Arabie saoudite: retour sur les anciennes célébrations de l’Aïd

Dans diverses régions d’Arabie saoudite, les danses traditionnelles et les activités folkloriques font revivre l’esprit des célébrations de l’Aïd (Agence de presse saoudienne).
Dans diverses régions d’Arabie saoudite, les danses traditionnelles et les activités folkloriques font revivre l’esprit des célébrations de l’Aïd (Agence de presse saoudienne).
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Publié le Dimanche 23 avril 2023

Arabie saoudite: retour sur les anciennes célébrations de l’Aïd

  • À l’époque, l’Aïd était plus simple et les personnes âgées se remémorent le bon vieux temps
  • Il était courant pour les chameliers de voyager à travers le Royaume pour informer les gens des horaires de l’Aïd

RIYAD: Le jour de l’Aïd, le Royaume propose plusieurs célébrations à travers les régions. Les habitants préparent un festin traditionnel tandis que certains se rendent dans les centres commerciaux pour des achats de dernière minute.

Cependant, ce n’était pas le cas il y a environ soixante ans. L’Aïd à l’époque était plus simple et différent d’aujourd’hui. Les personnes âgées se remémorent le bon vieux temps.

Au cours des années 1950 et 1960, les Saoudiens avaient des traditions pré-Aïd qui les occupaient avant le grand jour. «Deux à trois jours avant l’Aïd, les enfants se rassemblaient autour d’une zone appelée le mur des palmiers, attendant Al-Hawwamah, un panier rempli de pois chiches secs et de confiseries Alsaew», déclare Ibrahim al-Balood, un ancien habitant d’Ash Shabremia, une région située près d’Ash Shu’ara, un village patrimonial de la province de Riyad.

Sur ces vieilles photographies, on voit de jeunes habitants partager des plats traditionnels lors des rassemblements de l’Aïd à Shabremia, Ash Shu’ara. (Photo/Abdallah Albalood)
Sur ces vieilles photographies, on voit de jeunes habitants partager des plats traditionnels lors des rassemblements de l’Aïd à Shabremia, Ash Shu’ara. (Photo/Abdallah Albalood)

Le panier sucré Al-Hawwamah est également appelé Hagag et fait partie de la tradition pré-Aïd dans les régions du Nejd et du Hedjaz dans le Royaume. Le panier sucré, préparé par les femmes, comprend des bonbons alsaew – des amandes enrobées d’une fine couche de sucre de différentes couleurs.

«Quand j’étais jeune, l’une des traditions pré-Aïd était que nos mères cousaient nos robes de l’Aïd au début du Ramadan, ajoutant des herbes aromatiques Al-Mashat à nos cheveux», déclare une autre ex-résidente d’Ash Shu’ara, Sarah al-Dowayan, qui vit maintenant à Dammam. Les Mashat sont des herbes rouges, ressemblant au henné. Elles sont mélangées à de l’huile capillaire et sont utilisées par les femmes et les jeunes filles avant l’Aïd et d’autres occasions spéciales.

Ibrahim al-Balood, ancien résident d’Ash Shabremia

«Il y régnait alors une ambiance d’amour et de familiarité, en plus des sourires et des rires. Le but de ces rassemblements était de participer aux célébrations de l’Aïd et il n’était pas nécessaire d’apporter quelque chose pour y prendre part.»

 

«Nous allions frapper à toutes les portes pour demander l’Eidiah, en disant: ‘Donnez-moi ma Eidiah, regardez ma nouvelle robe est cousue en fer’», déclare Sarah al-Dowayan. «Cette partie du chant traditionnel de l’Aïd montre que nos robes sont bien cousues et fabriquées à partir de bons tissus qui ne peuvent se détériorer et que nous méritions l’Eidiah pour les efforts acharnés de nos mères», ajoute-t-elle.

Sur ces vieilles photographies, on voit de jeunes habitants partager des plats traditionnels lors des rassemblements de l’Aïd à Shabremia, Ash Shu’ara. (Photo/Abdallah Albalood)
Sur ces vieilles photographies, on voit de jeunes habitants partager des plats traditionnels lors des rassemblements de l’Aïd à Shabremia, Ash Shu’ara. (Photo/Abdallah Albalood)

L’Aïd est annoncé lorsque la première observation du croissant de lune est constatée par les autorités religieuses locales du Royaume. L’annonce concerne les musulmans du monde entier. Dans les années 1950 et 1960, les radios portables étaient utilisées pour des annonces spéciales, y compris l’Aïd, sachant que les appareils étaient rarement disponibles dans les foyers saoudiens.

