Sondage Arab News/YouGov - la Nakba, 75 ans après

Une nouvelle enquête YouGov commandée par Arab News à l'occasion du 75e anniversaire de la Nakba (Photo fournie).
Une nouvelle enquête YouGov commandée par Arab News à l'occasion du 75e anniversaire de la Nakba (Photo fournie).
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Publié le Mardi 16 mai 2023

Sondage Arab News/YouGov - la Nakba, 75 ans après

  • «Les Palestiniens ont perdu confiance en leurs dirigeants il y a des années», a déclaré Ramzy Baroud, journaliste, auteur et consultant en médias américano-palestinien, à Arab News.
  • Soutenue par 51% des personnes interrogées, la solution des deux États est plus populaire parmi les Palestiniens plus âgés

LONDRES: À peine la moitié des Palestiniens soutient aujourd'hui une solution à deux États comme réponse au conflit israélo-palestinien, une majorité ne se sent plus représentée ni par le Fatah ni par le Hamas, et les trois-quarts estiment que les dirigeants palestiniens actuels sont incapables de parvenir à un accord de paix avec Israël.

Telles sont les principales conclusions d'une nouvelle enquête YouGov commandée par Arab News à l'occasion du 75e anniversaire de la Nakba.

L'enquête en ligne, réalisée auprès de 953 Palestiniens entre le 28 avril et le 11 mai, a révélé qu'à peine la moitié d'entre eux croit encore à la solution des deux États, convenue entre les dirigeants palestiniens et israéliens à Oslo en 1993, mais qui n'a pas pu se concrétiser en raison de l'opposition et de la violence des extrémistes des deux camps.

Soutenue par 51% des personnes interrogées, la solution des deux États est plus populaire parmi les Palestiniens plus âgés - elle est défendue par 63% des personnes âgées de plus de 45 ans, contre seulement 42% des personnes âgées de 18 à 29 ans.

Elle est également considérée comme la meilleure des options, bien qu'une personne sur cinq soit favorable à la création d'un État fédéral israélo-palestinien.

Une autre solution - les Palestiniens citoyens d'un seul État israélien - est soutenue par 13% des personnes interrogées, et par 15% des personnes âgées de 25 à 34 ans.

L'enquête révèle l'ampleur de la perte de confiance dans les dirigeants palestiniens, 63 % des Palestiniens déclarant qu'ils ne se sentent représentés ni par le Hamas ni par le Fatah.

Dans le même temps, seul un Palestinien sur quatre croit encore en la capacité des dirigeants palestiniens à négocier avec succès un accord de paix avec Israël.

« Les Palestiniens ont perdu confiance en leurs dirigeants il y a des années », a déclaré Ramzy Baroud, journaliste, auteur et consultant en médias américano-palestinien, à Arab News.

« Ce manque de confiance est intrinsèquement lié à la corruption endémique de l'Autorité palestinienne, mais aussi à l'incapacité totale des dirigeants palestiniens actuels à remporter une seule victoire politique significative qui pourrait potentiellement renouveler la foi du peuple palestinien dans le soi-disant processus de paix. » 

Le même scepticisme règne quant à la volonté de l'actuel gouvernement israélien de droite de résoudre le conflit de manière pacifique - 86% des Palestiniens pensent que l'administration de Benjamin Netanyahou n'est pas sérieuse quant à la signature d'un accord de paix.

Après la récente médiation réussie de la Chine dans les pourparlers entre l'Iran et l'Arabie saoudite, le pays est considéré comme un intermédiaire potentiel dans le conflit israélo-palestinien par 80% des personnes interrogées.

En outre, les intimidations israéliennes continues et les colonies illégales sont considérées comme les principales causes de l'échec des précédents pourparlers de paix, suivies par le parti pris des États-Unis à l'égard d'Israël et le différend persistant sur la mosquée Al-Aqsa et le statut de Jérusalem.

Les Palestiniens semblent partagés au sujet des accords d'Abraham, 52% d'entre eux estimant que l'initiative américaine a rendu Israël plus agressif à l'égard des Palestiniens, tandis que 43% pensent qu’ils n’ont pas eu d'effet.

