"Il y a une volonté de casse de la plupart de ceux qui manifestent", a accusé dimanche la députée LREM Aurore Bergé, qui a déploré des lacunes dans l'organisation des manifestations contre la loi Sécurité globale.
"Aujourd'hui, vous avez des mots d'ordre qui sont beaucoup plus diffus, vous n'avez pas d'organisations qui appellent clairement à manifester, vous n'avez pas de service d'ordre qui vienne contrôler", a critiqué sur franceinfo la présidente déléguée du groupe LREM à l'Assemblée.
Un total de 95 personnes ont été arrêtées samedi en France lors de manifestations parfois émaillées de violents incidents qui ont fait 67 blessées parmi les forces de l'ordre, selon un "bilan définitif" donné dimanche par Gérald Darmanin.
A Paris, où les violences et les dégradations ont été les plus fortes, 48 policiers et gendarmes ont été blessés, a précisé le ministre de l'Intérieur sur Twitter.
"Hier, il y a eu une manifestation à Paris, qui en réalité a été un moment de casse, un moment où des individus se sont livrés à une charge extrêmement violente, avec parfois l'intention de tuer des forces de l'ordre", a dénoncé sur Europe 1 et Cnews le numéro un de LREM Stanislas Guerini.
"Il y a une part de manifestants qui viennent, honnêtement, sincèrement manifester telle ou telle colère et puis il y a des gens qui sont armés, qui viennent (...) casser du flic", a-t-il regretté.
"Il faut pouvoir les dénoncer sans ambiguïté, ça devrait être un combat collectif", a-t-il insisté en s'attaquant à "M. Mélenchon" qui "prend systématiquement le parti de ceux qui sont les ennemis de la République".
"Systématiquement Jean-Luc Mélenchon prend le parti de ceux qui viennent détruire la République, casser, abîmer voire tuer", a-t-il accusé.
"Le préfet Lallement organise une nouvelle provocation à Paris en vue de créer des images nuisibles à la mobilisation", a notamment écrit samedi le chef de file de la France Insoumise sur Twitter.
Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin et le président Emmanuel Macron ont-ils raison de maintenir leur confiance au préfet de Paris Didier Lallement? "Oui, bien entendu, je le dis sans ambiguïté", a répondu M. Guerini.
"Notre première responsabilité, c'est d'assurer l'ordre, de protéger ceux et celles qui nous protègent, et puis il y a un défi de réconciliation effectivement dans le pays, il faut entendre et je crois que ce défi-là, il est encore ouvert devant nous", a-t-il ajouté.