RIYAD : L’une des sessions du Forum de la jeunesse du Conseil économique et social (Ecosoc) qui s’est déroulée fin avril à New York, intitulée «Jeunesse 2030» a permis d’examiner comment l’ONU avait fait avancer la mise en œuvre des objectifs de développement durable (ODD), alors qu’il reste encore sept ans pour les atteindre. La session également permis de suggérer des corrections de trajectoire.
Dès le début du forum, les jeunes ont été invités par la vice-secrétaire générale de l’ONU, Amina Mohammed, à faire des propositions concrètes pour faire progresser la mise en œuvre des ODD. Dans son message vidéo, elle a souligné que depuis son lancement en 2018, «Jeunesse 2030» avait été fortement intégrée dans les priorités de nombreuses agences onusiennes dans leur ambition d’intégrer les ODD.
L’envoyée du secrétaire général pour la jeunesse, Jayathma Wickramanayake, a expliqué que «Jeunesse 2030» avait contribué à adapter le système onusien aux besoins des jeunes. «Nous en sommes à la cinquième année d’existence et, désormais, 55 entités onusiennes et 131 équipes de pays la mettent en œuvre», a-t-elle salué.
Les Nations unies soutiennent également les gouvernements dans l’élaboration et la mise en œuvre de politiques en rapport avec les jeunes dans des secteurs comme l’éducation, la santé, l’emploi, la protection sociale, les technologies et l’innovation, ainsi que la protection des enfants et des femmes.
Tous ces efforts onusiens ont été accueillis avec beaucoup d’intérêt par la majorité des 800 jeunes du monde entier qui ont fait le déplacement à New-York ainsi que par 20 000 autres ayant pris part à ce forum virtuellement. Ainsi, une jeune activiste venue du Yémen a appelé à investir dans les jeunes de son pays qui représentent 60% de la population totale. Elle a aussi dit espérer que tous les jeunes Yéménites pourraient se retrouver pour discuter de paix.
Un jeune d’El Salvador a mis l’accent sur les différentes possibilités de collaboration en faveur des jeunes: collaboration entre les jeunes, collaboration au sein des pays et entre eux, et collaboration avec le système de l’ONU. «Nous sommes prêts à contribuer grâce à nos idées», a-t-il assuré, avant d’appeler la communauté internationale à soutenir les jeunes du pays.
Des représentants des différentes organisations mondiales ont à leur tour mis l’accent sur les actions entreprises et soutenues par la majorité afin de donner aux jeunes les possibilités d’intervenir et d’interagir dans le processus de développement des ODD.
L’OIT (Organisation internationale du travail) a invité les États et tous les partenaires à offrir des opportunités d’emplois aux jeunes. Elle a encouragé ces derniers à se constituer en syndicat, pour défendre leurs intérêts, et à se lancer dans l’entrepreneuriat. Pour sa part, l’Onudi (Organisation des Nations unies pour le développement industriel) a promis de continuer de travailler avec et pour les jeunes.
De son côté, le délégué de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a souligné que les jeunes représentaient environ 21% des migrants et que ces chiffres allaient probablement augmenter.
L’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC) a de son côté attiré l’attention sur la nécessité d’œuvrer pour des sociétés plus sûres dans lesquelles les jeunes seront protégés des stupéfiants.
Enfin, la représentante du grand groupe des enfants et des jeunes de l’Ecosoc a plaidé pour qu’aucun jeune ne soit laissé de côté, pour renforcer la confiance des jeunes dans le multilatéralisme par le biais du dialogue intergénérationnel qui contribuera à promouvoir l’inclusion et la participation dynamique des jeunes dans la réalisation des ODD.