Arabie saoudite - Iran: Rétablissement des relations diplomatiques et accord sur l’octroi de visas

Cette mesure, qui prévoit l’octroi de visas pour l’Omra, a été annoncée à l’issue d’une rencontre entre les ministres des Affaires étrangères des deux pays. (SPA)
Cette mesure, qui prévoit l’octroi de visas pour l’Omra, a été annoncée à l’issue d’une rencontre entre les ministres des Affaires étrangères des deux pays. (SPA)
Cette mesure, qui prévoit l’octroi de visas pour l’Omra, a été annoncée à l’issue d’une rencontre entre les ministres des Affaires étrangères des deux pays. (SPA)
Cette mesure, qui prévoit l’octroi de visas pour l’Omra, a été annoncée à l’issue d’une rencontre entre les ministres des Affaires étrangères des deux pays. (SPA)
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Publié le Vendredi 07 avril 2023

Arabie saoudite - Iran: Rétablissement des relations diplomatiques et accord sur l’octroi de visas

  • Cette mesure a été annoncée à l’issue d’une rencontre entre les ministres des Affaires étrangères des deux pays
  • Ils sont aussi convenus de mettre en œuvre des accords de sécurité et de coopération économique conclus il y a plus de vingt ans

RIYAD: L’Arabie saoudite et l’Iran ont officiellement rétabli leurs relations diplomatiques et sont convenus de reprendre leurs liaisons aériennes et de faciliter l’octroi de visas aux citoyens, selon un communiqué conjoint publié jeudi.

Cette mesure, qui prévoit l’octroi de visas pour l’Omra, a été annoncée à l’issue d’une rencontre entre le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, et son homologue iranien, Hossein Amirabdollahian, lors d’une visite officielle à Pékin.

Outre la reprise des vols, l’accord prévoit la mise en œuvre de mesures visant à rouvrir les ambassades des deux pays à Riyad et à Téhéran, ainsi que les consulats à Djeddah et à Machhad.

Les deux hommes sont aussi convenus de mettre en œuvre des accords de sécurité et de coopération économique conclus il y a plus de vingt ans.

Au cours d’un déjeuner organisé par le ministre chinois des Affaires étrangères, Qin Gang, le prince Faisal s’est entretenu avec M. Amirabdollahian et a publié peu après un communiqué commun.

Les deux pays ont également décidé de rétablir leurs relations diplomatiques en reprenant les visites de fonctionnaires et de délégations du secteur privé.

Le communiqué insiste sur l’importance de la mise en œuvre de l’Accord de Pékin pour renforcer la confiance mutuelle et élargir le champ de la coopération afin d’assurer la sécurité et la stabilité dans la région.

L'accord visant à renouer les liens a été signé par le conseiller saoudien à la sécurité nationale, Mousaed ben Mohammed al-Aiban, et par le secrétaire du Conseil suprême de sécurité nationale iranien, Ali Shamkhani.

Le prince Faisal a remercié la Chine pour ses efforts pour développer les relations entre l’Arabie saoudite et l’Iran. Par ailleurs, le ministre saoudien des Affaires étrangères et son homologue iranien ont discuté des moyens de concrétiser leurs intérêts communs et de renforcer les efforts visant à instaurer la paix dans la région et dans le monde.

Jeudi, au terme de la réunion à Pékin, le ministre saoudien des Affaires étrangères a renouvelé son invitation à M. Amirabdollahian à se rendre dans le Royaume et à tenir une réunion bilatérale à Riyad.

Avant le déjeuner organisé à Pékin, les deux ministres s’étaient entretenus au téléphone pour discuter du rétablissement des liens après les discussions organisées par le président chinois Xi Jinping à Pékin le mois dernier.

L’Iran et l’Arabie saoudite ont mené des pourparlers pendant quatre jours, entre le 6 et le 10 mars. Ce dialogue a abouti à un accord sur le rétablissement des relations diplomatiques et la réouverture des ambassades dans les deux prochains mois.

En vertu d’un accord tripartite, l’Arabie saoudite, l’Iran et la Chine ont décidé de relancer un accord de coopération en matière de sécurité, initialement signé en 2001, et un accord général de coopération, conclu en 1998, dans différents domaines comme le commerce, l’investissement, la technologie, la science, la culture et le sport.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 

 


Finul: quatre soldats italiens blessés, Rome accuse le Hezbollah

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  • Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban
  • Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus

ROME: Quatre soldats italiens ont été légèrement blessés lors d'une nouvelle "attaque" contre la mission de maintien de la paix de l'ONU au Liban, la Finul, a indiqué vendredi le gouvernement italien, qui en a attribué la responsabilité au Hezbollah.

"J'ai appris avec profonde indignation et inquiétude que de nouvelles attaques avaient visé le QG italien de la Finul dans le sud du Liban (et) blessé des soldats italiens", a indiqué dans un communiqué la Première ministre Giorgia Meloni.

"De telles attaques sont inacceptables et je renouvelle mon appel pour que les parties en présence garantissent à tout moment la sécurité des soldats de la Finul et collaborent pour identifier rapidement les responsables", a-t-elle affirmé.

