Imran Khan remis à un organisme anti-corruption pour une affaire de pot-de-vin

Un policier tire une bombe lacrymogène pour disperser des militants du parti pakistanais Tehreek-e-Insaf lors d'une manifestation contre l'arrestation d'Imran Khan, à Karachi, le 10 mai 2023 (Photo, AFP).
Un policier tire une bombe lacrymogène pour disperser des militants du parti pakistanais Tehreek-e-Insaf lors d'une manifestation contre l'arrestation d'Imran Khan, à Karachi, le 10 mai 2023 (Photo, AFP).
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Publié le Jeudi 11 mai 2023

Imran Khan remis à un organisme anti-corruption pour une affaire de pot-de-vin

  • Ses déboires judiciaires se multiplient alors qu’il est également inculpé dans une affaire concernant la vente de cadeaux d'État
  • Le ministre de l'Intérieur a déclaré qu'Al-Qadir Trust servait de façade à Imran Khan pour recevoir des terrains de la part d’un promoteur immobilier

ISLAMABAD: L'ancien Premier ministre Imran Khan a été remis mercredi par un tribunal à l'organisme national de lutte contre la corruption pour huit jours de détention provisoire, dans le cadre d’une enquête concernant une affaire où il est accusé, ainsi que son épouse, d'avoir reçu un terrain d’une valeur de plusieurs millions de dollars en guise de pot-de-vin de la part d’un magnat de l'immobilier par le biais d'un fonds à caractère caritatif.

Imran Khan a été présenté devant le juge Mohammed Bashir dans l'affaire Al-Qadir Trust au siège de Police Lines d’Islamabad, qui a reçu dans la nuit du mardi le statut de tribunal.

M. Bashir a ordonné la détention provisoire de huit jours sous la garde du National Accountability Bureau, et a ordonné aux responsables de présenter Imran Khan au tribunal le 17 mai.

L'avocat de l'ancien Premier ministre, Sher Afzal Khan Marwat, a déclaré à Arab News après le verdict : «Imran Khan m'a transmis un message pour le peuple pakistanais et m'a demandé de vous le confier dans les mêmes termes. Nous lui avons dit que le peuple était descendu dans les rues et avait protesté contre son arrestation.»

«Il (Khan) a dit: ‘Dites au peuple que si la loi martiale est imposée par (le chef de l’armée) Asim Munir, vous devez défendre fermement l’État de droit.’»

Le fonds Al-Qadir Trust, propriété de Khan et de sa troisième épouse, gère une université située à l’extérieur d'Islamabad consacrée à la spiritualité et aux enseignements islamiques. Le projet est inspiré par la femme d’Imran Khan, communément appelée Bushra Bibi, qui a la réputation d'être une guérisseuse spirituelle.

Le ministre de l'Intérieur, Rana Sanaullah, a déclaré mardi lors d'une conférence de presse que le fonds était une façade permettant à Khan de recevoir un terrain de grande valeur en guise de pot-de-vin de la part d'un promoteur immobilier, qui est l'un des hommes d'affaires les plus riches et les plus puissants du Pakistan. Le fonds possède près de 60 acres de terrain d'une valeur de 7 milliards de roupies pakistanaises (24,7 millions de dollars) et un autre grand terrain à Islamabad près de la maison de Khan bâtie sur une colline, a affirmé le ministre.

La parcelle de 60 acres, qui est le siège officiel de l'université, abrite très peu de constructions.

Son assistant Fawad Chaudhry a affirmé mardi que les accusations de pot-de-vin lié aux terrains étaient fausses.

Quelques heures seulement après qu’Imran Khan a été placé en garde à vue dans l'affaire Al-Qadir Trust, son avocat a confirmé que l'ancien Premier ministre avait été inculpé dans une affaire distincte impliquant la vente de cadeaux d'État, communément appelée dossier Toshakhana.

«Nous avons boycotté la procédure judiciaire, et Imran Khan n'a pas non plus signé les documents», a-t-il déclaré aux médias.

Imran Khan a été arrêté mardi dans les locaux de la Haute Cour d'Islamabad, ce qui a déclenché des manifestations à travers le pays par de fidèles partisans de son parti pakistanais Tehreek-e-Insaf, sans doute le plus populaire du pays.

