Migrants morts au Mexique: 23 corps rapatriés au Guatemala et au Honduras

Le corps de l'un des 17 migrants guatémaltèques décédés le 27 mars lors d'un incendie dans un centre de détention mexicain pour migrants est transporté après leur rapatriement sur une base aérienne à Guatemala le 11 avril 2023 (Photo, AFP).
Le corps de l'un des 17 migrants guatémaltèques décédés le 27 mars lors d'un incendie dans un centre de détention mexicain pour migrants est transporté après leur rapatriement sur une base aérienne à Guatemala le 11 avril 2023 (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 12 avril 2023

Migrants morts au Mexique: 23 corps rapatriés au Guatemala et au Honduras

  • Les cercueils seront pour la plupart enterrés dans des régions indigènes de l'Ouest du Guatemala
  • Le gouvernement mexicain a commencé vendredi le rapatriement des personnes décédées dans la tragédie de Juárez

GUATEMALA : Les corps de 17 migrants guatémaltèques et de 6 honduriens morts dans l'incendie d'un centre de détention au Mexique fin mars ont été rapatriés par avion mardi.

Au Honduras, les dépouilles ont été remises aux familles par des représentants du ministère des Affaires étrangères, après avoir été déposées au quartier général de l'armée de l'air hondurienne à l'aéroport de Palmerola, à quelque 54 kilomètres au nord de Tegucigalpa.

"Le gouvernement de la République a demandé au gouvernement mexicain de mener une enquête exhaustive sur ces événements et de condamner les auteurs de ce crime", a déclaré le ministère hondurien des Affaires étrangères dans un communiqué, au sujet de l'incendie qui a fait 40 morts, le 27 mars, à Ciudad Juárez dans le Nord du Mexique.

Les corps des 6 migrants honduriens ont été transférés depuis le Mexique à bord d'un avion de l'armée de l'air mexicaine, qui avait auparavant fait escale au Guatemala, où les dépouilles de 17 des 19 migrants guatémaltèques morts dans le même incendie ont également été rapatriées.

Les cercueils seront pour la plupart enterrés dans des régions indigènes de l'Ouest du Guatemala.

Selon les autorités mexicaines, l'incendie a été provoqué par un migrant qui a mis le feu à un matelas dans la cellule qu'il partageait avec 67 autres hommes pour protester contre une possible expulsion.

Au total, 19 Guatémaltèques, 7 Salvadoriens, 7 Vénézuéliens, 6 Honduriens et un Colombien ont perdu la vie.

Les images des caméras de sécurité ont montré qu'une fois l'incendie déclaré, ni le personnel des services d'immigration ni les agents de sécurité ne sont venus en aide aux migrants enfermés dans leur cellule au départ du feu.

Le ministre des Affaires étrangères guatémaltèque, Mario Búcaro, a déclaré que son pays et les autorités mexicaines travailleraient main dans la main "pour obtenir un procès, une punition et des réparations" pour cette tragédie.

Mardi, le bureau du procureur général mexicain a annoncé que deux directeurs de l'Institut national mexicain des migrations (INM) faisaient l'objet d'une enquête pénale pour "omissions" dans deux affaires: celle de la tragédie de Juárez fin mars et celle d'un autre incident "similaire" survenu le 31 mars 2020 à Tenosique, Tabasco (sud), qui a fait un mort et 14 blessés.

Le gouvernement mexicain a commencé vendredi le rapatriement des personnes décédées dans la tragédie de Juárez, avec le transfert des corps d'un Colombien et de sept Salvadoriens défunts.

Les corps de deux autres migrants, dont l'identité n'a pas encore été confirmée par des tests ADN, seront également rapatriés dans les prochains jours, a indiqué M. Búcaro.

Dans l'enquête ouverte pour homicide, cinq personnes ont été arrêtées, dont le migrant accusé d'avoir déclenché l'incendie. Les quatre autres personnes arrêtées sont des fonctionnaires de l'INM et un agent de sécurité.

Le sixième suspect, un autre garde, est toujours en fuite.

Le président mexicain Andrés Manuel López Obrador a garanti que cette affaire ne resterait pas "impunie".


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.