PARIS: Le secrétaire général du PS Pierre Jouvet a annoncé dans le Journal du Dimanche que son parti proposerait un "débat" entre les différents partis de gauche, étalé de "la rentrée de septembre" à "début novembre", pour travailler à un "rassemblement" en vue des élections européennes de 2024.
"La question européenne est depuis toujours la question la plus difficile à gauche", a reconnu M. Jouvet, alors que les composantes de la Nupes nourrissent des divergences sur le sujet.
Appelant à prendre "les choses dans l’ordre", M. Jouvet a donc indiqué que son parti proposerait "à l'ensemble de la gauche un débat à la rentrée de septembre jusque début novembre".
"Mettons sur la table nos propositions, nos convergences et nos divergences. Prenons le temps de la construction. Travaillons sur un projet. À l'issue de ce débat, nous verrons si un rassemblement est possible", a-t-il plaidé.
"Nous sommes prêts à discuter d’une liste Nupes aux européennes, mais c’est le fond qui déterminera le reste", a appuyé M. Jouvet.
La question d'une liste unique aux européennes rencontre notamment des réticences à Europe Ecologie - Les Verts, où la secrétaire nationale Marine Tondelier a répété son opposition à l'hypothèse.
Les européennes "sont des élections à la proportionnelle à un tour", durant lesquelles "nos électeurs, nos sympathisants, nos adhérents réclament de pouvoir mettre un bulletin vert dans l'urne", a-t-elle encore affirmé samedi sur France inter.
Dans le même temps, l'ancien patron du parti Julien Bayou a ouvert la porte sur franceinfo à une liste commune, "à une condition": suivre "une ligne écologiste, fédéraliste, de réorienter l’Europe".
Ecologistes comme socialistes appellent également à un nouvel acte de la Nupes, créée lors des législatives 2022 et dominée par La France insoumise qui a remporté le plus gros bataillon de députés.
Cette alliance "doit trouver un nouveau souffle. Elle doit être notre plancher, jamais notre plafond", a fait valoir M. Jouvet dans le JDD, plaidant pour son élargissement.
"D’ici l’été, nous voulons aussi lancer dans tous les départements des +états généraux+ de la gauche et de l’écologie pour voir comment faire mieux", a expliqué celui qui se dit aussi favorable à une candidature unique à gauche à la présidentielle de 2027.
Mais d'ici là, "s’il devait y avoir une dissolution, il est bien clair que la répartition des circonscriptions ne pourrait pas être la même qu’aujourd’hui", a assuré M. Jouvet, estimant que "les rapports de force" à gauche "ne sont pas les mêmes qu’au sortir de la présidentielle".