Un ancien politicien iranien exécuté en janvier était un espion pour le Royaume-Uni

Les services de renseignement britanniques ont admis que l’ancien vice-ministre iranien de la Défense, Alireza Akbari, exécuté par le régime au début de l’année, était un espion pour le MI6. (AP, Photo)
Les services de renseignement britanniques ont admis que l’ancien vice-ministre iranien de la Défense, Alireza Akbari, exécuté par le régime au début de l’année, était un espion pour le MI6. (AP, Photo)
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Publié le Mardi 02 mai 2023

Un ancien politicien iranien exécuté en janvier était un espion pour le Royaume-Uni

  • Alireza Akbari, pendu par le régime de Téhéran, a transmis des secrets au MI6 pendant quinze ans, ont admis les services de renseignement britanniques
  • Il a identifié le site nucléaire de Fordow ainsi que des personnalités de haut rang, comme Mohsen Fakhrizadeh, le scientifique assassiné par Israël en 2020

LONDRES: Les services de renseignement britanniques ont admis que l’ancien vice-ministre iranien de la Défense, Alireza Akbari, exécuté par le régime au début de l’année, était un espion pour le MI6.

Akbari, 62 ans, a transmis des informations au Royaume-Uni pendant quinze ans à partir de 2004, y compris des détails sur le programme nucléaire iranien. Selon un article du New York Times, des agents du renseignement britanniques ont informé des responsables israéliens, lors d’une réunion à Tel Aviv en 2008, que le Royaume-Uni avait infiltré le régime iranien, lui permettant d’identifier une installation secrète d’enrichissement de l’uranium à Fordow, à 32 kilomètres de la ville de Qom.

Ces informations ont été rendues publiques par l’ex-président américain Barack Obama lors du sommet du G20 à Pittsburgh en 2009, qui a ajouté que l’Iran «compromettait le régime mondial de non-prolifération». Un responsable israélien de l’époque avait déclaré que les autres agences de renseignement étaient «choquées» par les informations que le MI6 avait pu extrapoler de l’Iran au sujet du site de Fordow.

Akbari a également transmis au MI6 des informations sur plus de 100 personnalités iraniennes de haut rang, dont Mohsen Fakhrizadeh, le soi-disant «père de la bombe iranienne», assassiné par Israël en 2020.

Ancien soldat, profondément religieux et partisan de la ligne dure, Akbari a soutenu haut et fort le programme nucléaire iranien et a été choisi pour rencontrer les ambassadeurs du Conseil de sécurité des Nations unies en 2004 afin d’apaiser les craintes concernant les projets d’armement de Téhéran.

C’est à cette époque, selon le régime iranien, qu’Akbari est devenu un espion, recevant 2 millions de livres sterling (1 livre sterling = 1,13 euro) du MI6 et des visas britanniques pour sa famille. Il a quitté ses fonctions au sein du gouvernement iranien en 2008, mais est resté conseiller auprès du Conseil suprême de sécurité nationale.

Soupçonné d’être un espion, il a ensuite été détenu et interrogé pendant des mois avant d’être libéré. Après sa libération, il s’est installé à Londres avec sa famille et est devenu citoyen britannique. Il est retourné en Iran au moins trois fois et a été arrêté lors de son dernier voyage à Téhéran en 2019, à nouveau soupçonné d’espionnage, après que le Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI) a reçu des renseignements russes le reliant aux révélations sur Fordow.

Il a été détenu dans la fameuse prison d’Evin, et le 11 janvier 2023, a été dénoncé comme un «super espion» par le régime. Il a fait des aveux publics, diffusés à la télévision iranienne, qu’il a ensuite affirmé avoir faits à la suite de tortures prolongées. «J’ai été interrogé et torturé pendant plus de trois mille cinq cents heures en dix mois. En utilisant la force d’une arme à feu et en proférant des menaces de mort, ils m’ont fait avouer des informations fausses et sans fondement», déclare Akbari dans une vidéo obtenue par la BBC Persian.

