PARIS: Le plan du gouvernement pour améliorer la gestion de l'eau sera publié "dans quelques jours" et sera "très complet", a promis samedi le ministre de la Transition écologique Christophe Béchu, sur fond de déficit record de pluie en France.
Ce "plan Eau", fruit des travaux lancés en septembre mais dont la présentation prévue fin janvier avait été reportée, "est prêt, il a été finalisé", a déclaré M. Béchu, invité de TV5Monde.
Le président Emmanuel Macron avait plaidé, pendant le Salon de l'agriculture, pour que ce programme constitue un véritable "plan de sobriété de l'eau" sur le modèle du "plan de sobriété énergétique" lancé pour contenir les effets de la guerre en Ukraine.
Ce plan, censé tirer les leçons de la canicule historique de l'été 2022, "est très complet, il comporte une cinquantaine de mesures, il traite de la sobriété, de la quantité, de la qualité, des moyens financiers, de la gouvernance", a ajouté le ministre, sans entrer dans les détails.
S'il a fait allusion à quelques pistes, M. Béchu n'a pas précisé si ces mesures seraient coercitives ou incitatives.
"Il faut lutter contre tous les types de gaspillage y compris les fuites", "faire attention à la durée d'une douche, à la façon dont on laisse couler un certain nombre de robinets", a-t-il indiqué.
Il a aussi évoqué "des modèles de transition sur le plan industriel et le plan agricole" et la nécessité de "regarder les sources d'eau dont on a oublié qu'elles sont à notre disposition", soit "les eaux usées, les eaux grises et même les eaux pluviales".
M. Béchu a répété que la consommation des Français était de "149 litres d'eau potable par jour et par personne".
Six départements du sud du pays ont déjà été placés partiellement en alerte sécheresse, une situation exceptionnelle si tôt dans l'année.
Quelque 80% des nappes souterraines de métropole étaient en février à des niveaux inférieurs à la normale, selon les données du Bureau des recherches géologiques et minières, contre moins de 50% en février 2022.
"On est sorti de l'été (2022), compte tenu de la sécheresse, avec un niveau de nappes historiquement bas, on a eu un automne qui n'a pas spécialement rechargé les nappes et on a eu un mois de février catastrophique", a résumé M. Béchu samedi.