Le bilan monte à 29 morts à Pékin, après l'incendie d'un hôpital

Des dommages causés par le feu à l'hôpital Changfeng de Pékin, après qu'un incendie s'est déclaré un jour plus tôt (AFP).
Des dommages causés par le feu à l'hôpital Changfeng de Pékin, après qu'un incendie s'est déclaré un jour plus tôt (AFP).
Short Url
Publié le Mercredi 19 avril 2023

Le bilan monte à 29 morts à Pékin, après l'incendie d'un hôpital

  • La police municipale a pour sa part annoncé l'arrestation de 12 personnes, dont le directeur de l'hôpital et des employés de l'entreprise chargée de travaux de rénovation dans le bâtiment
  • L'hôpital Changfeng se trouve dans l'ouest de Pékin, à environ 25 minutes en voiture de la place Tiananmen

PEKIN: Au moins 29 personnes ont péri en Chine dans l'incendie d'un hôpital à Pékin, ont annoncé mercredi les autorités au lendemain de cette catastrophe, la plus meurtrière dans la capitale chinoise depuis 2002.

Ce nouveau bilan a été communiqué lors d'une conférence de presse par Li Zongrong, maire adjoint du district de Fengtai où se trouve l'hôpital, qui a présenté ses "sincères condoléances".

La police municipale a pour sa part annoncé l'arrestation de 12 personnes, dont le directeur de l'hôpital et des employés de l'entreprise chargée de travaux de rénovation dans le bâtiment.

Mercredi matin, une forte présence policière était toujours visible autour de l'établissement, tentant de décourager les groupes de passants qui observent et filment avec leurs téléphones, ont constaté des journalistes de l'AFP.

L'entrée principale du bâtiment semblait quasiment intacte de l'extérieur, mais des images de l'intérieur publiées par le média économique Caixin montrent des lits entièrement calcinés et des murs noircis.

Sur une façade du complexe hospitalier, on aperçoit des fenêtres et des murs brunis par la suie, ainsi qu'une vitre cassée.

"On n'a pas de parent hospitalisé ou de proche touché par l'incendie, on vient juste voir la situation", a indiqué à l'AFP un homme de 50 ans qui n'a pas souhaité donner son nom.

"Dans l'histoire de Pékin, c'est le plus grand drame dans un hôpital je pense. Je me demande bien ce qui a pu causer cet incendie", s'interroge un autre, également âgé d'une cinquantaine d'années. "C'est un hôpital qui avait plutôt bonne réputation", a-t-il ajouté.

L'alerte sur un départ de feu à l'hôpital Changfeng, dans le district de Fengtai, a été donnée mardi peu avant 13H00 (05H00 GMT).

Le sinistre a pu être éteint une demi-heure plus tard, tandis que les secours ont évacué 71 patients dans les deux heures qui ont suivi, selon le journal officiel Quotidien de Pékin.

«Soigner les blessés»

Un précédent bilan mercredi matin évoquait 21 morts. Aucun détail n'a été donné sur l'état ni le nombre des blessés dans l'incendie.

Cet incendie est le plus meurtrier dans la capitale chinoise depuis celui survenu en juin 2002 dans un café internet, qui avait tué 25 étudiants.

Des images de gens cherchant à se protéger des flammes assis sur des unités extérieures de climatisation, ou s'accrochant à des draps avant de sauter du bâtiment qui abrite l'hôpital ont été partagées sur les réseaux sociaux.

"La priorité numéro un est de soigner les blessés", a déclaré Yin Li, secrétaire du Parti Communiste à Pékin, qui s'est rendu sur place, selon le Quotidien de Pékin.

Il a recommandé de "mettre en place une équipe de travail au niveau municipal", notamment pour "identifier rapidement la cause de l'accident et demander des comptes aux personnes responsables, conformément à la loi".

Plusieurs familles de patients ont dit avoir perdu le contact avec leurs proches, les patients portés disparus étant principalement des personnes âgées ayant des difficultés à se déplacer, a indiqué mercredi le Quotidien de la jeunesse chinoise, un journal officiel.

«Incident majeur»

L'hôpital Changfeng se trouve dans l'ouest de Pékin, à environ 25 minutes en voiture de la place Tiananmen.

Sur le réseau social chinois Weibo, des internautes se plaignaient mercredi de la censure en ligne rapidement appliquée autour de ce drame.

"Tellement de gens sont morts. C'est un incident majeur en matière de sécurité", notait l'un d'eux.

"Ils font un bon travail pour supprimer (cette information) parmi les termes les plus recherchés" sur le réseau social, ironisait un autre.

Les incendies mortels sont assez courants en Chine, en raison de normes de sécurité insuffisantes et de la corruption chez les responsables chargés de les appliquer.

Mais ils sont relativement rares à Pékin.

En novembre 2022, 10 personnes avaient été tuées dans l'incendie d'un immeuble résidentiel à Urumqi, la capitale régionale du Xinjiang (nord-ouest), déclenchant un mouvement de colère populaire contre les restrictions sanitaires anti-Covid, accusées d'avoir gêné le travail des secours.

En novembre également, 38 personnes étaient décédées dans l'incendie d'une usine à Anyang (centre), les autorités accusant des employés de mauvaise manipulation.


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Short Url
  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Short Url
  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Short Url
  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.