«Nous avions alors une radio portable, mais elle a cessé de fonctionner à un moment et nous attendions l’annonce de l’Aïd», dit Battal al-Mutairi, qui vit dans la région de Qassim.

EN BREF

Avant la facilité créée par des moyens de communication plus rapides, il était courant pour les chameliers de voyager à travers le Royaume pour informer les gens des horaires de l’Aïd, mais en raison des distances à parcourir, certaines villes ont fini par célébrer l’Aïd à des jours différents. Dans certaines régions, les habitants apercevaient eux-mêmes le croissant et célébraient l’Aïd.

 

«Une fois, nous avons décidé de célébrer l’Aïd après avoir jeûné le 30e jour du Ramadan et, pendant notre jeûne, des chameliers portant des thobes blanches et propres se sont approchés de nous, annonçant que ce jour-là marquait l’Aïd ».

Il était courant pour les chameliers de voyager à travers le Royaume pour informer les gens des horaires de l’Aïd, mais en raison des distances à parcourir, certaines villes ont fini par célébrer l’Aïd à des jours différents.

Sur ces vieilles photographies, on voit de jeunes habitants partager des plats traditionnels lors des rassemblements de l’Aïd à Shabremia, Ash Shu’ara. (Photo/Abdallah Albalood)
Sur ces vieilles photographies, on voit de jeunes habitants partager des plats traditionnels lors des rassemblements de l’Aïd à Shabremia, Ash Shu’ara. (Photo/Abdallah Albalood)

Dans certaines régions, les habitants apercevaient eux-mêmes le croissant et célébraient l’Aïd. «Parmi les événements de mon enfance dont je me souviens, il y eut une année où nous ne savions pas que c’était l’Aïd avant la fin de l’après-midi. La veille, une femme de notre ville avec une acuité visuelle a dit qu’elle avait aperçu le croissant de lune», soutient M. Al-Balood. «Mais les imams de la ville ont refusé de se fier à son témoignage. Il s’est avéré qu’elle avait raison, puisque des habitants d’autres villes sont venus nous informer que l’Aïd était bel et bien ce jour-là.»

Après avoir effectué la prière de l’Aïd, les hommes se rassemblaient dans un espace commun au sein de leurs villes et apportaient des plats saoudiens traditionnels, dont certains étaient concoctés spécialement pour la journée.

«Nous déposions la nourriture que nous apportions à l’ombre du tamaris. Ensuite, tout le monde déplaçait les plats pour que les personnes assises au bout puissent goûter à tout», explique M. Al-Balood.

Les confiseries Alsaew, communément connues aujourd’hui sous le nom d’amandes Jordan. (Shutterstock)
Les confiseries Alsaew, communément connues aujourd’hui sous le nom d’amandes Jordan. (Shutterstock)

«Il y régnait alors une ambiance d’amour et de familiarité, en plus des sourires et des rires. Le but de ces rassemblements était de participer aux célébrations de l’Aïd et il n’était pas nécessaire d’apporter quelque chose pour y prendre part.»

Le neveu de M. Al-Balood, Abdullah, dit à Arab News: «La tradition de l’Aïd selon laquelle les gens se rassemblaient et apportaient leur nourriture aidait ceux qui étaient dans le besoin et avaient des moyens limités.»

Il ajoute: «Et maintenant, nous nous rassemblons, apportons notre nourriture et maintenons la vieille tradition vivante dans l’espoir de raviver le passé.»

Les femmes organisaient leurs propres rassemblements le jour de l’Aïd. Elles apportaient des plats traditionnels, notamment le jareesh, un repas traditionnel à base de blé concassé et cuit avec du lait. Le margoog, un plat traditionnel à base d’agneau et de ragoût de légumes, assaisonné de diverses épices et de citrons verts séchés, était un autre plat phare.

«Les femmes de Shu’ara préparaient du manthora pour l’Aïd. Le plat est fait de maïs blanc qui est d’abord fermenté pendant une journée, séché puis battu, avant que des épices ne soient ajoutées aux légumes», précise Sarah al-Dowayan.

