Le Maroc, meilleur rempart des Américains en Afrique

Le secrétaire d'État américain Antony Blinken (3e G) rencontre le ministre marocain des Affaires étrangères Nasser Bourita (3e D) au département d'État à Washington, DC, le 20 mars 2023. (Photo EVELYN HOCKSTEIN / POOL / AFP)
Le secrétaire d'État américain Antony Blinken (3e G) rencontre le ministre marocain des Affaires étrangères Nasser Bourita (3e D) au département d'État à Washington, DC, le 20 mars 2023. (Photo EVELYN HOCKSTEIN / POOL / AFP)
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Publié le Mercredi 03 mai 2023

Le Maroc, meilleur rempart des Américains en Afrique

  • «Le Maroc est un partenaire et un grand allié des États-Unis ainsi qu’un pays stable dans un continent et une région en quête de stabilité»
  • Le Maroc est souvent cité comme exemple et il a démontré en de nombreuses occasions son efficacité quand il s’agit de neutraliser des terroristes ou de déjouer des attentats dans plusieurs pays

CASABLANCA: Les relations entre le Maroc et les États-Unis connaissent actuellement une véritable idylle, particulièrement sur le plan sécuritaire. Depuis le début de l’année, les rencontres et les visites de travail se multiplient et les dirigeants des grandes institutions militaires et de renseignement américains ont été nombreux à se rendre à Rabat.

Au début du mois d’avril 2023, le directeur général de la surveillance du territoire, Abdellatif Hammouchi, a reçu le directeur de l'Agence de renseignement américaine (CIA), William Burns. En février 2023, Christopher Wray, le patron du Bureau d'investigation fédéral (FBI) américain, s’est rendu dans les locaux de M. Hammouchi. En mars, le chef d’état-major des armées des États-Unis d’Amérique, le général Mark Milley, a mené une importante visite de travail dans le Royaume à la tête d’une imposante délégation.

«Le Maroc est un partenaire et un grand allié des États-Unis ainsi qu’un pays stable dans un continent et une région en quête de stabilité. Pour les États-Unis, le Maroc est un partenaire à l’échelle non seulement de la région, mais de tout le continent africain», déclare Mark Milley. Le même mois, le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita, a effectué une visite de travail à Washington, où il a eu une série d’entretiens à la Maison-Blanche et au département d’État, notamment avec le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken.

Interrogé par Arab News en français sur la fréquence de ces visites entre les deux pays et leur importance sur le plan régional, Mohammed Benhammou, président du Centre marocain des études stratégiques (Cmes), précise que «ces visites de hauts responsables sécuritaires américains au Royaume confirment la place du Maroc en tant que pays incontournable dans toutes les équations en matière de sécurité, que ce soit sur le plan régional, continental ou international».

L’évolution inquiétante de la situation dans la région sahélo-saharienne, en Afrique occidentale et aussi en Afrique du Nord, fait du Maroc le meilleur rempart contre ces menaces et défis sécuritaires.

Pour M. Benhammou, le renforcement des liens entre les deux pays confirme, par ailleurs, que le Maroc, par sa stratégie en matière de lutte contre le terrorisme et sa politique anticipative en matière de sécurité, est un pays dont les partenaires cherchent à avoir une coopération renforcée avec lui.

«Cela nous démontre clairement la confiance qu’a l’administration américaine pour le Maroc en tant qu’acteur de stabilité dans une région qui connaît une géopolitique bouleversée. Aujourd’hui, le contexte est instable. L’évolution inquiétante de la situation dans la région sahélo-saharienne, en Afrique occidentale et aussi en Afrique du Nord, fait du Maroc le meilleur rempart contre ces menaces et défis sécuritaires. C’est la raison pour laquelle les hauts responsables américains se rapprochent davantage du Maroc», souligne Mohammed Benhammou.

Les services de sécurité marocains sont, en effet, internationalement reconnus pour leur expertise et leur expérience, et surtout, pour leur approche qui a donné des résultats très probants dans la lutte contre le terrorisme et la criminalité organisée internationale, ainsi que toutes les formes de menaces émergentes.

Le Maroc est souvent cité comme exemple et il a démontré en de nombreuses occasions son efficacité quand il s’agit de neutraliser des terroristes ou de déjouer des attentats dans plusieurs pays, notamment en Europe ou aux États-Unis. Et ce n’est pas un hasard si Abdellatif Hammouchi a été l’un des premiers hauts responsables à visiter les installations sensibles et les infrastructures sportives à Doha avant la tenue de la Coupe du monde du Qatar 2022. Le pays du Golfe avait bénéficié de l’expertise marocaine en matière de sécurité et de renseignement pour garantir le succès de cet événement planétaire.

