militaire qui donne à la France le statut de grande puissance», ont expliqué lundi les conseillers de la présidence.
La France, avait déclaré M. Macron dans son interview vendredi à Brut, «produit une électricité qui est parmi les plus décarbonée au monde. Grâce à quoi ? Grâce au nucléaire».
«On veut à terme le ramener à 50%» de la production d'électricité mais «il faut préserver la part du nucléaire», avait-il insisté, ajoutant qu'il ne pouvait «pas le remplacer du jour au lendemain par des renouvelables».
Sa visite mardi sera précédée dans la matinée d'un conseil de défense écologique, le septième depuis le début du quinquennat, consacré en particulier à l'éolien terrestre, notamment sur «une répartition harmonieuse sur le territoire» pour éviter «des concentrations qui créent des tensions».
Lundi à l'Elysée, le chef de l'Etat recevait les dirigeants des dix plus grandes métropoles françaises sur le sujet des zones à faible émissions, prévues dans la loi mobilité pour améliorer la qualité de l'air.
L'exécutif finalise la loi devant reprendre les préconisations de la Convention citoyenne sur le climat, dont les membres ou représentants devraient être reçus par Emmanuel Macron mi-décembre.