Législatives en Finlande: Sanna Marin au coude-à-coude avec la droite

Populaire à l'étranger comme en Finlande, Sanna Marin s'est imposée comme une «Première ministre rock star» mais elle divise davantage dans son pays (Photo, AFP).
Populaire à l'étranger comme en Finlande, Sanna Marin s'est imposée comme une «Première ministre rock star» mais elle divise davantage dans son pays (Photo, AFP).
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Publié le Dimanche 02 avril 2023

Législatives en Finlande: Sanna Marin au coude-à-coude avec la droite

  • Sanna Marin est au coude-à-coude avec son rival de centre-droit, avec l'extrême droite en embuscade, selon des résultats partiels des élections législatives
  • Le candidat du parti arrivé premier hérite traditionnellement du poste de Premier ministre en Finlande

HELSINKI: Le parti social-démocrate de la Première ministre finlandaise Sanna Marin est au coude-à-coude avec son rival de centre-droit, avec l'extrême droite en embuscade, selon des résultats partiels des élections législatives de dimanche.

Après comptage des voix obtenues lors du vote par avance, représentant 40,1% des inscrits, le parti de centre-droit de la Coalition nationale de Petteri Orpo obtient 20,8%, les sociaux-démocrates (SDP) de Mme Marin ont 20,7%, tandis que l'extrême droite anti-immigration du Parti des Finlandais a 18,6%.

Le candidat du parti arrivé premier hérite traditionnellement du poste de Premier ministre en Finlande, à condition de pouvoir réunir une majorité au Parlement.

Des changements significatifs restent possibles dans les résultats permettant de désigner le vainqueur final, attendus entre 22H00 et (plus vraisemblablement) minuit (21H00 GMT).

Selon un sondage sortie des urnes réalisé pour la chaîne de télévision MTV, les sociaux-démocrates emporteraient l'élection avec 20,2% des voix, contre 19,9% pour le centre-droit et 18,9% pour l'extrême droite.

"Je suis très reconnaissante de toutes les voix qui ont été comptées jusqu'à présent, espérons que les votes du jour de l'élection seront également nombreux", a déclaré Mme Marin en arrivant au Parlement pour une soirée électorale.

"Prenons le temps, mais c'est un bon départ, un très bon départ", a affirmé pour sa part M. Orpo après ces premiers résultats.

L'extrême droite, qui vise une première place inédite pour elle, espère au moins battre son record de 19,05% remontant à 2011, dans le sillage de la vague natiopopuliste qui traverse l'Europe ces dernières années.

"Le suspense va durer longtemps. En 2019 nous avons fait mieux que dans les votes en avance", a réagi Riikki Purra, la dirigeante du Parti des Finlandais.

Cette bataille très serrée pour le poste de Premier ministre était attendue, avec un trio donné dans la marge d'erreur des derniers sondages.

Ces élections législatives dans le pays de 5,5 millions d'habitants  coïncident avec l'entrée officielle du pays frontalier de la Russie dans l'Otan, attendue dans les prochains jours.

Populaire à l'étranger comme en Finlande, Sanna Marin s'est imposée comme une "Première ministre rock star" mais elle divise davantage dans son pays, où elle est critiquée sur les finances publiques et l'inflation.

Fixé
Installé depuis plus de 20 ans dans la vie politique finlandaise, le Parti des Finlandais n'est jamais arrivé en tête jusqu'ici. Très offensive sur les réseaux sociaux, la formation arrive en tête des intentions de vote des jeunes.

Les hommes sont surreprésentés dans l'électorat de droite, tandis que les femmes votent davantage à gauche et pour Mme Marin.

Plus jeune cheffe du gouvernement au monde lors de son arrivée au pouvoir fin 2019, elle a été saluée pour sa bonne gestion de la pandémie de Covid-19 et du processus d'adhésion à l'Otan, et pour ses prises de position contre la Russie voisine, qui ont fait d'elle une figure à l'étranger.

"Elle nous a rendu fiers, avant les gens se moquaient de nous, on était un parti de la vieille école", confie Mo Shimer, un militant du SDP de 26 ans.

Mais beaucoup ne la portent pas dans leur coeur, soulignent les analystes.

"Bien qu'exceptionnellement populaire, elle suscite aussi de l'opposition et le clivage politique s'est creusé", note Juho Rahkonen, politologue à l'institut E2.

L'économie est l'angle d'attaque principal de l'opposition, qui dénonce notamment la hausse de la dette publique.

"J'ai senti que je devais venir voter parce que le temps de la +rock star+ Marin est compté, elle n'a rien fait de bon", affirme Antti Piispanen, un commercial de 30 ans.

"Je pense que le parti nationaliste d'extrême-droite va probablement gagner (...) malheureusement, donc je fais mon devoir pour les arrêter", confie Markus Hällsten, un électeur de 31 ans.

La formation d'un gouvernement prend traditionnellement plusieurs semaines, voire des mois. Mme Marin devrait donc a minima assurer l'intérim la semaine prochaine lorsque la Finlande va officiellement adhérer à l'Otan.


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.