FESCIOF: l'intégration des jeunes peut enrichir les secteurs de l'éducation et de la technologie

Le prince saoudien Abdelaziz ben Talal ben Abdelaziz al-Saoud a déclaré qu'il était impératif d’«offrir des opportunités» aux jeunes dans ces secteurs. (Photo fournie)
Le prince saoudien Abdelaziz ben Talal ben Abdelaziz al-Saoud a déclaré qu'il était impératif d’«offrir des opportunités» aux jeunes dans ces secteurs. (Photo fournie)
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Publié le Mercredi 08 mars 2023

FESCIOF: l'intégration des jeunes peut enrichir les secteurs de l'éducation et de la technologie

  • Le Forum des organisations internationales sur l'avenir de l'éducation (Fesciof), de la science et de la culture se tient les 8 et 9 mars à Riyad
  • «Depuis 2005, le Royaume a envoyé plus de 300 000 étudiants boursiers à l’étranger», s’est félicité le prince Abdelaziz ben Talal ben Abdelaziz al-Saoud lors de l’inauguration du Forum

DUBAÏ: Dans son discours inaugural au Forum des organisations internationales sur l'avenir de l'éducation (Fesciof), de la science et de la culture, qui a débuté le 8 mars, le prince saoudien Abdelaziz ben Talal ben Abdelaziz al-Saoud a déclaré qu'il était impératif d’«offrir des opportunités» aux jeunes dans ces secteurs.

«Nous assistons à une période de progrès technologique sans précédent qui transforme tous les aspects de nos vies. La jeune génération, qui est particulièrement touchée par cette évolution, est impatiente de faire partie de ce changement», a-t-il affirmé. «Les étudiants du monde entier peuvent désormais faire partager leurs connaissances et collaborer à des projets via des plates-formes en ligne. Il est de notre responsabilité d'exploiter cette énergie et d'offrir aux jeunes la possibilité de contribuer au développement de notre société.»

Le prince Abdelaziz a précisé à l’auditoire présent au Fesciof que l'Arabie saoudite «était un modèle» à cet égard. «Depuis 2005, le Royaume a envoyé plus de 300 000 étudiants (boursiers) dans différents pays du monde: les États-Unis, le Canada, l'Europe, l'Australie, le Japon, la Chine et d’autres pays encore.»

Ces étudiants se trouvent maintenant au premier plan dans les secteurs privé et public saoudiens, a-t-il ajouté. Pour le prince Abdelaziz, il est essentiel de réduire l'écart grandissant entre les sociétés en développement et les sociétés développées. «La croissance du secteur de l'éducation est la clé de la transition des sociétés, des économies agricoles et industrielles vers une économie de services et de l'information», a-t-il indiqué.

Il a expliqué qu’il incombait également aux banques de développement et aux entrepreneurs de soutenir les projets d'éducation dans les économies émergentes. «Ce soutien est essentiel pour réduire les inégalités, développer les infrastructures, améliorer les qualifications des enseignants et réformer la gestion des systèmes éducatifs», a ajouté le prince Abdelaziz.

Après son discours inaugural, une table ronde a été organisée sur l'intégration des jeunes dans les secteurs de l'éducation, de la science, de la technologie et de la culture, animée par Sallyann Della Casa, fondatrice de la Gleac.

On comptait notamment parmi les personnes présentes le Dr Webber Ndoro, directeur général du Centre international d'études pour la préservation et la restauration des biens culturels (Iccrom), Maral Jule Bedoyan, responsable du service éducatif et des ressources pédagogiques du Louvre Abu Dhabi et Okan Dursun, membre fondateur de Twin Science, la première entreprise de technologie éducative au monde.

Maral Jule Bedoyan a lancé le débat en expliquant comment les jeunes d'aujourd'hui pouvaient s’instruire des œuvres d'art du musée. «L'apprentissage participatif et les moyens d'apprentissage par l'expérience sont pratiqués au musée», a-t-elle affirmé, ajoutant que la technologie jouait un rôle complémentaire par rapport au narratif, et que c’était le principal moyen pédagogique utilisé au Louvre.

