Menacé d'une inculpation, Trump dénonce une «ingérence électorale» par des «voyous» avant 2024

Une voiture de patrouille de la police de New York se trouve devant la Trump Tower à New York, le 27 mars 2023. Donald Trump a organisé son premier meeting de campagne présidentielle au Texas le 25 mars 2023, balayant d'un revers de main son éventuelle inculpation alors qu'il s'insurgeait contre les multiples enquêtes criminelles qui menaçaient sa candidature à la Maison Blanche (AFP).
Une voiture de patrouille de la police de New York se trouve devant la Trump Tower à New York, le 27 mars 2023. Donald Trump a organisé son premier meeting de campagne présidentielle au Texas le 25 mars 2023, balayant d'un revers de main son éventuelle inculpation alors qu'il s'insurgeait contre les multiples enquêtes criminelles qui menaçaient sa candidature à la Maison Blanche (AFP).
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Publié le Mardi 28 mars 2023

Menacé d'une inculpation, Trump dénonce une «ingérence électorale» par des «voyous» avant 2024

  • Trump doit répondre devant la justice de l'Etat de New York et son procureur pour Manhattan, Alvin Bragg, d'un versement de 130 000 dollars à l'actrice et réalisatrice de films pour adultes Stormy Daniels
  • Dans une interview sur Fox News, Donald Trump a qualifié l'enquête du procureur Bragg d'«escroquerie»

NEW YORK : Menacé d'être inculpé au pénal à New York dans une affaire d'achat en 2016 du silence d'une actrice de films X, l'ex président des Etats-Unis Donald Trump a dénoncé lundi soir à la télévision "une escroquerie" et une "ingérence électorale" orchestrées par des "voyous" avant la présidentielle de 2024.

L'ancien locataire de la Maison Blanche (2017-2021) de 76 ans, qui rêve de la "reconquérir" en novembre 2024, doit répondre devant la justice de l'Etat de New York et son procureur pour Manhattan, Alvin Bragg, d'un versement de 130 000 dollars à l'actrice et réalisatrice de films pour adultes Stormy Daniels.

Alors que la presse bruissait de rumeurs d'une possible inculpation, Donald Trump avait réussi un coup d'éclat le 18 mars au matin en affirmant sans la moindre preuve sur son réseau social Truth Social qu'il serait "arrêté" et comparaîtrait devant un tribunal new-yorkais le 21 mars pour y être inculpé.

Mais rien ne s'est passé depuis. Et l'Amérique est suspendue encore cette semaine à cette hypothétique mise en examen, qui serait sans précédent contre un ancien président américain.

Présidentielle «volée»

Dans une interview sur la chaîne préférée des conservateurs, Fox News, enregistrée depuis sa résidence de Mar-a-Lago en Floride et diffusée lundi soir, Donald Trump a qualifié l'enquête du procureur Bragg d'"escroquerie".

"Je ne sais pas si c'est bon ou mauvais (pour sa candidature en 2024, NDLR). A mon avis, c'est une manière de tricher aux élections. C'est de l'ingérence électorale", a accusé le milliardaire républicain qui affirme sans fondement depuis près de deux ans et demi que la présidentielle de novembre 2020 lui a été "volée" par le président démocrate Joe Biden.

"Nous avons à faire à des gens malhonnêtes et à des voyous, et à des gens, je crois, qui détestent notre pays", a dénoncé l'homme d'affaires dans ce premier entretien depuis des lustres sur Fox News, télévision de l'empire des médias New Corp. de Rupert Murdoch, avec qui les relations se sont dégradées après sa défaite électorale en 2020.

Depuis plusieurs années, la justice new-yorkaise cherche à déterminer si M. Trump s'est rendu coupable de fausses déclarations, une infraction mineure, ou de manquement aux lois sur le financement électoral, un délit pénal, en ayant versé de l'argent à l'actrice de films pornographiques Stormy Daniels, de son vrai nom Stephanie Clifford, juste avant sa victoire à la présidentielle de novembre 2016.

Dans quel but? Pour qu'elle taise une supposée relation extraconjugale dix ans plus tôt, selon l'accusation.

Fausse attente

Accusé par l'ancien président et des parlementaires républicains d'avoir un "mobile politique", le procureur Bragg, un élu démocrate à la tête du parquet de Manhattan depuis 2022, avait répondu jeudi dernier par courrier que l'homme d'affaires avait "créé une fausse attente" médiatique sur son inculpation et dénoncé une "ingérence" dans l'enquête.

En meeting de campagne samedi au Texas, M. Trump, montré du doigt par le Washington Post et le New York Times pour flirter parfois avec l'incitation à la violence de ses partisans, avait nié "tout délit" et toute liaison avec Stormy Daniels.

Il l'a réaffirmé lundi soir sur Fox News.

Samedi soir, dans l'avion de retour du Texas, il avait même affirmé que l'affaire était "bidon, le genre d'affaires bidon sur lesquelles ils n'ont absolument rien".

"Je crois qu'ils ont déjà abandonné l'affaire", avait-il déclaré au média politique Axios.

Et le 45e président des Etats-Unis d'enfoncer le clou dimanche sur Truth Social: "La chasse aux sorcières du procureur de Manhattan contre moi est MORTE".

Lundi, selon la presse judiciaire à New York, un grand jury -- panel de citoyens aux larges pouvoirs d'enquête qui travaille de conserve avec des procureurs pour éventuellement voter des inculpations pénales -- s'est de nouveau réuni au tribunal de Manhattan pour entendre un témoin du dossier Stormy Daniels.

Si ce grand jury, dont les débats confidentiels se tiennent les lundi, mercredi et jeudi, vote une inculpation, le procureur Bragg devra s'y conformer et la rendre publique.

Dans les jours qui suivront, l'ancien président Trump devra alors "se rendre" devant le tribunal de Manhattan pour se voir signifier par un juge sa mise en examen, être brièvement placé "en état d'arrestation", photographié et ses empreintes digitales relevées.

Il devra alors plaider coupable ou non coupable.

En principe, la prochaine réunion du grand jury aura lieu mercredi.


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.