Séoul, Washington et Tokyo appellent au rapatriement des Nord-Coréens de l'étranger

Le représentant spécial de la Corée du Sud pour les affaires de paix et de sécurité de la péninsule coréenne, Kim Gunn (au centre), s'exprime lors d'une réunion avec le directeur général du ministère japonais des Affaires étrangères pour les affaires asiatiques et océaniennes, Funakoshi Takehiro, et le représentant spécial américain pour la Corée du Nord, Sung Kim, au ministère des Affaires étrangères à Séoul. le 7 avril 2023. (Photo de Jeon Heon-Kyun / Pool / AFP)
Le représentant spécial de la Corée du Sud pour les affaires de paix et de sécurité de la péninsule coréenne, Kim Gunn (au centre), s'exprime lors d'une réunion avec le directeur général du ministère japonais des Affaires étrangères pour les affaires asiatiques et océaniennes, Funakoshi Takehiro, et le représentant spécial américain pour la Corée du Nord, Sung Kim, au ministère des Affaires étrangères à Séoul. le 7 avril 2023. (Photo de Jeon Heon-Kyun / Pool / AFP)
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Publié le Vendredi 07 avril 2023

Séoul, Washington et Tokyo appellent au rapatriement des Nord-Coréens de l'étranger

  • Les émissaires sud-coréen, japonais et américain pour la Corée du Nord ont estimé vendredi, au cours d'une rencontre trilatérale à Séoul, que les Nord-Coréens de l'étranger continuaient d'aider Pyongyang à financer ses programmes militaires
  • «Les informaticiens de la RPDC (République populaire et démocratique de Corée, le nom officiel de la Corée du Nord) à l'étranger continuent d'utiliser de fausses identités et nationalités pour échapper aux sanctions du Conseil de sécurité de l'ONU

SÉOUL : Tokyo, Washington et Séoul ont appelé vendredi tous les Etats membres de l'ONU à rapatrier les ressortissants de Corée du Nord travaillant à l'étranger, affirmant que les Nord-Coréens financent le programme illégal d'armement de Pyongyang et échappent aux sanctions internationales.

En vertu d'une résolution de l'ONU de 2017, les pays avaient jusqu'en décembre 2019 pour renvoyer les Nord-Coréens travaillant chez eux, essentiellement en Chine et en Russie, mais aussi en Europe, au Moyen-Orient et en Afrique.

Les émissaires sud-coréen, japonais et américain pour la Corée du Nord ont toutefois estimé vendredi, au cours d'une rencontre trilatérale à Séoul, que les Nord-Coréens de l'étranger continuaient d'aider Pyongyang à financer ses programmes militaires.

«Les informaticiens de la RPDC (République populaire et démocratique de Corée, le nom officiel de la Corée du Nord) à l'étranger continuent d'utiliser de fausses identités et nationalités pour échapper aux sanctions du Conseil de sécurité de l'ONU et se procurer des revenus à l'étranger qui financent les programmes illégaux d'armes de destruction massive et de missiles balistiques de la RPDC», ont déclaré les émissaires dans un communiqué.

«Nous sommes également très préoccupés par la manière dont la RPDC soutient ces programmes en volant et en blanchissant des fonds, ainsi qu'en recueillant des informations par le biais d'activités cybernétiques malveillantes», ont-ils ajouté.

Pyongyang a «volé» jusqu'à 1,7 milliard de dollars en crypto-monnaies rien que l'année dernière, ont-ils encore dit.

En 2019, des analystes avaient déclaré que Pékin et Moscou - les principaux alliés de Pyongyang - délivraient des visas aux travailleurs nord-coréens afin de se garantir un approvisionnement continu en main-d'œuvre bon marché.

- Appel -

Nous «appelons tous les Etats-membres de l'ONU à mettre pleinement en œuvre les résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU, (...) à rapatrier tous les travailleurs nord-coréens qui gagnent de l'argent dans leurs juridictions», ont déclaré les trois envoyés.

En 2022, la Corée du Nord s'est déclarée puissance nucléaire «irréversible».

Cette année, le dirigeant Kim Jong Un a ordonné à son armée d'intensifier les exercices afin de se préparer à une «vraie guerre».

Les émissaires ont «fermement condamné les tirs répétés de missiles balistiques par la RPDC, ainsi que sa rhétorique d'escalade et de déstabilisation liée à l'utilisation d'armes nucléaires».

Et de «regretter que la RPDC continue d'ignorer les difficultés de son peuple et choisisse au contraire de consacrer ses maigres ressources à ses programmes» d'armement.

Toujours vendredi, la Corée du Sud a annoncé que le Nord avait brusquement cessé de répondre aux appels téléphoniques de routine qui ont normalement lieu deux fois par jour via une ligne directe militaire et le canal de communication intercoréen.

«Nous surveillerons la situation, y compris la possibilité de pannes dans les lignes de communication dans le Nord», a souligné le ministère sud-coréen de l'Unification.

La Corée du Nord a interrompu à plusieurs reprises la ligne directe intercoréenne dans le passé, pour des raisons allant de problèmes techniques à des manoeuvres militaires communes américano-sud-coréennes.

En 2021, elle a rétabli cette ligne directe environ un an après sa déconnexion pour protester contre l'envoi par des civils sud-coréens de tracts antigouvernementaux en Corée du Nord.


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.