La Chine assure respecter la souveraineté des pays de l'ex-URSS

L'ambassadeur chinois en France, Lu Shaye, questionné sur la chaîne d'informations LCI à propos de la province ukrainienne de Crimée annexée depuis 2014 par Moscou, avait nié vendredi soir la souveraineté d'ex-républiques soviétiques. (AFP)
L'ambassadeur chinois en France, Lu Shaye, questionné sur la chaîne d'informations LCI à propos de la province ukrainienne de Crimée annexée depuis 2014 par Moscou, avait nié vendredi soir la souveraineté d'ex-républiques soviétiques. (AFP)
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Publié le Lundi 24 avril 2023

La Chine assure respecter la souveraineté des pays de l'ex-URSS

  • «La Chine respecte le statut d'Etat souverain des républiques» nées après la dissolution de l'Union soviétique fin 1991, a déclaré la porte-parole du ministère chinois des AE
  • Elle a assuré que «la Chine respecte la souveraineté, l'indépendance et l'intégrité territoriale de tous les pays et soutient les objectifs et les principes de la Charte des Nations unies»

PEKIN: La Chine a assuré lundi respecter le "statut d'Etat souverain" des pays de l'ex-URSS, après les déclarations controversées de son ambassadeur en France.

"La Chine respecte le statut d'Etat souverain des républiques" nées après la dissolution de l'Union soviétique fin 1991, a déclaré à la presse la porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères Mao Ning.

Elle a assuré que "la Chine respecte la souveraineté, l'indépendance et l'intégrité territoriale de tous les pays et soutient les objectifs et les principes de la Charte des Nations unies".

L'ambassadeur chinois en France, Lu Shaye, questionné sur la chaîne d'informations LCI à propos de la province ukrainienne de Crimée annexée depuis 2014 par Moscou, avait nié vendredi soir la souveraineté d'ex-républiques soviétiques.

Les pays de l'ex-URSS "n'ont pas le statut effectif dans le droit international parce qu'il n'y a pas d'accord international pour concrétiser leur statut de pays souverain", a-t-il déclaré vendredi soir.

Paris fera des «mises au point très fermes» à l'ambassadeur de Chine

Le ministère français des Affaires étrangères recevra lundi l'ambassadeur de Chine en France, l'occasion de "mises au point très fermes" après ses déclarations sur la souveraineté des anciens pays du bloc soviétique, a-t-il indiqué à l'AFP.

"Un entretien entre le directeur de cabinet et l'ambassadeur de Chine sera l'occasion de mises au point très fermes", a-t-on précisé au ministère. "Cet entretien était prévu" avant les déclarations de l'ambassadeur vendredi. "On va faire passer les bons messages", a-t-il ajouté.

Convocation des Etats baltes 

Ces propos ont provoqué une levée de bouclier dans les Etats concernés à commencer par les Etats baltes, membres de l'Union européenne et de l'Otan, qui "vont convoquer" lundi les ambassadeurs chinois dans leurs capitales respectives pour "demander une clarification".

Ils ont été aussi qualifiés d'"inacceptables" par le chef de la diplomatie européenne Josep Borrel, pour lequel "l'UE ne peut que supposer que ces déclarations ne représentent pas la position officielle de la Chine".

De fait, Pékin prend ses distances lundi par rapport aux propos de son ambassadeur, qui fait partie des "loups combattants", ce nouveau clan de diplomates chinois ne mâchant pas leurs mots face à un Occident perçu comme systématiquement hostile à Pékin.

"Après l'effondrement de l'Union soviétique, la Chine a été l'un des premiers pays à établir des relations diplomatiques avec les pays concernés", a tenu à préciser Mme Mao.

«Discorde» sur la question ukrainienne 

"Depuis l'établissement des relations diplomatiques, la Chine a toujours adhéré au principe du respect mutuel et de l'égalité pour développer des relations bilatérales d'amitié et de coopération", a ajouté la porte-parole.

"Certains médias ont mal interprété la position de la Chine sur la question ukrainienne et sèment la discorde dans les relations entre la Chine et les pays concernés", a-t-elle encore souligné, "nous serons vigilants à ce propos".

Au sujet de la Crimée, occupée par Moscou depuis 2014, M. Lu Shaye avait déclaré que "la Crimée était tout au début à la Russie. C'est Khrouchtchev qui a offert la Crimée à l'Ukraine dans l'époque de l'Union soviétique".

"Tous les pays de l'ex-URSS ont un statut souverain clair inscrit dans le droit international", a riposté Mykhaïlo Podoliak, conseiller à la présidence ukrainienne, sur Twitter avant d'ironiser: "Si vous voulez être un acteur politique majeur, ne répétez pas comme un perroquet la propagande des Russes".

"Les trois Etats baltes vont convoquer dans la journée" de lundi leurs émissaires chinois "pour demander une clarification, savoir si la position de la Chine a changé concernant l'indépendance et leur rappeler que nous ne sommes pas des pays post-soviétiques mais des pays ayant été illégalement occupés par l'Union soviétique", a déclaré lundi le chef de la diplomatie lituanienne, Gabrielius Landsbergis, en marge d'une réunion des ministres européens des Affaires étrangères.

Le ministre des Affaires étrangères letton, Edgars Rinkevics, a aussi dénoncé des remarques "complètement inacceptables".

Son homologue estonien Margus Tsahkna les a qualifiées de "fausses", relevant d'une "interprétation erronée de l'Histoire". "Selon le droit international, les Etats baltes sont souverains depuis 1918, mais ils ont été occupés pendant 50 ans" par l'URSS, a-t-il poursuivi.


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.