Israël poursuit sans relâche ses attaques contre les Palestiniens

Les forces israéliennes et les secouristes rassemblés près d’un bâtiment touché par une roquette tirée depuis la bande de Gaza, à Rehovot près de Tel Aviv, le 11 mai 2023 (Photo, AFP).
Les forces israéliennes et les secouristes rassemblés près d’un bâtiment touché par une roquette tirée depuis la bande de Gaza, à Rehovot près de Tel Aviv, le 11 mai 2023 (Photo, AFP).
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Publié le Vendredi 12 mai 2023

Israël poursuit sans relâche ses attaques contre les Palestiniens

  • Le ministère palestinien de la Santé a annoncé que Ghazi Shehab, 66 ans, avait succombé à ses blessures dans la soirée après avoir été blessé par balle
  • Cela porte à 141 le nombre de Palestiniens tués par l’armée israélienne et les colons, dont 26 à Gaza, depuis le début de l’année

RAMALLAH: Jeudi, l’armée israélienne a tué un Palestinien et en a arrêté trente en Cisjordanie.

Le ministère palestinien de la Santé a annoncé que Ghazi Shehab, 66 ans, avait succombé à ses blessures dans la soirée après avoir été blessé par balle plus tôt dans la journée, lorsque les forces israéliennes ont pris d’assaut le camp de Nour Chams, près de Toulkarem, dans le nord de la Cisjordanie.

Cela porte à 141 le nombre de Palestiniens tués par l’armée israélienne et les colons, dont 26 à Gaza, depuis le début de l’année.

Plus de 200 soldats armés ont pris d’assaut le camp de Nour Chams de tous les côtés. Ils ont vandalisé et détruit le contenu et le mobilier de plusieurs maisons et cassé dix véhicules au cours d’une opération qui a duré quatre heures.

Selon Taha Irani, chef du conseil des services du camp, une telle incursion n’est pas rare, ajoutant que les forces ont récemment intensifié les campagnes contre le camp, coïncidant avec le 75e anniversaire de la Nakba, également connue sous le nom de catastrophe palestinienne.

Par ailleurs, l’armée israélienne a lancé une campagne d’arrestation massive en Cisjordanie à l’aube du jeudi, arrêtant trente citoyens.

Le même jour, un colon israélien a attaqué des véhicules palestiniens à coups de pierres près de la ville de Beit Ommar, au nord d’Hébron, tandis qu’une femme de 19 ans a subi des contusions après avoir été renversée par une voiture conduite par un colon près du camp de réfugiés d’Al-Aroub.

Ghassan Daglas, responsable des questions de colonisation dans le nord de la Cisjordanie, a indiqué que les bulldozers des colons travaillaient depuis jeudi matin à la destruction des terres plantées d’oliviers entre les villes d’Asira al-Qibliya et d’Ourif.

Par ailleurs, les autorités israéliennes ont annoncé la suspension des travaux d’agrandissement d’une installation d’eau pour l’agriculture à Masafer Yatta, au sud d’Hébron.

Les Palestiniens ont accusé les autorités israéliennes de priver les citoyens de ces régions de services essentiels dans le cadre d’une politique visant à déplacer les habitants de leurs terres pour faciliter l’expansion des colonies de peuplement.

Le ministère palestinien des Affaires étrangères estime que le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, profite de la vision à «géométrie variable» de la communauté internationale «pour dissimuler ses crimes contre le peuple palestinien».

Il a souligné que le silence mondial sur l’agression israélienne et la position partiale de certains pays servait de «feu vert» à Israël pour poursuivre ses actions contre les Palestiniens.

Il a ajouté que M. Netanyahou s’était vanté d’utiliser la force militaire contre les Palestiniens dans la bande de Gaza, et que certains pays ignoraient les meurtres de civils palestiniens, y compris des femmes et des enfants, commis par Israël «au vu et au su de la communauté internationale».

En outre, le ministère a critiqué les pays qui ont justifié les crimes de M. Netanyahou en invoquant l’«autodéfense», déplorant l’interprétation du droit international humanitaire «en fonction de l’identité du bourreau et de la victime».

Les Palestiniens ont accusé Israël d’appliquer l’apartheid en Cisjordanie en érigeant 650 barrières en fer pour séparer les villages palestiniens, en démolissant des bâtiments et en privant les réfugiés de leur droit au travail.

Ibrahim Melhem, porte-parole du gouvernement palestinien, a déclaré à Arab News que l’armée israélienne menait une guerre ouverte dans toutes les régions, villes et camps de Cisjordanie, dans une tentative des dirigeants israéliens de droite de remporter le conflit.