La Haute Cour d'Islamabad a examiné mardi la question de savoir si l'arrestation d’Imran Khan depuis l'intérieur des locaux du tribunal était légale et a statué tard dans la soirée que c'était le cas.

Le parti Tehreek-e-Insaf a déposé mercredi une requête auprès de la Cour suprême contestant la décision de la Haute Cour d’Islamabad. Cette requête a été rejetée par la Cour suprême.

Le chef du parti, Asad Umar, a également été arrêté au palais judiciaire d'Islamabad mercredi matin après son arrivée pour déposer une requête en vue de rencontrer Imran Khan. Les motifs de son arrestation n’ont pas été révélés.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Mandats d'arrêt de la CPI : réaction outrées en Israël, un nouveau «procès Dreyfus» dit Netanyahu

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JERUSALEM: L'annonce par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant a suscité des réactions outrées en Israël, M. Netanyahu comparant la décision de la Cour à un nouveau "procès Dreyfus".

"La décision antisémite de la Cour pénale internationale est comparable à un procès Dreyfus d'aujourd'hui qui se terminera de la même façon", a déclaré le chef du gouvernement dans un communiqué diffusé par son bureau.

Condamné pour espionnage, dégradé et envoyé au bagne à la fin du XIXe siècle en France, le capitaine français de confession juive Alfred Dreyfus avait été innocenté et réhabilité quelques années plus tard. L'affaire Dreyfus a profondément divisé la société française et révélé l'antisémitisme d'une grande partie de la population.

"Israël rejette avec dégoût les actions absurdes et les accusations mensongères qui le visent de la part de la [CPI]", dont les juges "sont animés par une haine antisémite à l'égard d'Israël", ajoute M. Netanyahu.

La CPI "a perdu toute légitimité à exister et à agir" en se comportant "comme un jouet politique au service des éléments les plus extrêmes oeuvrant à saper la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient", a réagi son ministre des Affaires étrangères, Gideon Saar, sur X.

La CPI a émis jeudi des mandats d'arrêt contre MM. Netanyahu et Gallant "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024", et contre Mohammed Deif, chef de la branche armée du Hamas "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre présumés commis sur le territoire de l'Etat d'Israël et de l'Etat de Palestine depuis au moins le 7 octobre 2023", date de l'attaque sans précédent du mouvement palestinien contre Israël à partir de Gaza ayant déclenché la guerre en cours.

"Jour noir" 

"C'est un jour noir pour la justice. Un jour noir pour l'humanité", a écrit sur X le président israélien, Isaac Herzog, pour qui la "décision honteuse de la CPI [...] se moque du sacrifice de tous ceux qui se sont battus pour la justice depuis la victoire des Alliés sur le nazisme [en 1945] jusqu'à aujourd'hui".

La décision de la CPI "ne tient pas compte du fait qu'Israël a été attaqué de façon barbare et qu'il a le devoir et le droit de défendre son peuple", a ajouté M. Herzog, jugeant que les mandats d'arrêt étaient "une attaque contre le droit d'Israël à se défendre" et visent "le pays le plus attaqué et le plus menacé au monde".

Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, et chantre de l'extrême droite a appelé à réagir à la décision de la CPI en annexant toute la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, et en y étendant la colonisation juive.

"Israël défend les vies de ses citoyens contre des organisations terroristes qui ont attaqué notre peuple, tué et violé. Ces mandats d'arrêt sont une prime au terrorisme", a déclaré le chef de l'opposition, Yaïr Lapid, dans un communiqué.

"Pas surprenant" 

Rare voix discordante, l'organisation israélienne des défense des droits de l'Homme B'Tselem a estimé que la décision de la CPI montre qu'Israël a atteint "l'un des points les plus bas de son histoire".

"Malheureusement, avec tout ce que nous savons sur la conduite de la guerre qu'Israël mène dans la bande de Gaza depuis un an [...] il n'est pas surprenant que les preuves indiquent que [MM. Netanyahu et Gallant] sont responsables de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité", écrit l'ONG dans un communiqué.

Elle appelle par ailleurs "tous les Etats parties [au traité de Rome ayant institué la CPI] à respecter les décisions de la [Cour] et à exécuter ces mandats".

L'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité à Gaza.

La campagne de représailles militaires israéliennes sur la bande de Gaza a fait au moins 44.056 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l'ONU.

 


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.