DJEDDAH: Le pape François a exhorté les gens à essayer de retirer quelque chose de bon «même de la situation difficile que la pandémie nous impose».
S'adressant aux fidèles rassemblés à distance les uns des autres sur la place Saint-Pierre, le pape François a appelé à «une plus grande sobriété, à une attention discrète et respectueuse aux voisins qui pourraient être dans le besoin, et à quelques moments de simple prière en famille».
L’appel du pape fait suite au dernier décompte de Reuters selon lequel près de 62 millions de personnes dans le monde seraient infectées par le coronavirus, tandis que le nombre de décès a atteint près de 1,5 million.
Durant la pandémie, le pape François a souvent souligné la souffrance économique et sociale de nombreuses personnes dans le monde.
Son dernier appel intervient alors que, dimanche, le nombre de décès dus au coronavirus en Turquie a atteint un record pour la septième journée consécutive, , et tandis que le Liban prévoyait d'assouplir progressivement les restrictions à partir de lundi.
En Turquie, le nombre de nouveaux cas a grimpé en flèche malgré les efforts du gouvernement du président, Tayyip Erdogan, pour contenir une deuxième vague d’infections.
«Ne sortez pas de chez vous cette semaine. Nous devons être en alerte », a averti samedi Ismail Cinel, responsable de la Société turque de soins intensifs, alors que le taux de mortalité atteint de nouveaux sommets.
Les données officielles du ministère de la Santé annoncent 182 décès et 30 103 infections à la Covid-19 en seulement vingt-quatre heures, dont des cas asymptomatiques, selon une méthode de comptage récemment mise à jour et utilisée depuis le 25 novembre. Le pays ne signalait auparavant que des cas symptomatiques.
Avec ce nouveau décompte, la Turquie est soudain devenue le pays le plus touché au monde, alors qu'il y a seulement quatre jours, elle était l'un des moins touchés.
«La charge est lourde pour notre armée de la santé», a déclaré le ministre de la Santé, Fahrettin Koca, sur Twitter.
Au Liban, Hamad Hassan, le ministre de la Santé par intérim, a expliqué que le pays «rouvrirait progressivement à partir de lundi» pour donner à la population et aux entreprises un répit avant Noël et les fêtes de fin d'année.
«Les écoles rouvriront également, mais certains cours seront toujours en ligne», a annoncé Hamad Hassan après une réunion du groupe de travail sur le coronavirus.
Le bilan au Liban fait état de 1 000 morts, tandis que le nombre total de cas confirmés est passé à plus de 126 000, avec un taux de plus de 1 200 cas par jour au cours des deux dernières semaines.
L’Autorité civile d’urgence du Liban a averti que l’assouplissement des restrictions «conduira à une crise sanitaire qui affectera les plus vulnérables, c’est-à-dire les enfants et les étudiants».
Le couvre-feu de nuit débutera à 23 heures au lieu de 17 heures et se terminera à 5 heures du matin. Les restaurants, cafés et centres commerciaux fermeront, eux, à 22 heures.
Dimanche, lors d’une réunion, le groupe de travail a décidé de rétablir des flux de trafic normaux, mais a maintenu l'interdiction des activités sociales, des cinémas et des discothèques.
Selon le ministre de la Santé, les restrictions antérieures sur l'utilisation des véhicules ont doublé le nombre de cas de coronavirus en raison de la dépendance induite des gens aux transports en commun.
Abdel Rahman al-Bizri, spécialiste des maladies infectieuses et membre du comité d'urgence sur les coronavirus, a critiqué le manque de coordination entre les départements gouvernementaux face à la pandémie.
Il explique que cela a créé le chaos, alors que «les citoyens paient un prix élevé à la lumière des conditions économiques et de vie difficiles».
M. Al-Bizri ajoute que «les fermetures répétées ont échoué avec pour conséquence le déclin de l'activité économique et des conditions de vie.»
Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com