«L’armée israélienne considère désormais chaque Palestinien comme une cible, soit en le tuant, soit en le blessant, soit en l’arrêtant, en raison de la mentalité terroriste qui façonne le comportement de ces tueurs.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'armée israélienne dit avoir frappé plusieurs cibles du Hezbollah au Liban

Jeudi, l'armée israélienne avait annoncé avoir "intercepté" un drone du Hezbollah, lancé selon elle en direction du territoire israélien. L'armée a dénoncé vendredi une "violation" de l'accord de cessez-le-feu qui a mis fin à la guerre le 27 novembre entre Israël et le mouvement pro-iranien. (AFP)
Jeudi, l'armée israélienne avait annoncé avoir "intercepté" un drone du Hezbollah, lancé selon elle en direction du territoire israélien. L'armée a dénoncé vendredi une "violation" de l'accord de cessez-le-feu qui a mis fin à la guerre le 27 novembre entre Israël et le mouvement pro-iranien. (AFP)
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  • "Dans la nuit (jeudi) (...), l'armée de l'air israélienne a frappé de multiples cibles terroristes du Hezbollah dans la vallée de la Békaa (...) qui présentaient une menace", a indiqué l'armée dans un message sur les réseaux sociaux
  • Un des sites visés renferme une "infrastructure souterraine, utilisée pour le développement et la fabrication d'armement", a ajouté l'armée

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé vendredi matin avoir frappé dans la nuit plusieurs cibles du mouvement islamiste Hezbollah dans l'est du Liban, malgré un cessez-le-feu en vigueur depuis fin novembre.

"Dans la nuit (jeudi) (...), l'armée de l'air israélienne a frappé de multiples cibles terroristes du Hezbollah dans la vallée de la Békaa (...) qui présentaient une menace", a indiqué l'armée dans un message sur les réseaux sociaux, affirmant rester "engagée" dans le cessez-le-feu entre Israël et le mouvement libanais.

Un des sites visés renferme une "infrastructure souterraine, utilisée pour le développement et la fabrication d'armement", a ajouté l'armée, qui dit avoir également frappé des installations "à la frontière syro-libanaise utilisées par le Hezbollah pour le trafic d'armes à destination du Liban".

Jeudi, l'armée israélienne avait annoncé avoir "intercepté" un drone du Hezbollah, lancé selon elle en direction du territoire israélien. L'armée a dénoncé vendredi une "violation" de l'accord de cessez-le-feu qui a mis fin à la guerre le 27 novembre entre Israël et le mouvement pro-iranien.

Les hostilités entre Israël et le Hezbollah avaient débuté le 8 octobre 2023 au lendemain de l'attaque sans précédent du Hamas, allié du mouvement libanais, contre Israël, qui a déclenché la guerre dans la bande de Gaza.

 


Liesse à Ramallah à l'arrivée des prisonniers palestiniens libérés

A l'arrivée des deux bus transportant les prisonniers libérés, les policiers palestiniens ont eu du mal à retenir la foule. (AFP)
A l'arrivée des deux bus transportant les prisonniers libérés, les policiers palestiniens ont eu du mal à retenir la foule. (AFP)
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  • Des coups de feu ont été tirés en guise de célébration
  • Au total, 110 Palestiniens ont été libérés jeudi, selon les autorités israéliennes et palestiniennes

RAMALLAH: Agitant des drapeaux et tirant des coups de feu en l'air, des milliers de Palestiniens en liesse ont accueilli les prisonniers libérés par Israël à Ramallah en Cisjordanie occupée.

Pour ce troisième échange d'otages israéliens à Gaza contre des prisonniers palestiniens dans le cadre de l'accord de trêve entre Israël et le Hamas, l'Autorité palestinienne dirigée par Mahmoud Abbas a organisé l'accueil et seuls les drapeaux jaunes du parti Fatah de M. Abbas étaient visibles au départ.

Mais à l'arrivée des deux bus transportant les prisonniers libérés, les policiers palestiniens ont eu du mal à retenir la foule, selon un correspondant de l'AFP sur place.

Des coups de feu ont été tirés en guise de célébration. Plusieurs Palestiniens ont scandé des slogans pro-Hamas et d'autres ont agité le drapeau vert du mouvement islamiste palestinien qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007.

Au total, 110 Palestiniens ont été libérés jeudi, selon les autorités israéliennes et palestiniennes.

Selon Amin Shuman, chef du comité chargé des affaires des prisonniers palestiniens à Ramallah, 66 sont arrivés en Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, 21 ont été expulsés, 14 ont été transféré à Jérusalem-Est et neuf à Gaza.

Ils ont tous été libérés en échange de trois Israéliens enlevés lors de l'attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 et retenus depuis à Gaza.

Après plusieurs heures d'attente, la foule a fait exploser sa joie à la vue des bus affrétés par la Croix-Rouge internationale.

"Où est papa?" 

"Où est papa?" En larmes, Raghda Nasser, 21 ans, s'est faufilée dans la foule pour atteindre son père, Hussein Nasser, qu'elle serrait dans ses bras pour la première fois.

Hussein Nasser avait été emprisonné alors que sa femme était enceinte il y a 22 ans, pour des motifs que Raghda n'a pas révélés. Elle et sa sœur Hedaya, 22 ans, ont enlacé leur père qui pleurait avec elles.