 


Gaza: le ministre de la Défense israélien annonce la saisie de «larges zones» pour créer des zones de sécurité

L'opération militaire s'étend "pour écraser et nettoyer la zone des terroristes et des infrastructures terroristes, et pour s'emparer de vastes zones qui seront intégrées dans les zones de sécurité d'Israël", a-t-il déclaré dans un communiqué. (AFP)
L'opération militaire s'étend "pour écraser et nettoyer la zone des terroristes et des infrastructures terroristes, et pour s'emparer de vastes zones qui seront intégrées dans les zones de sécurité d'Israël", a-t-il déclaré dans un communiqué. (AFP)
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  • Le porte-parole de l'armée en langue arabe, Avichay Adree, s'est adressé mardi sur X aux habitants de vastes zones de Rafah et de la ville proche de Khan Younès
  • "N'écoutez pas les tentatives du Hamas de vous empêcher d'évacuer pour rester ses boucliers humains. Evacuez immédiatement les zones désignées", a-t-il déclaré, renouvelant un appel déjà lancé lundi

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a annoncé mercredi l'extension de l'opération militaire israélienne dans la bande de Gaza pour s'emparer de "larges zones" en vue de créer des zones de sécurité, appelant par ailleurs les Gazaouis à renverser le Hamas.

L'opération militaire s'étend "pour écraser et nettoyer la zone des terroristes et des infrastructures terroristes, et pour s'emparer de vastes zones qui seront intégrées dans les zones de sécurité d'Israël", a-t-il déclaré dans un communiqué.

"J'appelle les habitants de Gaza à agir maintenant pour chasser le Hamas et rendre tous les otages", a-t-il ajouté.

Le porte-parole de l'armée en langue arabe, Avichay Adree, s'est adressé mardi sur X aux habitants de vastes zones de Rafah et de la ville proche de Khan Younès.

"N'écoutez pas les tentatives du Hamas de vous empêcher d'évacuer pour rester ses boucliers humains. Evacuez immédiatement les zones désignées", a-t-il déclaré, renouvelant un appel déjà lancé lundi.

Israël a repris ses bombardements intensifs sur Gaza le 18 mars, puis lancé une nouvelle offensive terrestre, mettant fin à un cessez-le-feu de près de deux mois avec le Hamas.

Depuis la reprise des combats, 1.042 personnes ont été tuées, selon des données publiées mardi par le ministère de la Santé de Gaza, contrôlé par le Hamas, portant le bilan total à 50.399 morts depuis la guerre déclenchée par l'attaque du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre 2023.

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.218 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées, 58 sont toujours retenues, à Gaza dont 34 sont décédées selon l'armée.


Les Houthis font état de quatre morts dans des frappes attribuées aux Etats-Unis

Les rebelles houthis du Yémen ont fait état mercredi d'un nouveau bilan de quatre morts dans des frappes sur Hodeida (ouest), attribuées aux Etats-Unis, et dit avoir mené une nouvelle attaque contre un porte-avion américain. (AFP)
Les rebelles houthis du Yémen ont fait état mercredi d'un nouveau bilan de quatre morts dans des frappes sur Hodeida (ouest), attribuées aux Etats-Unis, et dit avoir mené une nouvelle attaque contre un porte-avion américain. (AFP)
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  • Selon les médias houthis, des frappes américaines ont visé dans la nuit plusieurs localités sous contrôle des rebelles houthis, soutenus par l'Iran, notamment des infrastructures hydrauliques dans le gouvernorat de Hodeida
  • Trois raids ont également été rapportés dans le gouvernorat de Hajjah (nord-ouest) et trois autres dans le bastion du groupe rebelle, Saada, dans le nord du Yémen

SANAA: Les rebelles houthis du Yémen ont fait état mercredi d'un nouveau bilan de quatre morts dans des frappes sur Hodeida (ouest), attribuées aux Etats-Unis, et dit avoir mené une nouvelle attaque contre un porte-avion américain.

"Le bilan de l'agression américaine qui a visé mardi soir le bâtiment de la gestion de l'eau dans le district d'al-Mansouriyah, dans le gouvernorat de Hodeida, est monté à quatre morts et trois blessés", a déclaré le porte-parole du ministère de la Santé houthi, Anis Alasbahi.