Akbari a été pendu le 14 janvier. Son exécution a été condamnée par le Premier ministre britannique, Rishi Sunak, qui l’a qualifiée d’«acte cruel et lâche commis par un régime barbare». La famille d’Akbari nie qu’il était un informateur des services secrets britanniques et affirme qu’il a été victime des luttes de pouvoir politiques internes en Iran.

«C’était un homme bon, dévoué à sa famille. Les régimes brutaux font ça aux gens bons et malheureusement, c’était l’un de ces cas», raconte un proche au Telegraph. «J’ai de bons souvenirs de lui. Il nous rendait visite pratiquement à chaque nouvel an iranien, quel que soit son emploi du temps. Il était gentil avec moi lorsque j’étais plus jeune. Je me souviens de son sourire.

«Lorsque j’ai grandi, il voyait bien que je n’étais pas un partisan du régime, mais malgré cela, parce que nous étions membres de la même famille, il a toujours été gentil avec moi.» Un autre membre de la famille a félicité le gouvernement britannique pour ses efforts en vue de la libération d’Akbari, déclarant au Telegraph: «J’apprécie ce qu’a fait le gouvernement britannique (...) mais ils ont affaire à un régime peu recommandable qui n’a aucune considération pour la vie humaine.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les dernières heures du pape racontées par le média officiel du Vatican

Les funérailles du pape François se dérouleront samedi matin en présence d'une multitude de fidèles et de dignitaires étrangers, puis un conclave sera convoqué pour élire son successeur. (AFP)
Les funérailles du pape François se dérouleront samedi matin en présence d'une multitude de fidèles et de dignitaires étrangers, puis un conclave sera convoqué pour élire son successeur. (AFP)
Les funérailles du pape François se dérouleront samedi matin en présence d'une multitude de fidèles et de dignitaires étrangers, puis un conclave sera convoqué pour élire son successeur. (AFP)
Les funérailles du pape François se dérouleront samedi matin en présence d'une multitude de fidèles et de dignitaires étrangers, puis un conclave sera convoqué pour élire son successeur. (AFP)
Les funérailles du pape François se dérouleront samedi matin en présence d'une multitude de fidèles et de dignitaires étrangers, puis un conclave sera convoqué pour élire son successeur. (AFP)
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  • "Il n'a pas souffert, tout est arrivé très vite", ont raconté les personnes présentes à Vatican News
  • "Une mort discrète, presque à l'improviste, sans longues attentes et trop de bruit pour un pape qui a toujours fait preuve d'une grande réserve sur ses conditions de santé", a commenté le média du Saint-Siège

CITE DU VATICAN: "Merci de m'avoir fait retourner sur la place" Saint-Pierre: ces mots, adressés par François à son infirmier pour l'avoir encouragé à un ultime tour en papamobile le dimanche de Pâques, sont parmi les derniers du pape avant sa mort.

Ces propos adressés à son fidèle infirmier personnel, Massimiliano Strappetti, ont été rapportés mardi par Vatican News, le média officiel du Saint-Siège.

Après la traditionnelle bénédiction Urbi et Orbi depuis le balcon de la basilique Saint-Pierre, le pape François s'était offert dimanche un bain de foule surprise à bord de sa papamobile place Saint-Pierre au milieu des milliers de fidèles réunis pour célébrer Pâques.

Avant de se lancer, il avait demandé à son infirmier: "Tu crois que je peux le faire?" Et Massimiliano Strappetti l'avait rassuré. Il avait alors parcouru pendant près de quinze minutes les allées de la place et béni des nourrissons dans une ambiance survoltée, encadré par de nombreux gardes du corps.

Selon Vatican News, le pape s'était ensuite reposé l'après-midi dans son appartement de la résidence Sainte-Marthe au Vatican, puis avait dîné.

Lundi, aux environs de 05H30 (03H30 GMT), les premiers signes d'un malaise sont apparus. Plus d'une heure plus tard, après avoir fait un salut de la main à son infirmier, il est tombé dans le coma, et est finalement mort à 07H35 locales.

"Il n'a pas souffert, tout est arrivé très vite", ont raconté les personnes présentes à Vatican News. "Une mort discrète, presque à l'improviste, sans longues attentes et trop de bruit pour un pape qui a toujours fait preuve d'une grande réserve sur ses conditions de santé", a commenté le média du Saint-Siège.

