PARIS : Le nouveau gouvernement, qui vient d'être complété avec la nomination de onze secrétaires d'Etat, dont deux pour le seul ministère de l'Education, "a une vraie stratégie pour la jeunesse", a fait valoir lundi Jean-Michel Blanquer.
Avec l'arrivée d'une nouvelle secrétaire d'Etat à la Jeunesse et l'engagement, Sarah El Hairy, en remplacement de Gabriel Attal, et celle de Nathalie Elimas, qui sera chargée spécifiquement de l'Education prioritaire, "c'est-à-dire des élèves les plus défavorisés, on a une vraie une stratégie pour la jeunesse", a jugé M. Blanquer sur France inter.
"Elles doivent contribuer à cette tâche très importante que nous avons qui est de lutter contre les inégalités de façon générale et d'avoir une priorité jeunesse", a insisté le ministre de l'Education nationale, en rappelant le plan spécifique pour l'emploi des jeunes récemment annoncé par le Premier ministre Jean Castex.
"Les conséquences du confinement ne doivent pas être de sacrifier la jeunesse et bien entendu ce ne sera pas le cas, aussi bien par l'éducation que par l'emploi", a-t-il assuré.
Après une année scolaire chamboulée par le confinement, le scénario privilégié pour la rentrée est celui d'une "rentrée normale", avec un "protocole sanitaire allégé qui nous permet de recevoir tous les élèves", a-t-il précisé.
Le ministère travaille également "sur d'autres scénarios au cas où", dans l'hypothèse d'un confinement, partiel ou non, ou d'une situation "intermédiaire" qui nécessiterait "un protocole sanitaire renforcé".
"La question d'une prime pour un équipement informatique" pour les professeurs est actuellement discutée avec les syndicats, pour anticiper un éventuel retour de l'enseignement à distance, a ajouté M. Blanquer.
Le ministre a en revanche rejeté l'idée d'adapter les programmes scolaires après cette année perturbée par la pandémie.
"Je suis très attentif et à la lutte contre les inégalités et à la hausse du niveau général, (...) donc l'objectif n'est pas de baisser les exigences", a-t-il expliqué.
Pour les élèves dont le niveau a baissé, "nous allons mettre le paquet, notamment en heures supplémentaires pour que le niveau soit atteint", a-t-il conclu, en évoquant les dispositifs "d'aide personnalisée" qui permettent aux enseignants de consolider les fondamentaux des élèves, "notamment en français et en mathématiques".