La chose sur laquelle une majorité des Palestiniens est d'accord, c'est qu'un futur État palestinien indépendant devrait donner priorité à l'économie. Plus de 40% d'entre eux placent ainsi le développement économique en tête de leurs espérances.

Le rédacteur en chef d’Arab News Faisal J. Abbas, réagissant aux résultats du sondage, explique qu’il est «plus important que jamais de recueillir des données et des informations crédibles sur les opinions et les sentiments des Palestiniens, dont les voix sont rarement entendues, alors que le monde entier débat de leur cause en leur nom».

«Nous espérons que cette étude Arab News-YouGov apportera un éclairage important sur le cœur et l'esprit des Palestiniens et permettra aux décideurs de trouver une solution à leur situation», conclut-il.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


L’Arabie saoudite salue la décision des États-Unis de lever les sanctions contre la Syrie

L'Arabie saoudite a salué la décision des États-Unis de lever les sanctions imposées à la République arabe syrienne en vertu de la loi César, affirmant que cette mesure favorisera la stabilité, la prospérité et le développement en Syrie. (AP)
L'Arabie saoudite a salué la décision des États-Unis de lever les sanctions imposées à la République arabe syrienne en vertu de la loi César, affirmant que cette mesure favorisera la stabilité, la prospérité et le développement en Syrie. (AP)
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  • L’Arabie saoudite estime que la levée des sanctions américaines contre la Syrie soutiendra la stabilité et le développement du pay
  • Riyad salue le rôle des États-Unis et les mesures prises par Damas pour favoriser la reconstruction et le retour des déplacés

RIYAD : L’Arabie saoudite a salué la décision des États-Unis de lever les sanctions imposées à la République arabe syrienne en vertu du Caesar Act, estimant que cette mesure soutiendra la stabilité, la prospérité et le développement du pays, et contribuera à répondre aux aspirations du peuple syrien.

Dans un communiqué publié vendredi, le Royaume a salué le rôle positif joué par le président américain Donald Trump dans ce processus, depuis l’annonce faite lors de sa visite à Riyad en mai 2025 de la décision de lever l’ensemble des sanctions contre la Syrie, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Le communiqué précise que le processus a abouti à la signature par le président Trump de la loi d’autorisation de la défense nationale pour l’exercice 2026, laquelle inclut l’abrogation du Caesar Act, a ajouté la SPA.

L’Arabie saoudite a également félicité les dirigeants, le gouvernement et le peuple syriens à l’occasion de la levée des sanctions, tout en exprimant sa reconnaissance pour les mesures prises par Damas afin de rétablir la stabilité dans l’ensemble du pays.

Le Royaume a souligné que ces efforts contribueront à créer des conditions favorables à la reconstruction de l’État syrien et de son économie, ainsi qu’à faciliter le retour des réfugiés et des personnes déplacées syriennes dans leurs foyers.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Une fondation caritative saoudienne célèbre la Journée mondiale de la langue arabe avec l’UNESCO à Paris

Parmi les participants figuraient Khaled Ahmed El-Enany, directeur général de l'UNESCO, Abdulelah Altokhais, délégué permanent de l'Arabie saoudite auprès de l'organisation, et Saleh Ibrahim Al-Kholaifi, directeur général de la fondation. (Fourni)
Parmi les participants figuraient Khaled Ahmed El-Enany, directeur général de l'UNESCO, Abdulelah Altokhais, délégué permanent de l'Arabie saoudite auprès de l'organisation, et Saleh Ibrahim Al-Kholaifi, directeur général de la fondation. (Fourni)
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  • Une célébration à l’UNESCO à Paris a mis en lumière le rôle mondial de la langue arabe et son apport au dialogue interculturel
  • Le partenariat entre l’UNESCO et la fondation saoudienne prévoit plusieurs projets clés pour renforcer la promotion de l’arabe

RIYAD : La fondation caritative Sultan bin Abdulaziz Al-Saud et l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) ont célébré cette semaine à Paris la Journée mondiale de la langue arabe lors d’un événement placé sous le thème : « Des voies innovantes pour l’arabe : politiques et pratiques pour un avenir linguistique plus inclusif ».

