CASABLANCA: À l’instar du championnat anglais de football, la Premiere League, plusieurs fédérations de football ont choisi de mettre en place une pause durant laquelle les joueurs de confession musulmane qui observent le jeûne pourront le rompre lors des rencontres jouées en début de soirée.
Mais pour la Fédération française de football (FFF) et sa Commission fédérale des arbitres (CFA), il est hors de question d’accorder de pareils aménagements, et ce, en raison du principe de «neutralité du football sur les lieux de pratique», comme l’indique un mail envoyé par l’organisme aux arbitres et relayé par les médias français.
Le mail indique qu’«il a été porté à la connaissance de la fédération des interruptions de matchs à la suite de ruptures du jeûne du ramadan. Ces interruptions ne respectent pas les dispositions des statuts de la FFF», car selon la fédération, «le football ne tient nullement compte de considérations politiques, religieuses, idéologiques ou syndicales de ses acteurs».
Le courriel précise également que «la fédération et ses organes déconcentrés, en tant qu'organes chargés d'une mission de service public déléguée par l'État, défendent les valeurs fondamentales de la République française et doivent mettre en œuvre les moyens permettant d'empêcher toute discrimination ou atteinte à la dignité d'une personne en raison notamment (...) de ses convictions politiques et religieuses», clarifiant ainsi la position du football français à l’égard du jeûne pendant le ramadan.
Enfin, la FFF menace de sanctions le non-respect de ces consignes. «Toute personne contrevenant à ces dispositions fera l'objet de poursuites disciplinaires et/ou pénales», explique enfin la fédération, rappelant «l'interdiction des discours ou affichages à caractère politique, idéologique, religieux ou syndical» au cours de ses compétitions.