Des Saoudiens somment Twitter de supprimer un compte à la gloire de Ben Laden

Les utilisateurs arabes de Twitter ont imputé à Ben Laden la responsabilité des crimes commis ultérieurement dans la région (Photo, AFP).
Les utilisateurs arabes de Twitter ont imputé à Ben Laden la responsabilité des crimes commis ultérieurement dans la région (Photo, AFP).
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Publié le Jeudi 04 mai 2023

Des Saoudiens somment Twitter de supprimer un compte à la gloire de Ben Laden

  • Le compte qui appartiendrait à Omar, le fils de Ben Laden, ne peut être vérifié en raison de l’absence de coche bleue
  • Un tweet affirme que Ben Laden était un «martyr» qui a «marqué l’histoire» et «construit des nations»

LONDRES: Un compte Twitter qui appartiendrait au fils du défunt fondateur d’Al-Qaïda, Oussama ben Laden, a loué la mémoire du chef de l’organisation terroriste, suscitant l’indignation des internautes arabes.

Omar, le fils d’Oussama ben Laden, le chef d’Al-Qaïda né en Arabie saoudite, a partagé mardi un tweet dans lequel il commémore l’anniversaire de la mort de son père.

«L’histoire n’est écrite qu’avec le sang de ces personnes – pour raconter l’histoire de ces martyrs qui ont marqué l’histoire, construit des nations et apporté la gloire. Leur sang est la bouée de sauvetage de notre foi jusqu’au jour du jugement dernier. Repose en paix», a-t-il écrit.

La plate-forme affirme dans sa rubrique Règles de Twitter que la promotion du terrorisme et de l’extrémisme violent est interdite.

Selon la politique de Twitter, «tout compte tenu par des auteurs d'attaques terroristes, extrémistes violentes ou violentes de masse» sera supprimé. De même, «il n’est pas nécessaire que l'auteur soit un membre confirmé d’une organisation terroriste ou d’une autre entité violente ou haineuse, ni qu’il soit affilié à un quelconque groupe, organisation ou idéologie, pour que nous prenions des sanctions sur les contenus en vertu de cet aspect de nos politiques.» 

Cependant, le tweet et son propriétaire étaient toujours sur la plate-forme au moment de la rédaction de cet article.

De nombreux Arabes, y compris des Saoudiens, se sont exprimés sur les réseaux sociaux pour exprimer leur indignation, dénoncer le tweet et condamner les crimes d’Al-Qaïda et d’Oussama ben Laden en Afghanistan, dans le monde arabe et dans le reste du monde.

En réponse au tweet d’Omar, Noor Alotaibi, d’Arabie saoudite, a déclaré: «Votre père était perdu et il a détourné de nombreuses personnes du droit chemin. Il a le sang d’innocents sur les mains. Il a déformé les hadiths du prophète et mal interprété les versets du Coran pour justifier le meurtre de nos enfants, de nos dirigeants et de nos soldats. Il s’agit là d’un grand péché.»

«Les massacres et les folies commis par votre père, qu’il qualifiait de “djihad”, ont donné à l'Occident une raison d’opprimer les musulmans du monde entier. Regardez comment il a détruit l’Afghanistan», a tweeté Abdallah al-Hazza, du Koweït.

«L’effusion de sang qu’il a déclenchée n’a jamais cessé, et ce sont des péchés que lui et ses semblables porteront toujours. Que vous et votre père ayez ce que vous méritez», a-t-il ajouté.

Yahya, de Riyad, a écrit: «Ma religion n’a rien à voir avec ce en quoi vous et votre maudit père criminel croyez.»

D’autres internautes ont évoqué les attentats du 11 septembre 2001 contre les États-Unis, perpétrés par des membres d’Al-Qaïda, ainsi que les crimes commis par le groupe terroriste au Moyen-Orient et en Afrique.

En réponse au premier tweet d’Omar ben Laden, Sonia a rappelé: «Votre père a tué 2 977 innocents à New York en un jour. Votre père a tué 60 personnes et en a mutilé 115 autres en une heure lors des attentats d’Amman (en 2005). Votre père a tué des centaines de personnes en Irak, au Yémen, en Afrique et ailleurs. Jusqu’aujourd’hui, il est responsable des assassinats qui ont lieu parce qu’il a déclenché tout (le terrorisme) dont nous sommes témoins aujourd’hui. Votre père est un terroriste, pas un martyr.»

«Quelle gloire (votre père) a-t-il apportée?» a demandé Mohammed al-Rouqi. «Il a pris pour cible les musulmans d’Arabie saoudite et a collaboré avec les ennemis des musulmans. Ceux qui ont fait ton père en ont fait d’autres, et ton père et ses semblables ont apporté des calamités aux pays musulmans et donné aux Américains le droit d’envahir l’Afghanistan.»

Il a ajouté qu’Oussama ben Laden avait «tenté, en collaborant avec des adversaires, de faire porter à l’Arabie saoudite le chapeau de l’attentat contre les tours jumelles.»

Le 2 mai 2011, Oussama ben Laden a été abattu lors d’un raid mené par une unité des forces spéciales américaines dans son refuge situé dans le nord du Pakistan. Après le succès de l’opération, le président américain de l’époque, Barack Obama, avait déclaré: «Ben Laden n’était pas un dirigeant musulman, c’était un meurtrier de masse de musulmans.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.