NEW YORK: La Bourse de New York évolue en baisse vendredi peu après l'ouverture, dans des marges très resserrées et en position d'attente avant les publications de plusieurs géants technologiques, la semaine prochaine.
Vers 14H05 GMT, le Dow Jones cédait 0,08%, l'indice Nasdaq rendait 0,48% et l'indice élargi S&P 500 0,21%.
"Il n'y a pas eu beaucoup de conviction à l'achat ou la vente" depuis le début de la semaine, malgré une avalanche de résultats de sociétés et une nouvelle salve d'indicateurs macroéconomiques, a commenté, dans une note, Patrick O'Hare, de Briefing.com.
"Les échanges de cette semaine ont été marqués par l'hésitation, avant les publications, la semaine prochaine, de capitalisations géantes qui ont permis aux indices de s'élever depuis le début de l'année", a ajouté l'analyste.
Sont ainsi attendus Microsoft et Alphabet, mardi, Meta, mercredi, et Amazon, jeudi, dont les cours ont tous résisté, depuis le début de l'année, à la poursuite du resserrement monétaire en cours ainsi qu'à la crise bancaire.
Pour Quincy Krosby, de LPL Financial, Wall Street est concentré sur les marges des entreprises, qu'elle craint de voir se contracter.
"En période de récession, les marges s'érodent, ce qui pousse les sociétés à réduire leurs coûts, à moins investir, mais surtout, à licencier", ce qui dégrade encore davantage la conjoncture économique, explique-t-elle.
Jeudi, Tesla a ainsi été durement sanctionné après avoir rapporté une chute de ses marges, liée à des baisses de prix ces derniers mois pour contrer la concurrence et le moindre appétit des consommateurs.
Vendredi, le constructeur de véhicules électriques a relevé ses tarifs sur les modèles S et X aux Etats-Unis. Le titre Tesla en profitait, mais modérément (+0,23%).
Pour Quincy Krosby, le fait que la Bourse de New York évolue peu depuis plusieurs semaines est un signe de "résilience", qui incite à l'optimisme. "Le marché actions a l'air de bien digérer tout cela, avec le sentiment qu'il va s'en sortir", dit-elle.
A l'image des actions, le marché obligataire était apaisé, même si les taux se tendaient légèrement. Le rendement des emprunts d'Etat américains à 10 ans remontait à 3,56%, contre 3,53% la veille en clôture.
Ailleurs à la cote, la place new-yorkaise a salué les résultats, supérieurs aux attentes, du géant des produits de soin et d'hygiène Procter and Gamble (+3,95%), qui a relevé ses prévisions de chiffre d'affaires sur l'ensemble de son exercice décalé (qui s'achèvera fin juin).
Le groupe de Cincinnati (Ohio) est parvenu à monter ses prix dans tous les segments de son activité, ce qui a compensé une stagnation, voire une baisse des ventes en volume.
Après avoir dévissé de près de 20% jeudi suite à l'annonce de la fermeture du site d'information BuzzFeed News, BuzzFeed restait mal orienté (-2,65%).
L'opérateur de fret ferroviaire CSX était recherché (+2,30%) après avoir présenté, jeudi après Bourse, des résultats meilleurs qu'attendu. L'entreprise de Jacksonville (Floride) dit avoir, pour l'essentiel, solutionné la pénurie de main d'oeuvre qui l'handicapait depuis le début de la pandémie de coronavirus.
Le groupe de services pétroliers SLB, anciennement Schlumberger (-3,25%), reculait malgré des résultats au-dessus des anticipations et des propos optimistes du directeur général Olivier Le Peuch pour le second semestre 2023.
Quant au groupe minier Freeport McMoRan, il se repliait également (-3,70%), après avoir enregistré une forte baisse de son chiffre d'affaires et de son bénéfice, attribuée principalement à des problèmes météorologiques qui ont ralenti son activité.