Les funérailles du pape François se dérouleront samedi matin en présence d'une multitude de fidèles et de dignitaires étrangers, puis un conclave sera convoqué pour élire son successeur.


Le Vatican diffuse les premières images du pape dans son cercueil

Sur ces photos datant de lundi soir après la mise en bière, le pape, décédé d'un AVC à 88 ans, porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains ensèrent un chapelet. (AFP)
Sur ces photos datant de lundi soir après la mise en bière, le pape, décédé d'un AVC à 88 ans, porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains ensèrent un chapelet. (AFP)
Sur ces photos datant de lundi soir après la mise en bière, le pape, décédé d'un AVC à 88 ans, porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains ensèrent un chapelet. (AFP)
Sur ces photos datant de lundi soir après la mise en bière, le pape, décédé d'un AVC à 88 ans, porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains ensèrent un chapelet. (AFP)
Sur ces photos datant de lundi soir après la mise en bière, le pape, décédé d'un AVC à 88 ans, porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains ensèrent un chapelet. (AFP)
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  • Le Vatican a diffusé mardi matin les premières images du pape François dans son cercueil ouvert, encadré de deux gardes suisses dans la chapelle de la Résidence Sainte-Marthe où il vivait
  • Sur ces photos datant de lundi soir après la mise en bière, le pape, décédé d'un AVC à 88 ans, porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains ensèrent un chapelet

CITE DU VATICAN: Le Vatican a diffusé mardi matin les premières images du pape François dans son cercueil ouvert, encadré de deux gardes suisses dans la chapelle de la Résidence Sainte-Marthe où il vivait.

Sur ces photos datant de lundi soir après la mise en bière, le pape, décédé d'un AVC à 88 ans, porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains ensèrent un chapelet.

 


Le Vatican prépare les obsèques du pape, où sont attendus Trump et Macron

Comme pour Jean-Paul II en 2005, des dizaines de chefs d'Etat et de têtes couronnées sont attendus aux funérailles du chef de l'Eglise catholique, sous haute sécurité. (AFP)
Comme pour Jean-Paul II en 2005, des dizaines de chefs d'Etat et de têtes couronnées sont attendus aux funérailles du chef de l'Eglise catholique, sous haute sécurité. (AFP)
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  • A l'issue de la messe qui débutera à 10H00 locales (08H00 GMT), le cercueil sera transféré à la basilique Sainte-Marie-Majeure dans le centre de Rome, dédiée à la Vierge, où le pape sera enterré conformément à sa volonté exprimée dans son testament
  • Le Saint-Siège a diffusé mardi matin les premières images du pape François dans son cercueil ouvert, encadré de deux gardes suisses dans la chapelle de la résidence Sainte-Marthe du Vatican, où il vivait

CITE DU VATICAN: Les funérailles du pape François se dérouleront samedi matin sur la place Saint-Pierre au Vatican, où sont attendus des centaines de milliers de fidèles mais aussi des dirigeants étrangers comme les présidents américain Donald Trump, français Emmanuel Macron et ukrainien Volodymyr Zelensky.

A l'issue de la messe qui débutera à 10H00 locales (08H00 GMT), le cercueil sera transféré à la basilique Sainte-Marie-Majeure dans le centre de Rome, dédiée à la Vierge, où le pape sera enterré conformément à sa volonté exprimée dans son testament.

Le Saint-Siège a diffusé mardi matin les premières images du pape François dans son cercueil ouvert, encadré de deux gardes suisses dans la chapelle de la résidence Sainte-Marthe du Vatican, où il vivait.

Sa dépouille sera transférée à la basilique Saint-Pierre mercredi matin à 07H00 GMT afin d'être exposée aux fidèles, sans catafalque, une demande du souverain pontife argentin qui a souhaité introduire plus de simplicité et de sobriété dans les rites funéraires papaux.

Sur des photos et une vidéo réalisées lundi soir après la mise en bière, le pape, qui a succombé lundi matin à un accident vasculaire cérébral (AVC) à 88 ans, porte une mitre blanche et une chasuble rouge, tandis que ses mains ensèrent un chapelet.