Selon les médias houthis, des frappes américaines ont visé dans la nuit plusieurs localités sous contrôle des rebelles houthis, soutenus par l'Iran, notamment des infrastructures hydrauliques dans le gouvernorat de Hodeida.

Trois raids ont également été rapportés dans le gouvernorat de Hajjah (nord-ouest) et trois autres dans le bastion du groupe rebelle, Saada, dans le nord du Yémen. Les Etats-Unis n'ont pas confirmé avoir mené ces frappes.

Le 15 mars, Washington a annoncé une nouvelle offensive militaire, promettant de recourir à une force écrasante tant que les rebelles continueront de viser des navires circulant sur les routes maritimes clefs de la mer Rouge et du golfe d'Aden.

"Les frappes contre les Houthis ont été incroyablement efficaces", a déclaré mardi la porte-parole de la Maison Blanche Karoline Leavitt, précisant qu'il y avait eu "plus de 200 frappes réussies contre les Houthis".

Les frappes américaines visent à neutraliser les menaces des Houthis en mer Rouge, une zone maritime essentielle pour le commerce mondial, où les rebelles yéménites ont mené de nombreuses attaques depuis fin 2023 affirmant s'en prendre à des navires liés à Israël, en solidarité avec les Palestiniens.

Les Houthis ciblent également les navires de guerre américains au large du Yémen. Ils ont affirmé tôt mercredi avoir mené une attaque contre le porte-avions Harry S. Truman, "la troisième en 24 heures", selon leur porte-parole militaire, Yahya Saree.

De leur côté, les Etats-Unis ont annoncé mardi l'envoi d'un deuxième porte-avions au Moyen-Orient, le Carl Vinson, "afin de continuer à promouvoir la stabilité régionale, dissuader toute agression et protéger les flux commerciaux dans la région".

Le Pentagone n'a pas précisé de date ni la zone où navigueront les deux groupes aéronavals.

Le président Donald Trump a assuré lundi sur son réseau Truth Social que "le plus dur (était) à venir pour les Houthis et leurs soutiens en Iran". "Nos attaques continueront jusqu'à ce qu'ils ne soient plus une menace pour la liberté de navigation", a encore écrit le président américain.

 


Les Etats-Unis envoient un deuxième porte-avions au Moyen-Orient 

Selon le Pentagone, le Harry S. Truman sera rejoint par le Carl Vinson, actuellement dans la zone indopacifique, "afin de continuer à promouvoir la stabilité régionale, dissuader toute agression et protéger les flux commerciaux dans la région", a déclaré M. Parnell dans un communiqué. (AFP)
Selon le Pentagone, le Harry S. Truman sera rejoint par le Carl Vinson, actuellement dans la zone indopacifique, "afin de continuer à promouvoir la stabilité régionale, dissuader toute agression et protéger les flux commerciaux dans la région", a déclaré M. Parnell dans un communiqué. (AFP)
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  • Cette annonce survient alors que les Houthis, rebelles yéménites soutenus par l'Iran, ont revendiqué le mois dernier des attaques contre le porte-avions Harry S. Truman en mer Rouge
  • Washington, qui a procédé ces dernières semaines à des frappes au Yémen, n'a pas confirmé ces attaques

WASHINGTON: Les Etats-Unis envoient un deuxième porte-avions au Moyen-Orient, a annoncé mardi le porte-parole du ministère de la Défense Sean Parnell, évoquant la protection des flux commerciaux.

Cette annonce survient alors que les Houthis, rebelles yéménites soutenus par l'Iran, ont revendiqué le mois dernier des attaques contre le porte-avions Harry S. Truman en mer Rouge. Washington, qui a procédé ces dernières semaines à des frappes au Yémen, n'a pas confirmé ces attaques.

Les Houthis visent la navigation commerciale en mer Rouge depuis le début de la guerre à Gaza en octobre 2023.

Selon le Pentagone, le Harry S. Truman sera rejoint par le Carl Vinson, actuellement dans la zone indopacifique, "afin de continuer à promouvoir la stabilité régionale, dissuader toute agression et protéger les flux commerciaux dans la région", a déclaré M. Parnell dans un communiqué.

Le ministère n'a pas précisé où exactement navigueraient les deux groupes aéronavals.

Parallèlement, le secrétaire à la Défense Pete Hegseth a ordonné le déploiement dans la région "d'escadrons additionnels et d'autres actifs aériens qui renforceront nos capacités défensives de soutien aérien", selon M. Parnell.

La marine américaine compte une dizaine de porte-avions.