Le Dr Ndoro a indiqué que l'Iccrom avait été créé par l'Unesco et que son objectif principal était «de s'occuper des sites du patrimoine mondial». «Nous pouvons lutter contre le chômage des jeunes, dans la mesure où le patrimoine doit être considéré comme essentiel à leurs moyens de subsistance», a-t-il expliqué. «Nous voyons le patrimoine comme quelque chose qui peut apporter des réponses à certains problèmes… offrir des emplois, fournir de l'entrepreneuriat... La jeunesse doit être une partie prenante majeure dans ce que nous faisons.»

Okan Dursun, de Twin Science, a indiqué que les jeunes d'aujourd'hui étaient la «première et dernière génération à travailler sur l'action contre le changement climatique», mettant en relief l'importance du rôle des jeunes générations pour relever ce défi.

Il a expliqué que Twin Science «autonomisait les enfants ayant un manque de compétences» et les aidait à apprendre davantage sur la durabilité et d'autres sujets liés à l’environnement.

Dursun prévoit d'intégrer les 17 objectifs de développement durable des Nations unies dans la mission de Twin Science. «Nous pouvons mettre du cœur dans la science car cela contribuera à créer un avenir et un monde meilleurs pour nous», a-t-il soutenu.

Le Fesciof, qui se tient les 8 et 9 mars, se concentrera sur des sujets comme l’exploration de nouvelles manières de mesurer les progrès pour atteindre les ODD de l'ONU, l'intégration des jeunes dans l'éducation, la science, la technologie et la culture, l’amélioration de la connectivité numérique, l'avenir du numérique, l’innovation dans les organisations internationales, ainsi que les solutions d'investissement et de financement.

Le forum est l'un des nombreux événements majeurs organisés à Riyad ces derniers mois, dont notamment la deuxième édition de la conférence technologique Leap, et la conférence et exposition internationales pour la science.

Cet article a été initialement publié sur Arab News Japan

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Le métro de Riyad bat le record Guinness du plus long réseau sans conducteur

Un métro arrive à la station King Saud University à Riyad, le 27 avril 2025. (AFP)
Un métro arrive à la station King Saud University à Riyad, le 27 avril 2025. (AFP)
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  • Le métro de Riyad comprend six lignes intégrées et 85 stations, et intègre des technologies de pointe
  • Le système de transports publics de Riyad, incluant le métro et les bus, soutient le trafic, l’économie, le développement urbain et la vie sociale de la ville

LONDRES : Le Guinness World Records a officiellement certifié le métro de Riyad comme le plus long réseau de métro sans conducteur au monde, avec 176 kilomètres, mettant en lumière les avancées rapides de l’Arabie saoudite dans le domaine des transports modernes.

Le métro de Riyad constitue un élément essentiel de l’initiative de transport public dans la capitale saoudienne. Il comporte six lignes intégrées, 85 stations, et fait appel à des technologies de pointe.

Le système fonctionne selon un modèle automatisé sans conducteur, géré par des salles de contrôle avancées garantissant des niveaux élevés de précision, de sécurité et de qualité, selon l’agence de presse saoudienne (SPA).

L'ouvrage de référence annuel indique que le métro de Riyad a été « conçu pour améliorer la mobilité urbaine, réduire les embouteillages et promouvoir la durabilité grâce à des solutions de transport respectueuses de l'environnement ».

Le réseau de transports publics de Riyad, incluant métro et bus, soutient le trafic de la ville, son économie, son développement urbain et sa vie sociale.

