Italie: Silvio Berlusconi passe la nuit en soins intensifs

Une photo prise le 5 avril 2023 montre l'hôpital San Raffaele de Milan, où l'ancien Premier ministre italien Silvio Berlusconi a été admis en soins intensifs pour des problèmes cardiaques (Photo, AFP).
Une photo prise le 5 avril 2023 montre l'hôpital San Raffaele de Milan, où l'ancien Premier ministre italien Silvio Berlusconi a été admis en soins intensifs pour des problèmes cardiaques (Photo, AFP).
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Publié le Jeudi 06 avril 2023

Italie: Silvio Berlusconi passe la nuit en soins intensifs

  • Berlusconi, 86 ans, se trouve dans une unité de chirurgie cardiaque à l'hôpital San Raffaele
  • «Il est dans un état stable, c'est un roc», a déclaré son frère Paolo Berlusconi dans la soirée aux journalistes, après une visite à l'hôpital

MILAN: L'ex-chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi, un octogénaire à la santé déclinante, a passé la nuit de mercredi à jeudi en soins intensifs pour des problèmes cardiaques dans un hôpital de Milan (nord).

M. Berlusconi, 86 ans, se trouve dans une unité de chirurgie cardiaque à l'hôpital San Raffaele, a précisé une source de son entourage. Cet établissement, situé dans la banlieue de la capitale lombarde, est l'un des plus prestigieux d'Italie.

"Il est dans un état stable, c'est un roc", a déclaré son frère Paolo Berlusconi dans la soirée aux journalistes, après une visite à l'hôpital. "Il s'en sortira cette fois encore".

Silvio Berlusconi "passera la nuit" à l'hôpital, a précisé une source hospitalière sous couvert d'anonymat.

"Il est en soins intensifs en raison d'un problème d'infection qui n'a pas été réglé. Mais il parle", a assuré le ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani, l'un des principaux responsables de Forza Italia, le parti politique conservateur de M. Berlusconi membre de la coalition soutenant le gouvernement de Giorgia Meloni.

"Courage Silvio", a lancé la Première ministre à son allié sur Twitter, lui adressant également ses voeux "sincères et affectueux de rapide guérison".

Silvio Berlusconi a multiplié ces derniers temps les séjours en milieu hospitalier, le précédent remontant à la semaine dernière, officiellement pour des examens de contrôle.

Après sa sortie de l'hôpital, il avait diffusé vendredi un message sur les réseaux sociaux : "J'ai déjà recommencé à travailler (...), prêt et déterminé à m'engager, comme je l'ai toujours fait, pour le pays que j'aime".

Dimanche, il avait aussi posté sur les réseaux sociaux une photo de lui devant un parterre de tulipes dans sa somptueuse villa lombarde d'Arcore.

En janvier 2022, il avait été admis au San Raffaele pour une infection urinaire. Au mois d'avril 2021, le milliardaire avait aussi été hospitalisé, plus de trois semaines, pour des "séquelles de la Covid-19" qu'il avait contracté en septembre 2020.

Silvio Berlusconi avait subi une importante opération à cœur ouvert en 2016, puis une intervention pour traiter une occlusion intestinale au printemps 2019. En 1997, il avait été opéré d'une tumeur maligne à la prostate.

Ami de Poutine

"Courage Silvio, l'Italie t'attend", a réagi sur Twitter Matteo Salvini, le chef de la Ligue, une autre formation membre de la coalition, accompagnant son message d'une photo de lui au côté du Cavaliere.

En dépit de son grand âge et de ses soucis de santé, le Cavaliere continue d'être une figure centrale de la politique italienne, même si son parti est aujourd'hui sous la barre des 10% des intentions de vote dans les sondages.

Il a encore été élu sénateur aux dernières législatives en septembre mais il n'est quasiment pas présent à la chambre haute du Parlement.

Les déclarations philorusses de ce magnat des médias, ami de Vladimir Poutine, mettent régulièrement dans l'embarras Giorgia Meloni, qui fut sa ministre de la Jeunesse de 2008 à 2011.

Entré en politique en 1994, M. Berlusconi a été Premier ministre pendant neuf ans au total et a dominé la politique de son pays deux décennies durant, en dépit des scandales sexuels et de procès qui ont terni son image.

Pour des millions d'Italiens, il représente un âge d'or de l'économie transalpine. La holding de sa famille, Fininvest, comprend des chaînes de télévision (MediaForEurope), des journaux et les éditions Mondadori.

Passionné de football, il a aussi présidé pendant 31 ans l'AC Milan avant de vendre ce club en 2017 à des investisseurs chinois.

En août 2013, il a été pour la première fois condamné de façon définitive : sa peine de quatre ans de prison pour fraude fiscale, dont trois supprimés par une amnistie, avait été confirmée par la Cour de cassation et il l'avait effectuée l'année d'après sous forme de travaux d'intérêt général, perdant au passage son titre de Cavaliere.

Père de cinq enfants issus de deux mariages et plusieurs fois grand-père, ce personnage hors du commun a trouvé en 2020 une nouvelle compagne : Marta Fascina, un ancien mannequin de 53 ans sa cadette, et députée de Forza Italia.


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.