Les femmes se rassemblaient dans une rue de la ville le jour de l’Aïd pour danser, chanter et montrer librement leurs robes de l’Aïd. «Alors que nous dansions pour célébrer l’Aïd dans la rue réservée aux femmes, les hommes nous regardaient furtivement, essayant probablement de trouver leur future épouse», conclut-elle.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Cate Blanchett sera à l’honneur au Festival du film d’El Gouna

Cate Blanchett sera l'invitée d'honneur de cette année et recevra le prix Champion de l'humanité. (Getty Images)
Cate Blanchett sera l'invitée d'honneur de cette année et recevra le prix Champion de l'humanité. (Getty Images)
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  • L’actrice australienne sera l’invitée d’honneur du festival égyptien et recevra le Champion of Humanity Award pour son engagement humanitaire auprès des réfugiés en tant qu’ambassadrice du HCR
  • Reconnue pour ses rôles marquants au cinéma et son implication sur scène, Blanchett est aussi saluée pour son action sur le terrain dans des camps de réfugiés, incarnant la vision du festival : le cinéma au service de l’humanité

DUBAÏ : L’actrice et productrice australienne Cate Blanchett sera mise à l’honneur lors de la 8e édition du Festival du film d’El Gouna, en Égypte, qui se tiendra du 16 au 24 octobre.

Elle sera l’invitée d’honneur de cette édition et recevra le Champion of Humanity Award (Prix de la Championne de l’Humanité).

« De ses rôles emblématiques dans Elizabeth, Blue Jasmine et TÁR, à ses collaborations remarquables avec les plus grands réalisateurs, Cate Blanchett a laissé une empreinte indélébile sur le cinéma mondial », a publié le festival sur Instagram.

« Au-delà de son art, elle continue de défendre des causes humanitaires urgentes en tant qu’ambassadrice de bonne volonté mondiale pour le HCR, reflétant ainsi la vision du festival : le cinéma au service de l’humanité », ajoute le communiqué. « Pour saluer son engagement en faveur des réfugiés et des personnes déplacées de force, Cate Blanchett recevra le Champion of Humanity Award du Festival du film d’El Gouna. »

Cate Blanchett est également connue pour son travail sur scène, ayant été co-directrice artistique de la Sydney Theatre Company. Elle est aussi cofondatrice de Dirty Films, une société de production à l’origine de nombreux films et séries récompensés.

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Depuis 2016, elle occupe le rôle d’ambassadrice de bonne volonté pour le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés. À ce titre, elle utilise sa notoriété pour sensibiliser à la cause des réfugiés et encourager le soutien international. Elle a visité des camps de réfugiés et des communautés hôtes dans des pays comme la Jordanie, le Liban, le Bangladesh, le Soudan du Sud, le Niger et le Brésil.

En 2018, elle a reçu le Crystal Award lors du Forum économique mondial en reconnaissance de son engagement humanitaire.

Amr Mansi, fondateur et directeur exécutif du Festival d’El Gouna, a déclaré : « C’est un immense honneur d’accueillir une artiste du calibre de Cate Blanchett. Son talent exceptionnel fascine le public depuis des décennies, et son engagement humanitaire à travers le HCR est véritablement inspirant.

Ce partenariat avec le HCR et la Fondation Sawiris, ainsi que sa venue, illustrent parfaitement la mission essentielle de notre festival : utiliser la force du cinéma pour promouvoir un changement positif et soutenir l’humanité. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Quatre chanteuses pour une diva: Céline Dion au coeur d'un nouveau spectacle hommage

Céline Dion se bat depuis 2022 contre le syndrome de la personne raide, une maladie neurologique incurable.  Après quatre ans sans se produire en public, elle était réapparue à la tour Eiffel lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Paris 2024, pour interpréter en mondovision l'intemporel "Hymne à l'amour" d'Édith Piaf. (AFP)
Céline Dion se bat depuis 2022 contre le syndrome de la personne raide, une maladie neurologique incurable. Après quatre ans sans se produire en public, elle était réapparue à la tour Eiffel lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Paris 2024, pour interpréter en mondovision l'intemporel "Hymne à l'amour" d'Édith Piaf. (AFP)
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  • Pour interpréter les plus grands tubes de Céline Dion, dont les fans espèrent le retour, quatre chanteuses se partagent l'affiche de "Génération Céline", spectacle hommage piloté par Erick Benzi, fidèle arrangeur de la star québécoise
  • Pour "Génération Céline", qui démarre vendredi à Beauvais (Oise) avant Paris ce week-end puis une tournée en 2026, il a écouté les maquettes de plus de 200 chanteuses avant de retenir une vingtaine de candidates pour les castings

PARIS: Pour interpréter les plus grands tubes de Céline Dion, dont les fans espèrent le retour, quatre chanteuses se partagent l'affiche de "Génération Céline", spectacle hommage piloté par Erick Benzi, fidèle arrangeur de la star québécoise.