Mme Meloni n'a pas désigné le responsable de cette attaque, mais son ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani a pointé du doigt le Hezbollah: "Ce devraient être deux missiles (...) lancés par le Hezbollah, encore une fois", a-t-il déclaré là la presse à Turin (nord-ouest).

Un porte-parole du ministère des Affaires étrangères a indiqué à l'AFP que Rome attendrait une enquête de la Finul.

Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban, qui abrite le contingent italien et le commandement du secteur ouest de la Finul".

"J'essayerai de parler avec le nouveau ministre israélien de la Défense (Israël Katz, ndlr), ce qui a été impossible depuis sa prise de fonction, pour lui demander d'éviter d'utiliser les bases de la Finul comme bouclier", a affirmé le ministre de la Défense Guido Crosetto, cité par le communiqué.

Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus, dont une vingtaine dus à des tirs ou des actions israéliennes.

Plus de 10.000 Casques bleus sont stationnés dans le sud du Liban, où la Finul est déployée depuis 1978 pour faire tampon avec Israël. Ils sont chargés notamment de surveiller la Ligne bleue, démarcation fixée par l'ONU entre les deux pays.

L'Italie en est le principal contributeur européen (1.068 soldats, selon l'ONU), devant l'Espagne (676), la France (673) et l'Irlande (370).


Syrie: le bilan des frappes israéliennes sur Palmyre s'élève à 92 morts

Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
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  • Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie
  • Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah

BEYROUTH: Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan.

Mercredi, trois frappes israéliennes ont ciblé la ville moderne attenante aux ruines gréco-romaines de la cité millénaire de Palmyre. Une d'entre elles a touché une réunion de membres de groupes pro-iraniens avec des responsables des mouvements irakien d'Al-Noujaba et libanais Hezbollah, selon l'Observatoire.

Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie.

Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah.

L'ONG avait fait état la veille de 82 morts.

Ces frappes israéliennes sont "probablement les plus meurtrières" ayant visé la Syrie à ce jour, a déclaré jeudi devant le Conseil de sécurité Najat Rochdi, adjointe de l'envoyé spécial de l'ONU en Syrie.

Depuis le 23 septembre, Israël a intensifié ses frappes contre le Hezbollah au Liban mais également sur le territoire syrien, où le puissant mouvement libanais soutient le régime de Damas.

Depuis le début de la guerre civile en Syrie, Israël a mené des centaines de frappes contre le pays voisin, visant l'armée syrienne et des groupes soutenus par Téhéran, son ennemi juré. L'armée israélienne confirme rarement ces frappes.

Le conflit en Syrie a éclaté après la répression d'un soulèvement populaire qui a dégénéré en guerre civile. Il a fait plus d'un demi-million de morts, ravagé les infrastructures et déplacé des millions de personnes.

Située dans le désert syrien et classée au patrimoine mondial de l'Unesco, Palmyre abrite des temples gréco-romains millénaires.

 


Israël annonce mettre fin à un régime de garde à vue illimitée pour les colons de Cisjordanie

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  • Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne
  • Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a annoncé vendredi que le régime dit de la détention administrative, équivalent d'une garde à vue quasi illimitée, ne serait désormais plus applicable aux colons israéliens en Cisjordanie.

Alors que "les colonies juives [en Cisjordanie] sont soumises à de graves menaces terroristes palestiniennes [...] et que des sanctions internationales injustifiées sont prises contre des colons [ou des entreprises oeuvrant à la colonisation], il n'est pas approprié que l'Etat d'Israël applique une mesure aussi sévère [la détention administrative, NDLR] contre des colons", déclare M. Katz dans un communiqué.

Israël occupe la Cisjordanie depuis 1967 et les violences ont explosé dans ce territoire palestinien depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste Hamas à Gaza, le 7 octobre 2023.

Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne. Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens.

Face à la montée des actes de violences commis par des colons armés, plusieurs pays occidentaux (Etats-Unis, Union européenne, Royaume-Uni et Canada notamment) ont au cours des douze derniers mois pris des sanctions (gel des avoirs, interdiction de voyager) contre plusieurs colons qualifiés d'"extrémistes".

Il y a quelques jours, les Etats-Unis ont sanctionné pour la première fois une entreprise israélienne de BTP active dans la construction de colonies en Cisjordanie.

La détention administrative est une procédure héritée de l'arsenal juridique de la période du Mandat britannique sur la Palestine (1920-1948), avant la création d'Israël. Elle permet aux autorités de maintenir un suspect en détention sans avoir à l'inculper, pendant des périodes pouvant aller jusqu'à plusieurs mois, et pouvant être renouvelées pratiquement à l'infini.

Selon le Club des prisonniers palestiniens, ONG de défense des Palestiniens détenus par Israël, plus de 3.430 Palestiniens se trouvaient en détention administrative fin août. Par comparaison, seuls huit colons juifs sont détenus sous ce régime à ce jour, selon le quotidien israélien de gauche Haaretz vendredi.

L'annonce de la fin de la détention administrative pour les colons survient au lendemain de l'émission par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêts internationaux contre le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant recherchés par la justice internationale pour des "crimes de guerres" et "crimes contre l'humanité".

M. Netanyahu a rejeté catégoriquement la décision de la Cour comme une "faillite morale" et une mesure animée par "la haine antisémite à l'égard d'Israël".