Quelques heures avant sa libération, Raghda Nasser a raconté à l'AFP qu'elle venait de lui rendre visite en prison "derrière la vitre".

Elle et sa soeur avaient quitté tôt le matin leur village près de Naplouse (nord) pour venir à Ramallah. Pour l'occasion, elles ont porté des robes noires traditionnelles palestiniennes avec des motifs rouges finement cousus.

Etudiante en littérature anglaise, Raghda Nasser a dit avoir de la chance car son père serait présent pour sa remise de diplôme dans quelques mois.

Porté en triomphe 

Parmi les prisonniers libérés jeudi, figurent Mohammad Abou Warda qui purgeait 48 peines de prison à vie et Zakaria al-Zoubeidi, responsable d'attentats anti-israéliens et ex-leader local de la branche armée du Fatah.

Drapeau palestinien autour du cou, souriant et faisant le V de la victoire, Zakaria al-Zoubeidi a été porté en triomphe par la foule à sa descente du bus l'ayant emmené de la prison militaire israélienne d'Ofer en Cisjordanie.

L'ex-détenu qui portait toujours son survêtement gris de prisonnier, a embrassé des bébés et serré la main des gens.

Plus d'une heure après l'arrivée des bus, la foule a commencé à se disperser dans la nuit alors que les familles ramenaient leurs proches libérés à la maison, au milieu d'une parade de scooters klaxonnant joyeusement.

 


L'émir du Qatar est le premier dirigeant arabe à se rendre en Syrie depuis la chute d'Assad

L'émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani, et Ahmed Al-Sharaa, le président intérimaire de la Syrie. (QNA)
L'émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani, et Ahmed Al-Sharaa, le président intérimaire de la Syrie. (QNA)
L'émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani, est arrivé à Damas, en Syrie. (QNA)
L'émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani, est arrivé à Damas, en Syrie. (QNA)
Ahmed Al-Sharaa a été déclaré président intérimaire de la Syrie lors d'une conférence tenue cette semaine. (QNA)
Ahmed Al-Sharaa a été déclaré président intérimaire de la Syrie lors d'une conférence tenue cette semaine. (QNA)
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  • Le président intérimaire de la Syrie, Ahmed Al-Sharaa, accueille le cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani à l'aéroport de Damas
  • Cette visite marque une reprise significative des relations entre le Qatar et la Syrie, le Qatar étant appelé à jouer un rôle majeur dans la reconstruction

LONDRES : L'émir du Qatar, le cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani, est arrivé à Damas jeudi, devenant ainsi le premier dirigeant arabe à se rendre en Syrie depuis l'effondrement du régime de Bachar Assad.

Ahmed Al-Sharaa, déclaré président intérimaire de la Syrie lors d'une conférence mercredi soir, a accueilli le cheikh Tamim à son arrivée à l'aéroport international de Damas.

Le premier ministre syrien Mohammed Al-Bashir, le ministre des affaires étrangères Asaad Al-Shaibani et le ministre de la défense Murhaf Abu Qasra étaient également présents.

Le Qatar a soutenu les factions de l'opposition syrienne pendant les 13 années de guerre civile qu'a connues le pays avant que M. Assad ne quitte Damas pour Moscou au début du mois de décembre.

La visite du cheikh Tamim marque une reprise significative des relations entre le Qatar et la Syrie, le Qatar devant jouer un rôle majeur dans la reconstruction, selon l'agence de presse du Qatar.

L'analyste politique et auteur Khaled Walid Mahmoud a déclaré à la QNA que la visite de Cheikh Tamim était "hautement symbolique et historiquement significative, étant la première d'un dirigeant arabe depuis la chute de l'ancien régime".

La visite pourrait rouvrir les canaux diplomatiques et soutenir une résolution politique durable à Damas, en soulignant les liens étroits du Qatar avec les États-Unis et la Turquie, ainsi que son rôle de médiateur de confiance en Syrie et au Moyen-Orient, a-t-il ajouté.

Le Qatar jouera un rôle crucial dans la reconstruction de la Syrie, en particulier dans des secteurs clés tels que l'énergie, les transports et le logement, qui ont été dévastés par la guerre civile.

Ahmed Qassim Hussein, chercheur au Centre arabe de recherche et d'études politiques, a déclaré à la QNA que la visite de l'émir était le signe d'une évolution du rôle du Qatar dans les sphères politique, économique et sécuritaire de la Syrie.

Le soutien du Qatar aux nouveaux dirigeants syriens dirigés par le président Al-Sharaa, devenu insurgé, s'est manifesté par sa décision de rouvrir l'ambassade à Damas après sa fermeture en 2011.

Il a déclaré que "la visite reflète l'engagement du Qatar à rétablir les relations diplomatiques et à favoriser la coopération avec la Syrie", ajoutant que Doha aide les dirigeants syriens à traverser la phase de transition de la Syrie et à favoriser la stabilité à long terme.