Soeur Nathalie Becquart, sous-secrétaire du Synode des évêques, qui s'est recueillie lundi soir devant le cerceuil, a confié à des journalistes avoir vécu un moment "très émouvant, très touchant", éprouvant "à la fois de la tristesse et de l'action de grâce pour tout ce qu'il a donné jusqu'au bout".

"Pour nous, c'est le temps du deuil. L'Eglise c'est comme une grande famille et dans un moment comme ça, pour ceux qui ont côtoyé le pape de près, qui l'ont servi, on perd quelqu'un d'assez proche", a-t-elle ajouté.

Pour la première fois depuis le décès du pape, les cardinaux sont réunis à huis clos depuis 09H00 (07H00 GMT), notamment pour décider des modalités des funérailles papales. Les 135 cardinaux électeurs, ceux âgés de moins de 80 ans, auront aussi la lourde tâche d'élire son successeur lors du conclave, qui devrait débuter début mai.

"Révolutionnaire" 

Comme pour Jean-Paul II en 2005, des dizaines de chefs d'Etat et de têtes couronnées sont attendus aux funérailles du chef de l'Eglise catholique, sous haute sécurité.

Donald Trump a annoncé qu'il viendrait avec sa femme Melania, malgré les critiques dures et répétées du pape contre sa politique anti-migrants. "Nous sommes impatients d'y être!" a écrit le président américain sur son réseau Truth Social.

Emmanuel Macron sera présent lui aussi: "Nous serons aux obsèques du pape, comme il se doit", a-t-il déclaré depuis l'île de La Réunion, où il est en déplacement.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui a remercié lundi celui qui "a prié pour la paix en Ukraine et pour les Ukrainiens", prévoit également d'assister à la cérémonie en la basilique Saint-Pierre.

Le décès du chef des 1,4 milliard de catholiques fait mardi la une de toute la presse internationale: plusieurs journaux italiens mentionnent le "pape des laissés pour compte". "Perdimus Papam", titre Libération, tandis que le quotidien britannique The Guardian évoque la mort d'un pape "révolutionnaire".

Au Vatican mardi matin, des centaines de journalistes des quatre coins du monde affluent tandis que la police italienne a bouclé les accès à la place Saint-Pierre pour encadrer l'entrée des touristes et fidèles.

Hommages unanimes 

De l'Iran à l'Allemagne en passant par les Etats-Unis, l'UE, l'ONU, le Liban, Israël ou l'Autorité palestinienne, les dirigeants du monde entier ont rendu un hommage unanime à François.

Pékin a présenté mardi ses "condoléances" et dit vouloir continuer à développer ses relations avec le Vatican.

Son compatriote, la star du football Lionel Messi qu'il avait rencontré, a évoqué "un pape différent, proche, argentin... Repose en paix, pape François", a-t-il écrit sur Instagram.

Déjà affaibli par une sévère pneumonie, le premier pape sud-américain et jésuite de l'Histoire, sorti de l'hôpital le 23 mars, avait multiplié les apparitions publiques ces derniers jours en dépit de l'avis des médecins lui ayant prescrit un strict repos de deux mois.

Apparu épuisé dimanche, à l'occasion des célébrations de Pâques, il s'était tout de même offert un bain de foule en "papamobile" sur la place Saint-Pierre.

En 12 ans de règne, "Papa Francesco" s'est engagé sans relâche pour la défense des migrants, l'environnement et la justice sociale, sans remettre en cause les positions de l'Eglise sur l'avortement ou le célibat des prêtres.

Opposant acharné au commerce des armes, l'ancien archevêque de Buenos Aires est toutefois resté impuissant face aux conflits en Ukraine ou au Proche-Orient, malgré d'innombrables appels à la paix.

Face au drame de la pédocriminalité dans l'Eglise, il a levé le secret pontifical et obligé religieux et laïcs à signaler les cas à leur hiérarchie. Sans convaincre les associations de victimes, qui lui ont reproché de ne pas être allé assez loin.