Ukraine: Wagner reste à Bakhmout, attaque de drones sur Kiev

Des ouvriers démantèlent un immeuble résidentiel fortement endommagé à Irpin, le 4 mai 2023, au milieu de l'invasion russe de l'Ukraine. (Photo, AFP)
Des ouvriers démantèlent un immeuble résidentiel fortement endommagé à Irpin, le 4 mai 2023, au milieu de l'invasion russe de l'Ukraine. (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 08 mai 2023

Ukraine: Wagner reste à Bakhmout, attaque de drones sur Kiev

  • Dans la nuit de dimanche à lundi, Kiev a été la cible d'attaques de drones, selon l'administration militaire de la ville, qui a fait état de cinq blessés et de débris de drones
  • Selon le commandement aérien de l'Ukraine, 35 drones russes ont été abattus

MOSCOU: Le groupe paramilitaire Wagner a annoncé dimanche avoir eu "la promesse" de Moscou qu'il recevrait plus de munitions pour continuer à combattre dans la ville ukrainienne de Bakhmout, après avoir menacé de s'en retirer.

Dans la nuit de dimanche à lundi, Kiev a été la cible d'attaques de drones, selon l'administration militaire de la ville, qui a fait état de cinq blessés et de débris de drones ayant causé des dégâts dans plusieurs parties de la capitale.

Selon le commandement aérien de l'Ukraine, 35 drones russes ont été abattus.

La région d'Odessa a aussi été visée dans la nuit, selon l'administration militaire régionale.

"Un missile X-22 a touché une infrastructure logistique (un entrepôt stockant des aliments) (...) provoquant un grave incendie", a précisé la même source.

En pleine crainte d'une contre-offensive ukrainienne, l'administration russe en Crimée a affirmé dimanche avoir repoussé une attaque nocturne d'une dizaine de drones, qu'elle a attribuée à l'Ukraine, sur la ville portuaire de Sébastopol, le port d'attache de la flotte en russe en mer Noire.

Selon Moscou, les drones ont été neutralisés par la défense anti-aérienne et des brouillages électroniques.

"Aucune infrastructure dans la ville n'a subi de dégâts", a affirmé Mikhaïl Razvojaïev, le gouverneur de la ville.

Depuis l'été 2022, la péninsule annexée par Moscou en 2014 est régulièrement frappée par des attaques de drones. Fin avril, l'une d'entre elles a provoqué un immense incendie dans un dépôt de pétrole à Sébastopol.

Dans un contexte de menace de plus en plus perceptible d'une contre-offensive ukrainienne, le patron du groupe Wagner, Evguéni Prigojine, avait menacé vendredi, dans une vidéo incendiaire à l'égard de la haute hiérarchie militaire, de retirer ses mercenaires de Bakhmout, épicentre des combats dans l'est, s'ils ne recevaient pas plus de munitions.

"Cette nuit, nous avons reçu un ordre de combat (...). On promet de nous donner toutes les munitions et les armements dont on a besoin pour poursuivre les opérations", a-t-il finalement annoncé dimanche dans un message audio.

Intenses bombardements

La bataille pour Bakhmout dure depuis l'été dernier dans cette localité à la valeur stratégique limitée mais qui a pris un grand poids symbolique, à fortiori à la veille des célébrations à Moscou le 9 mai de la victoire soviétique de 1945 sur l'Allemagne nazie, un des piliers du narratif militariste du pouvoir russe.

Les troupes de Wagner ont lancé des vagues d'assaut extrêmement meurtrières contre Bakhmout, transformée en un champ de ruines et désormais contrôlée, selon M. Prigojine, à environ 95% par ses troupes.

Mais l'armée ukrainienne dit toujours s'y défendre avec acharnement. "L'ennemi ne va pas changer ses objectifs et fait tout pour contrôler Bakhmout", a commenté le général Oleksandr Syrsky, commandant des forces terrestres ukrainiennes, cité dimanche par le ministère de la Défense après une visite sur le front dans l'Est.

Selon M. Syrsky, la Russie regroupe ses forces dans la zone ces derniers jours et a intensifié ses bombardements avec des armes lourdes.

"Cela fait un mois que c'est difficile (...) il y a eu des jours où il y avait 100 blessés, et d'autres où il y en avait 50 à 60 (...) Tout dépend de ce qui se passe à Bakhmout", a expliqué vendredi à l'AFP Volodymyr Pihoulevskiï, un chirurgien de 38 ans, membre de l'équipe soignante ukrainienne.

"Nous avons eu beaucoup de pertes. Nous étions 124 combattants au début de la guerre, nous sommes moins de 80", a rapporté pour sa part Denis, 25 ans, blessé à l'épaule, membre d'une unité de parachutistes.

L'AIEA inquiète

Les autorités d'occupation russes ont annoncé vendredi des évacuations partielles dans 18 localités occupées de la région ukrainienne de Zaporijjia (sud).

Dimanche, le responsable de l'administration d'occupation locale, Evguéni Balitski, a affirmé sur Telegram que plus de 1.500 personnes avaient déjà été évacuées.

Ces évacuations concernent notamment la ville d'Energodar, où vivent la majorité des employés de la centrale nucléaire de Zaporijjia.

Mais une évacuation des employés de la centrale nucléaire, dont les six réacteurs sont à l'arrêt, n'est pour l'heure pas prévue, a annoncé samedi Iouri Tchernitchouk, directeur du site nommé par les autorités russes. Samedi, le chef de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) Rafael Grossi s'est inquiété d'une situation "de plus en plus imprévisible et potentiellement dangereuse" autour de la centrale.

L'AIEA a alerté une nouvelle fois sur le risque d'un "grave accident nucléaire", alors même que la centrale, occupée par les militaires russes, est au centre d'une zone extrêmement stratégique pour la contre-offensive ukrainienne en direction de la Crimée.


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.