RIYAD: Le vice-président exécutif de l’Union européenne, Frans Timmermans, et la commissaire européenne à l’énergie, Kadri Simson, ont tenu des discussions avec des responsables gouvernementaux saoudiens pour développer davantage la coopération sur la production d’hydrogène propre.
Ils ont également rencontré le ministre saoudien de l’Énergie, le prince Abdelaziz ben Salmane, lors de leur visite à Riyad, les 5 et 6 mars.
M. Timmermans déclare à Arab News: «Pour l’Union européenne, le royaume d’Arabie saoudite est un partenaire stratégique. L’un des domaines dans lesquels cette stratégie doit être concrétisée est celui de l’énergie, et plus particulièrement de la transition énergétique. Dans toute cette économie verte, l’hydrogène jouera un rôle de premier plan.»
«L’Europe aura besoin de beaucoup d’hydrogène propre à l’avenir. Le Royaume a de nombreuses ambitions en matière de développement d’hydrogène propre. Cela laisse beaucoup de place pour une étroite collaboration.»
«Les deux côtés sont très conscients que la crise climatique est une crise existentielle pour l’humanité. Elle n’a pas besoin d’être justifiée et cela a très bien été assimilé par les deux camps.»
M. Timmermans explique qu’un plan est en place pour que les deux parties se rencontrent régulièrement en vue d’évaluer les progrès réalisés.
Il ajoute: «Nous sommes tout à fait pragmatiques dans notre approche. Nous ne pouvons affirmer qu’il existe une solution miracle pour faire face à la crise climatique. Nous devons utiliser toutes les technologies, toutes les approches et tous les moyens que l’humanité peut inventer. Une partie est en train d’être mise au point ici, en Arabie saoudite, et une autre en Europe. En coopérant plus étroitement, chaque partie peut bénéficier des progrès de l’autre.»
«Si je regarde l’Union européenne et l’Arabie saoudite, je me rends compte que la plus jeune génération est vraiment convaincue que nous devons agir dans ce domaine. Nous avons la chance de voir également des dirigeants saoudiens responsables et engagés. C’est donc une bonne occasion pour nous de travailler ensemble.»
Kadri Simson déclare à Arab News que la visite a été préparée depuis dix-huit mois. Elle devait initialement avoir lieu après l’accueil du G20 par le Royaume, mais a été reportée en raison de la pandémie de Covid-19.
«Le but de notre visite est de proposer à nos partenaires de longue date une coopération au-delà des combustibles fossiles», confie-t-elle.
«L’année dernière, nous avons dû renoncer aux services d’un fournisseur russe et nous n’avons pas renoncé à notre engagement de décarbonisation de notre marché de l’énergie», précise-t-elle.
«Cela signifie que nous devrons très bientôt trouver des fournisseurs alternatifs d’énergies renouvelables, principalement d’hydrogène renouvelable.»
«Nos entreprises ont manifesté leur intérêt pour l’importation d’hydrogène vert de la région, d’abord sous forme d’ammoniac.»
«Par exemple, le projet Neom est déjà vendu, ce qui montre qu’il y a un intérêt clair et puissant du côté européen.»
Lors de leur visite, les deux responsables ont assisté au Centre d’études et de recherches pétrolières du roi Abdallah à un atelier au cours duquel l’accent a été mis sur les initiatives qui visent à atteindre l’objectif zéro émission nette d’ici à 2060.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com