Cette réalisation met en avant les efforts de la Commission royale pour la ville de Riyad visant à adopter des concepts de transport urbain innovants et durables, démontrant son engagement en faveur d’infrastructures modernes qui améliorent la qualité de vie et soutiennent la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, ajoute la SPA.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Cisjordanie: des soldats israéliens tuent deux Palestiniens apparement en train de se rendre

Un homme marche dans la rue, devant un appartement détruit au lendemain d'une opération militaire israélienne au cours de laquelle un tireur palestinien a été tué, dans la ville de Naplouse, occupée par Israël, dans le nord de la Cisjordanie, le 25 novembre 2025. (AFP)
Un homme marche dans la rue, devant un appartement détruit au lendemain d'une opération militaire israélienne au cours de laquelle un tireur palestinien a été tué, dans la ville de Naplouse, occupée par Israël, dans le nord de la Cisjordanie, le 25 novembre 2025. (AFP)
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  • Deux Palestiniens ont été tués lors d’une opération israélienne à Jénine, une scène filmée sous plusieurs angles: l’Autorité palestinienne parle d’« exécution sommaire », tandis qu’Israël affirme que les forces ont agi face à une menace

Jénine, Territoires palestiniens: L'armée et la police israéliennes ont annoncé jeudi examiner les circonstances dans lesquelles deux Palestiniens ont été abattus lors d'une opération conjointe de leurs forces alors qu'ils étaient apparemment en train de se rendre à Jénine, dans le nord de la Cisjordanie occupée.

La scène a été filmée sous plusieurs angles, notamment par un journaliste de l'AFP, dans cette ville bastion de groupes armés palestiniens.

L'Autorité palestinienne a identifié les Palestiniens tués comme Montasser Billah Mahmoud Abdullah, 26 ans, et Youssef Ali Assassa, 37 ans, dénoncé les faits comme une "exécution sommaire" et accusé les forces israéliennes de "crime de guerre documenté et complet".

Le ministre israélien de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, figure de l'extrême droite, a dit apporter son "soutien total aux gardes-frontières et aux soldats de l'armée qui ont ouvert le feu sur des terroristes recherchés sortis d'un bâtiment à Jénine".

Des vidéos ayant largement circulé sur les médias sociaux montrent deux hommes sortir d'un bâtiment cerné par des soldats israéliens, les bras en l'air. On les voit ensuite se coucher à terre devant les soldats avant d'être redirigés vers l'intérieur du bâtiment. Des coups de feu retentissent. Les deux hommes gisent au sol.

Les images tournées par le JRI de l'AFP montrent les deux hommes sortir du bâtiment puis y rentrer avant les coups de feu. Un immeuble placé entre le journaliste et la scène obstrue une partie de l'image. On voit ensuite des soldats évacuer un cadavre.

- "Les terroristes doivent mourir !" -

Une fois la nuit tombée, un photographe de l'AFP a vu des Palestiniens nettoyer les lieux. Des flaques de sang maculaient encore le sol.

Dans un communiqué commun, l'armée et la police (dont dépend l'unité des gardes-frontières) indiquent que leurs forces ont procédé dans la soirée "à l'arrestation de deux individus recherchés pour des actes terroristes, notamment des jets d'explosifs et des tirs sur les forces de sécurité".

"Après leur sortie [du bâtiment où ils étaient cernés], des tirs ont été dirigés vers les suspects", ajoute l'armée, précisant que "l'incident est en cours d'examen".

Le mouvement islamiste palestinien Hamas a dénoncé dans un communiqué une "exécution de sang-froid".

"Les soldats ont agi exactement comme on l'attend", a estimé de son côté M. Ben Gvir. "Les terroristes doivent mourir!" a-t-il écrit sur son compte X.

Citant une source au sein des gardes-frontières, le journal de gauche Haaretz a indiqué qu'une enquête préliminaire mentionnait d'ores et déjà qu'un des deux hommes tués avait tenté de se relever après avoir été au sol et fait un "mouvement suspect", qui a décidé les policiers et les soldats à tirer.

- "Déshumanisation" -

"L'exécution documentée aujourd'hui est le résultat d'un processus accéléré de déshumanisation des Palestiniens et de l'abandon total de leurs droits par le régime israélien", a estimé B'Tselem, organisation israélienne de défense des droits de l'Homme dans les Territoires palestiniens occupés.

"Il est du devoir de la communauté internationale de mettre fin à l'impunité d'Israël et de traduire en justice les responsables de la planification et de l'exécution de sa politique criminelle contre le peuple palestinien", ajoute l'ONG.

