Thaïlande: l'air toxique de Chiang Mai fait fuir les touristes

A Chiang Mai, devenue l'une des villes les plus polluées du monde, les habitants vivent sous un nuage nauséabond qui menace leur santé et le tourisme à la veille du Nouvel An thaïlandais. (AFP)
A Chiang Mai, devenue l'une des villes les plus polluées du monde, les habitants vivent sous un nuage nauséabond qui menace leur santé et le tourisme à la veille du Nouvel An thaïlandais. (AFP)
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Publié le Mercredi 12 avril 2023

Thaïlande: l'air toxique de Chiang Mai fait fuir les touristes

  • Mercredi Chiang Mai était en tête des villes du monde avec l'air le plus pollué en particules fines dans le classement établi par l'application IQAir
  • Selon le ministère de la Santé publique, près de deux millions de personnes ont dû être hospitalisées cette année pour des affections respiratoires causées par la pollution de l'air

CHIANG MAI: A Chiang Mai, devenue l'une des villes les plus polluées du monde, les habitants vivent sous un nuage nauséabond qui menace leur santé et le tourisme à la veille du Nouvel An thaïlandais.

Classique en cette saison, la fumée dégagée par les incendies de forêt et le brûlage des chaumes par les agriculteurs atteint cette année des niveaux inédits et asphyxie la grande ville touristique du nord de la Thaïlande.

Mercredi, comme pendant plusieurs jours d'affilée, Chiang Mai était en tête des villes du monde avec l'air le plus pollué en particules fines dans le classement établi par l'application IQAir.

Les photos et vidéos de la brume qui a recouvert la cité historique ont suscité des appels à l'action à l'approche des élections nationales très attendues de mai et l'Organisation mondiale de la santé a mis en garde contre les conséquences désastreuses à long terme de la pollution de l'air.

Les relevés locaux montraient des niveaux de particules PM2,5 - si minuscules qu'elles peuvent pénétrer dans le système sanguin - plus de 30 fois supérieurs à la recommandation annuelle de l'OMS, selon IQAir.

"Cela m'a donné envie de pleurer", a déclaré à l'AFP Kanchaya Boontan, la patronne d'une petite agence de voyage.

«La pollution affecte ma vie de plus en plus»

"Cette année est mauvaise, normalement la pollution n'est pas trop longue, mais les étrangers ont vu les informations", dit-elle en ajustant son masque N95, équivalent d'un FFP2.

"La semaine dernière, je n'ai eu qu'un seul client. Cette semaine, personne."

Boudée par les étrangers, Chiang Mai l'est aussi par les Thaïs, qui ont multiplié les annulations à l'approche du week-end de Songkran, le Nouvel An local, en raison de la pollution, selon l'association hôtelière de Thaïlande.

Devant la célèbre porte de Tha Phae, alors que les touristes effraient les pigeons et posent pour des photos, Aun, un vendeur de jus d'orange de 45 ans, tente de faire marcher les affaires.

"La pollution affecte ma vie de plus en plus chaque jour, qu'il s'agisse de ma santé ou de la baisse du nombre de touristes", explique-t-il.

"Certains jours, on peut à peine voir les routes devant soi, et ce n'est pas du brouillard mais du smog", ajoute-t-il.

Selon Siwatt Pongpiachan, spécialiste de l'atmosphère à l'Institut national de recherche astronomique de Thaïlande, la pollution est principalement due aux brûlis des agriculteurs dans la région et dans les pays voisins.

Les particules PM2,5, les plus dangereuses, s'accumulent au niveau de la ville, qui se trouve dans une cuvette. D'après l'expert, l'évolution du climat est également en cause.

Selon le ministère de la Santé publique, près de deux millions de personnes ont dû être hospitalisées cette année pour des affections respiratoires causées par la pollution de l'air.

Un soleil rouge vif

Selon Rungsrit Kanjanavanit, cardiologue à Chiang Mai, les autorités entretiennent un silence coupable, de peur d'effrayer les touristes pour de bon, dans un pays où ce secteur est vital pour l'économie.

"Les effets sur la population sont immenses", en particulier sur les enfants et les personnes âgées, explique M. Rungsrit, ajoutant que l'exposition à long terme aux PM2,5 a des conséquences établies sur l'espérance de vie.

"Le soleil était vraiment rouge vif à cause de la fumée dans le ciel, c'était assez, assez étrange et très brumeux", raconte la touriste britannique Lucy Cooper.

"On ne pouvait pas voir plus loin que quelques champs", relate cette femme de 34 ans, venue avec son compagnon et ses deux enfants.

Le smog "cache la beauté de la ville", regrette Chokchai Mongkolcho, un touriste thaïlandais.

"Je me demande si je reviendrai un jour ici si la pollution persiste."


Un programme de formation artisanale lancé dans la région d’Asir

La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
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  • Le programme puise son inspiration dans le patrimoine local
  • L’initiative s’inscrit dans les efforts de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives

ABHA: La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation artisanale dans la région d’Asir, en partenariat avec l’école italienne Alchimia Contemporary Jewellery School.

Cette initiative, qui s’inscrit dans le cadre du programme de formation spécialisée de la banque, propose aux artisans et professionnels indépendants une formation à la création de pièces utilisant le cuivre et la feuille d’or.

Le programme s’inspire du patrimoine local, notamment de l’art Al-Qatt Al-Asiri – inscrit au patrimoine immatériel de l’UNESCO – pour concevoir des produits de qualité, répondant aux exigences du marché et favorisant des opportunités économiques durables.

La cérémonie de lancement a été marquée par la signature d’un accord de coopération stratégique entre la banque et l’école Alchimia. Ce partenariat vise à transférer un savoir-faire international vers le marché local grâce à des formations spécialisées à l’échelle nationale, dans le but de renforcer les compétences des artisans et leur compétitivité.

L’initiative fait partie des actions de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives. Depuis son lancement en 2023, le programme de formation spécialisée a bénéficié à plus de 300 participants à travers 15 programmes, donnant naissance à 250 produits uniques.

Par ailleurs, 30 % des participants ont obtenu un financement, et plus de 150 familles actives dans l’artisanat à domicile ont pu développer leurs activités.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.