"Il y a une vraie attente de se retrouver tous ensemble, de chanter, de danser sur les chansons qu'on connaît. Et je pense que Céline, elle incarne ça", s'enthousiasme Erick Benzi, aux manettes de ce "tribute", ou spectacle hommage, un format qui rencontre un vif succès en France comme à l'étranger.

Pour "Génération Céline", qui démarre vendredi à Beauvais (Oise) avant Paris ce week-end puis une tournée en 2026, il a écouté les maquettes de plus de 200 chanteuses avant de retenir une vingtaine de candidates pour les castings.

"D'abord, est-ce qu'on est capable de chanter +All by myself+ ? Il y a des chansons comme ça qui sont des espèces de couperets", lance Benzi, en référence au standard d'Eric Carmen repris par Céline Dion en 1996.

Quatre chanteuses ont été sélectionnées pour interpréter des tubes en français et en anglais, tels que "On ne change pas", "I'm alive" ou "My heart will go on", le thème du "Titanic" de James Cameron. Catherine Pearson - chanteuse québecoise qui officie déjà dans le spectacle "Passion Céline" au Canada -, Magali Ponsada, Chiara Nova et Virginie Rohart unissent leurs voix, aux ressemblances troublantes avec celle de leur idole.

Plutôt que de faire incarner la star par une seule artiste, il a préféré opter pour "le fun d'une soirée" où "on raconte sa vie musicale" comme "un groupe de fans", explique le directeur de ce show produit par Richard Walter, l'un des spécialistes des "tributes" (Queen, Pink Floyd).

"Populaire" 

"Je connais bien Céline, parce que j'ai fait quatre albums avec elle, donc je sais un peu comment raconter cette histoire-là sans la trahir, sans mettre quoi que ce soit en péril", assure Erick Benzi, qui a notamment œuvré sur son album culte "D'Eux", avec Jean-Jacques Goldman.

Mais "il faut être bien conscient qu'on ne peut pas remplacer Céline: ce n'est pas qu'une des cinq meilleures chanteuses du monde - déjà ça, c'est difficile à trouver - mais c'est aussi une icône de mode, un conte de fées", s'exalte celui qui fut aussi proche de son mari et mentor René Angélil, décédé en 2016.

Céline Dion se bat depuis 2022 contre le syndrome de la personne raide, une maladie neurologique incurable.

Après quatre ans sans se produire en public, elle était réapparue à la tour Eiffel lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Paris 2024, pour interpréter en mondovision l'intemporel "Hymne à l'amour" d'Édith Piaf.

L'amour du public tient en partie à sa musique, "à la fois très exigeante au niveau vocal et en même temps très populaire", relève Erick Benzi.

"Tribute to Céline Dion", "Entre-D'eux", "Destin": les spectacles-hommages à la star sont légion, portés par un répertoire qui reste une valeur sûre et la demande d'un public jamais rassasié.

D'autant que son éventuel retour, en concert ou à travers un nouvel album studio, alimente les rumeurs mais reste hypothétique à ce stade.

Les fans se consolent avec l'anniversaire de l'album "D'eux", sorti il y a 30 ans avec des chansons ("Pour que tu m'aimes encore", "Je sais pas") écrites par Goldman et devenues cultes. Il est encore le disque francophone le plus vendu au monde, à environ 10 millions d'exemplaires.

"Quand je serai plus là", déclarait la chanteuse de 57 ans dans un documentaire diffusé fin août sur M6, "je pense sincèrement qu'il sera encore joué et qu'il sera encore chanté".