Les violences ont explosé en Cisjordanie depuis le début de la guerre de Gaza, déclenchée le 7 octobre 2023 par une attaque sans précédent du Hamas sur le sud d'Israël.

Elles n'ont pas cessé avec la trêve fragile en vigueur à Gaza depuis le 10 octobre. Mercredi, l'armée israélienne a annoncé le lancement d'une nouvelle opération contre les groupes armés palestinien dans le nord de la Cisjordanie.

Depuis le 7-Octobre, plus d'un millier de Palestiniens, parmi lesquels de nombreux combattants, mais aussi beaucoup de civils, ont été tués en Cisjordanie par des soldats ou des colons israéliens, selon un décompte de l'AFP à partir de données de l'Autorité palestinienne.

Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, au moins 44 Israéliens, parmi lesquels des civils et des soldats, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens.


Israël frappe à nouveau le sud du Liban, un an après le cessez-le-feu

L'armée israélienne a déclaré avoir mené jeudi une série de frappes contre le Hezbollah dans le sud du Liban, la dernière en date malgré le cessez-le-feu conclu il y a un an avec le groupe militant. (X/@fadwa_aliahmad)
L'armée israélienne a déclaré avoir mené jeudi une série de frappes contre le Hezbollah dans le sud du Liban, la dernière en date malgré le cessez-le-feu conclu il y a un an avec le groupe militant. (X/@fadwa_aliahmad)
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  • L’armée israélienne a mené de nouvelles frappes dans le sud du Liban, ciblant des infrastructures et des sites d’armes du Hezbollah, malgré un cessez-le-feu en vigueur depuis un an
  • Le gouvernement libanais est accusé par Israël et les États-Unis de tarder à démanteler la présence militaire du Hezbollah dans la zone frontalière, tandis que Beyrouth dément toute faute et rejette les accusations israéliennes

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé jeudi avoir mené de nouvelles frappes contre le Hezbollah dans le sud du Liban, au moment où elle intensifie ses attaques sur le territoire libanais malgré un cessez-le-feu avec le mouvement pro-iranien qu'elle accuse de chercher à se réarmer.

"Il y a peu, l'armée israélienne a frappé et démantelé des infrastructures terroristes du Hezbollah dans plusieurs zones dans le sud du Liban", écrit l'armée dans un communiqué.

"Dans le cadre de ces frappes, l'armée a visé plusieurs sites de lancement où des armes du Hezbollah étaient stockées", ajoute le communiqué, qui précise que les frappes ont également touché des "postes militaires utilisés par des membres du Hezbollah pour mener des attaques terroristes".

L'agence de presse d'Etat libanaise ANI a annoncé une série de "raids aériens israéliens sur Al-Mahmoudiya et Al-Jarmak dans la région de Jezzine."

En vertu de l'accord de cessez-le-feu, signé il y a un an jour pour jour, l'armée libanaise doit démanteler la présence militaire du Hezbollah sur une bande d'une trentaine de kilomètres entre la frontière avec Israël et le fleuve Litani, plus au nord.

L'armée a soumis un plan au gouvernement, dans lequel elle s'engage à accomplir cette tâche titanesque, avant de procéder par étapes sur le reste du territoire libanais. Mais les Etats-Unis et Israël accusent les autorités libanaises de tarder, face à la ferme opposition du Hezbollah.

Mercredi, le ministre israélien de la Défense Israël Katz avait averti qu'il n'y aura "pas de calme" au Liban sans sécurité pour son pays.

"Nous ne permettrons aucune menace contre les habitants du nord, et une pression maximale continuera à être exercée et même s'intensifiera", a déclaré M. Katz lors d'une intervention devant le parlement israélien, avançant pour preuve "l'élimination" dimanche à Beyrouth du chef militaire du Hezbollah.

La Présidence libanaise a publié mercredi une déclaration du président Joseph Aoun qui "a rejeté les allégations israéliennes qui portent atteinte au rôle de l'armée et remettent en question son travail sur le terrain, notant que ces allégations ne reposent sur aucune preuve tangible."