Un des pères fondateurs de l'IA met en garde contre ses dangers en quittant Google

Cette photo prise le 26 avril 2023 à Toulouse, dans le sud-ouest de la France, montre un écran affichant le logo de ChatGPT, l'application logicielle d'intelligence artificielle conversationnelle développée par OpenAI. (AFP).
Cette photo prise le 26 avril 2023 à Toulouse, dans le sud-ouest de la France, montre un écran affichant le logo de ChatGPT, l'application logicielle d'intelligence artificielle conversationnelle développée par OpenAI. (AFP).
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Publié le Mardi 02 mai 2023

Un des pères fondateurs de l'IA met en garde contre ses dangers en quittant Google

  • «Je suis parti pour pouvoir parler des dangers de l'IA sans me soucier d'un éventuel impact sur Google», a déclaré dans un tweet M. Hinton
  • «Regardez où nous en étions il y a cinq ans et la situation actuelle», poursuit-il en jugeant «effrayant» les perspectives d'avenir en faisant des projections sur les bases des progrès des dernières années

WASHINGTON : Geoffrey Hinton, considéré comme l'un des pères fondateurs de l'intelligence artificielle (IA) a mis en garde contre ses dangers en quittant son poste au sein du géant Google.

"Je suis partie pour pouvoir parler des dangers de l'IA sans me soucier d'un éventuel impact sur Google", a déclaré dans un tweet M. Hinton, après l'annonce de son départ dans le New York Times.

Les avancées dans ce secteur induisent "de profonds risques pour la société et l'humanité", estime dans le journal américain M. Hinton qui a créé une fondation dédiée aux systèmes d'IA.

"Regardez où nous en étions il y a cinq ans et la situation actuelle", poursuit-il en jugeant "effrayant" les perspectives d'avenir en faisant des projections sur les bases des progrès des dernières années.

Selon lui, "il est difficile de voir comment éviter que les mauvais acteurs l'utilisent pour de mauvaises choses".

Le déploiement à toute vitesse d'une intelligence artificielle (IA) de plus en plus "générale", dotée de capacités cognitives humaines et donc susceptible de bouleverser de nombreux métiers, a été symbolisée par le lancement en mars par OpenAI de GPT-4, une nouvelle version plus puissante du modèle de langage naturel qui opère ChatGPT.

Cette interface d'IA générative est utilisée par des millions de personnes depuis quelques mois pour rédiger des dissertations, des poèmes ou encore des lignes de code informatique.

Ce lancement a aussi aiguillonné la compétition dans ce domaine.

M. Hinton met aussi en garde, dans le New York Times, contre la désinformation qui pourrait être générée par l'IA.

L'expert a informé Google de sa démission le mois dernier, selon le journal.

Dans le tweet confirmant son départ il réfute toute volonté de critiquer le géant de la tech par cette décision. "Google s'est comporté de façon très responsable", écrit-il.

Samsung interdit l'utilisation de ChatGPT à une partie de ses employés

Samsung Electronics a déclaré mardi avoir interdit à une partie de ses employés d'utiliser les outils d'intelligence artificielle générative tels que ChatGPT, après avoir noté dans un document interne des "cas d'utilisation abusive" de cette technologie.

Au cours des derniers mois, d'autres grandes entreprises, dont Goldman Sachs, ont déjà interdit ou restreint l'utilisation des plateformes d'intelligence artificielle (IA) générative.

ChatGPT, conçu par la start-up californienne OpenAI, est apparu en novembre et a rapidement été pris d'assaut par des utilisateurs impressionnés par sa capacité à répondre clairement à des questions difficiles, à écrire des sonnets ou du code informatique.

L'interdiction de Samsung s'applique aux employés du département des appareils mobiles et électroménagers, a précisé un représentant de Samsung à l'AFP.

Une note interne que l'AFP a pu consulter indique que Samsung s'efforce de trouver des moyens d'utiliser les services d'IA générative dans un "environnement sûr pour les employés afin que l'efficacité et la commodité du travail puissent être améliorées".

"Jusqu'à ce que ces mesures soient prêtes, nous interdisons temporairement l'utilisation des services d'IA générative pour les ordinateurs appartenant à l'entreprise", ajoute le document.

La note interne indique avoir eu connaissance de "cas d'utilisation abusive" de ce type d'outils par des employés de Samsung, sans donner de détails.

Le document recommande en outre aux employés de ne pas télécharger des informations liées à leur travail sur ces plateformes lorsqu'ils se connectent en dehors des locaux de l'entreprise.

En mars, le milliardaire Elon Musk - un des fondateurs d'OpenAI dont il a ensuite quitté le conseil d'administration - et des centaines d'experts mondiaux ont réclamé une pause de six mois dans la recherche sur les IA plus puissantes que GPT-4, en évoquant "des risques majeurs pour l'humanité".

Geoffrey Hinton n'a pas fait partie des signataires, mais il a affirmé au New York Times, que les scientifiques ne devraient pas faire encore monter en puissance ces IA "avant de savoir s'ils sont capables de les contrôler".

En 2019, M. Hinton avait reçu, avec deux autres spécialistes de l'intelligence artificiele, le prix Turing, l'équivalent du Nobel pour les informaticiens.


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.