Organisée en collaboration avec la délégation permanente du Royaume auprès de l’UNESCO, la rencontre a réuni, selon les organisateurs, un groupe distingué de dirigeants internationaux, de décideurs politiques, d’experts, d’intellectuels et de spécialistes des affaires linguistiques et culturelles venus du monde entier, afin de souligner le rayonnement mondial de la langue arabe et son rôle central dans la promotion de la diversité culturelle et du dialogue entre les civilisations.

Parmi les participants figuraient Khaled Ahmed El-Enany, directeur général de l’UNESCO, Abdulelah Altokhais, délégué permanent de l’Arabie saoudite auprès de l’organisation, ainsi que Saleh Ibrahim Al-Kholaifi, directeur général de la fondation.

Dans son discours, El-Enany a mis en avant l’importance du partenariat entre l’UNESCO et la fondation, estimant qu’il permet à l’organisation d’élargir l’ampleur de ses ambitions. Plusieurs projets majeurs sont prévus dans le cadre de cette collaboration, a-t-il ajouté.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La Défense civile de Gaza annonce cinq morts dans une frappe israélienne sur un abri

Vue générale des maisons détruites dans le camp de Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 19 décembre 2025. (AFP)
Vue générale des maisons détruites dans le camp de Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 19 décembre 2025. (AFP)
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  • Une frappe israélienne a touché une école servant d’abri à Gaza, faisant cinq morts selon la Défense civile; l’armée israélienne dit avoir visé des « suspects » et enquête sur les victimes
  • Le cessez-le-feu du 10 octobre reste fragile, avec des accusations mutuelles de violations, tandis que des médiateurs internationaux poussent vers une nouvelle phase du plan de paix

Gaza, Territoires palestiniens: La Défense civile de la bande de Gaza a annoncé vendredi qu'une frappe israélienne sur une école transformée en abri pour personnes déplacées avait fait cinq morts, tandis que l'armée a affirmé avoir ouvert le feu sur des suspects.

Le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, a déclaré à l'AFP que cinq corps avaient été retrouvés après un bombardement israélien sur l'Ecole des martyrs de Gaza, utilisée comme abri dans le quartier de Tuffah, dans l'est de la ville de Gaza.

Interrogée par l'AFP, l'armée israélienne a déclaré que "pendant des opérations dans le secteur de la Ligne jaune dans le nord de la bande de Gaza, plusieurs individus suspects ont été repérés dans des structures de commandement à l'ouest de la Ligne jaune".

En vertu du cessez-le-feu entré en vigueur le 10 octobre entre Israël et le Hamas après deux ans de guerre, les forces israéliennes se sont retirées à l'est de cette ligne de démarcation.

L'armée a ajouté que des soldats avaient "tiré sur les individus suspects pour éliminer la menace" et dit être "au courant des allégations concernant des victimes", allégations qui sont "en cours d'examen".

L'armée "regrette tout dommage causé à des personnes non impliquées", a-t-elle ajouté.

Le cessez-le-feu dans le territoire palestinien, basé sur le plan du président américain Donald Trump, reste fragile et les deux camps s'accusent mutuellement de violations.

L'émissaire américain Steve Witkoff devait participer à une réunion vendredi à Miami, en Floride, avec des représentants de la Turquie, du Qatar et de l'Egypte, médiateurs et garants de la trêve.

Les médiateurs appellent à présent à accentuer les efforts pour passer à la prochaine phase du plan de paix, qui prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

"Notre population attend de ces pourparlers que les participants s'accordent pour mettre fin aux excès israéliens et stopper toutes les violations", a déclaré à l'AFP Bassem Naïm, membre du bureau politique du Hamas.

Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas a annoncé jeudi qu'au moins 395 Palestiniens avaient été tués par des tirs israéliens depuis l'entrée en vigueur du cessez-le-feu.

Trois soldats israéliens ont également été tués dans le territoire depuis la trêve.

Israël attend encore le retour d'un dernier corps d'otage retenu à Gaza avant d'entamer les tractations sur la deuxième phase de l'accord.