Les Etats-Unis veulent aider les pays côtiers d'Afrique de l'Ouest confrontés à la progression jihadiste

La vice-présidente américaine Kamala Harris (au centre) et le second gentleman Douglas Emhoff (à droite) reçoivent des tissus Kente du chef Osabarima Kwesi Atta II (à gauche) au palais Emintsimadze à Cape Coast, au Ghana, le 28 mars 2023. (Photo Nipah Dennis / AFP)
La vice-présidente américaine Kamala Harris (au centre) et le second gentleman Douglas Emhoff (à droite) reçoivent des tissus Kente du chef Osabarima Kwesi Atta II (à gauche) au palais Emintsimadze à Cape Coast, au Ghana, le 28 mars 2023. (Photo Nipah Dennis / AFP)
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Publié le Samedi 08 avril 2023

Les Etats-Unis veulent aider les pays côtiers d'Afrique de l'Ouest confrontés à la progression jihadiste

  • Les responsables du département d'Etat américain estiment que les zones côtières d'Afrique de l'Ouest ne pourraient être gagnées par la violence qu'en cas de débordement en provenance du nord
  • La vice-présidente américaine Kamala Harris, en visite au Ghana en mars dans le cadre des efforts croissants déployés par les Etats-Unis en Afrique, a promis 100 millions de dollars sur 10 ans pour renforcer la résilience des régions côtières d'Afrique de

WASHINGTON : Les Etats-Unis préparent une aide à long terme pour la Côte d'Ivoire, le Bénin et le Togo, menacés par une extension des violences jihadistes du Sahel aux régions côtières d'Afrique de l'Ouest, ont indiqué vendredi des responsables du département d'Etat.

Ces responsables ont affirmé à l'AFP qu'un soutien occidental était également crucial pour empêcher la progression dans les pays du Sahel des mercenaires de la société de sécurité privée russe Wagner, déployés notamment au Mali - bien que les colonels au pouvoir à Bamako les présentent comme des «instructeurs» militaires.

La vice-présidente américaine Kamala Harris, en visite au Ghana en mars dans le cadre des efforts croissants déployés par les Etats-Unis en Afrique, a promis 100 millions de dollars sur 10 ans pour renforcer la résilience des régions côtières d'Afrique de l'Ouest. Le département d'Etat cherche également à obtenir des fonds supplémentaires, notamment dans le cadre du budget de lutte contre le terrorisme.

«C'est un sujet de préoccupation pour nous en raison des capacités des gouvernements en place qui n'ont jamais été confrontées à une telle menace», a déclaré Michael Heath, secrétaire d'Etat adjoint chargé de l'Afrique de l'Ouest.

«Nous essayons de voir de quels outils ils ont besoin», a indiqué M. Heath, rentré récemment d'un voyage dans la région avec d'autres responsables du département d'Etat afin d'évaluer les besoins.

S'agissant du groupe Wagner, «ils ne sont pas encore présents dans les pays côtiers d'Afrique de l'Ouest mais nous savons qu'ils recherchent des occasions de profiter de l'instabilité partout où ils la trouvent», a-t-il indiqué.

Les responsables du département d'Etat américain estiment que les zones côtières d'Afrique de l'Ouest ne pourraient être gagnées par la violence qu'en cas de débordement en provenance du nord, dans la bande sahélienne, mais rappellent que l'instabilité peut se nourrir de facteurs locaux et de rivalités pour les ressources aggravées par le changement climatique.

«Nous voulons évidemment aider les gouvernements qui sont plus intéressés par une approche globale et une bonne gouvernance à traiter les problèmes du nord (de leur territoire), où les ressources sont plus limitées», a fait savoir Gregory LoGerfo, un haut fonctionnaire du département d'Etat chargé de la lutte contre le terrorisme qui participait à ce voyage.


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.