 


Diriyah: écrin d’histoire, une exposition qui transporte les parisiens au cœur de l’Arabie Saoudite

D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale. (Photo Arlette Khouri)
D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale. (Photo Arlette Khouri)
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  • D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle
  • Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale

PARIS: À peine franchi le seuil du Grand Palais Immersif à Paris, le visiteur de l’exposition « Diriyah : un écrin d’histoire » quitte le tumulte parisien pour se retrouver transporté au cœur de l’Arabie saoudite.
Le parcours débute par un long couloir aux murs sobres, délicatement éclairés, recouverts de tapis tissés artisanalement et ponctués de chants d’oiseaux.
À son terme, une porte massive en bois brut, sculptée selon la tradition ancestrale de Diriyah : l’immersion commence, dans une atmosphère d’apaisement et de sérénité.

D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale.
Plus loin, un salon inspiré des habitations traditionnelles accueille les visiteurs. Assis au son apaisant du oud, ils dégustent café et figues, un goûter authentique qui évoque l’hospitalité saoudienne.

L’exposition déroule ensuite une série d’images monumentales retraçant la vie quotidienne d’autrefois : cavalerie, danses, vannerie et artisanats. Mais le point d’orgue du parcours est une immersion totale d’environ quatre minutes dans les rues de Diriyah.
Le spectateur se retrouve au milieu des habitants, partagé entre marchés animés, activités agricoles et scènes de fête : une expérience surprenante, qui donne l’impression de voyager sans quitter Paris.

Diriyah ne se limite pas à son passé. Située aux portes de Riyad, elle est aujourd’hui au cœur de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, un vaste plan de développement qui fait du patrimoine et de la culture des leviers de rayonnement international.

Cette exposition n’est pas seulement une prouesse visuelle : elle incarne l’esprit d’une cité majeure de l’histoire saoudienne. Diriyah, berceau de l’État saoudien, est en effet le lieu où la dynastie Al Saoud a vu le jour au XVIIIᵉ siècle, au sein du site d’At-Turaif.
Inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, At-Turaif est un ensemble exceptionnel de palais et de demeures en briques de terre crue, restaurés avec soin et visités aujourd’hui par des millions de personnes. Il permet de revivre les origines politiques et culturelles du Royaume.

Mais Diriyah ne se limite pas à son passé. Située aux portes de Riyad, elle est aujourd’hui au cœur de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, un vaste plan de développement qui fait du patrimoine et de la culture des leviers de rayonnement international.
Diriyah s’étend sur 11,7 km² et se compose de quartiers mêlant espaces résidentiels, commerciaux et culturels. Le projet de développement prévoit plus de 30 hôtels, des parcs, des zones de loisirs, ainsi que la création de 178 000 emplois.

Depuis son ouverture au public en 2022, Diriyah a déjà attiré plus de trois millions de visiteurs.

Parmi ses joyaux contemporains, les terrasses de Bujairi séduisent par leurs restaurants raffinés et leurs boutiques, tandis que le wadi Hanifa, une vallée verdoyante transformée en oasis moderne, invite à la promenade entre arbres nouvellement plantés, pistes cyclables et sentiers équestres.
Ce mélange de patrimoine et de modernité fait de Diriyah une destination unique, alliant mémoire historique, innovation et respect de l’environnement.

« Nous voulons que les visiteurs s’imprègnent pleinement de la vie de Diriyah, qu’ils ressentent son passé, son présent et son avenir », explique Saeed Abdulrahman Metwali, directeur général de la stratégie d’orientation touristique et du design.
Selon lui, l’expérience immersive proposée à Paris est une manière de donner un avant-goût de la richesse culturelle et humaine que Diriyah réserve à ses visiteurs : « À travers ces images, on découvre les habitants, les marchés, les maisons et l’âme de la cité. L’idée est d’offrir une perception vivante et authentique, qui incite à venir découvrir Diriyah sur place. »

Les chiffres confirment d’ailleurs cet engouement : depuis son ouverture au public en 2022, Diriyah a déjà attiré plus de trois millions de visiteurs.
L’objectif est ambitieux : en accueillir 50 millions d’ici 2030, grâce à une offre hôtelière et culturelle sans cesse enrichie.

L’exposition parisienne, de courte durée (du 12 au 14 septembre), illustre la volonté de Diriyah de s’ouvrir à l’international et témoigne de sa stratégie visant à se positionner comme un lieu mondial du tourisme culturel, où se conjuguent tradition et modernité.