Deux Américains morts sur les quatre enlevés au Mexique: La piste du «malentendu» des ravisseurs

Des policiers surveillent les lieux où les autorités ont retrouvé les corps de deux des quatre Américains enlevés par des hommes armés, à Matamoros, au Mexique, le 7 mars 2023 (Photo, Reuters).
Des policiers surveillent les lieux où les autorités ont retrouvé les corps de deux des quatre Américains enlevés par des hommes armés, à Matamoros, au Mexique, le 7 mars 2023 (Photo, Reuters).
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Publié le Mercredi 08 mars 2023

Deux Américains morts sur les quatre enlevés au Mexique: La piste du «malentendu» des ravisseurs

  • Les quatre Américains avaient traversé la frontière au volant d'un minivan blanc immatriculé en Caroline du Nord avant d'être visés par des tirs puis enlevés
  • «La théorie selon laquelle il s'agit d'un malentendu et non d'une agression délibérée se renforce», a déclaré Irving Barrios, procureur de l'Etat de Tamaulipas

MATAMOROS: Deux Américains retrouvés morts mardi, sur les quatre enlevés par des hommes armés vendredi dans le nord-est du Mexique, à la frontière avec les Etats-Unis, le seraient à cause d'un "malentendu" des ravisseurs, ont indiqué les autorités mexicaines.

"La théorie selon laquelle il s'agit d'un malentendu et non d'une agression délibérée se renforce", a déclaré Irving Barrios, procureur de l'Etat de Tamaulipas, dans le nord-est du Mexique, lors d'une conférence de presse.

Bien que d'autres hypothèses sur les causes de l'enlèvement ne soient pas exclues, la piste du malentendu est considérée comme "la plus solide" et "certainement la plus juste", a-t-il ajouté.

Les quatre Américains avaient traversé la frontière au volant d'un minivan blanc immatriculé en Caroline du Nord avant d'être visés par des tirs puis enlevés par des hommes armés dans la ville frontière de Matamoros, avait indiqué lundi le FBI.

Plus tôt dans la journée mardi, Americo Villarreal, le gouverneur de l'Etat de Tamaulipas, un des plus dangereux du pays, avait annoncé que "sur les quatre" citoyens américains enlevés, "deux sont morts". Les autorités mexicaines avaient également affirmé lundi qu'une femme mexicaine avait perdu la vie dans l'échange de coups de feu.

Sans préciser les circonstances de la découverte des otages, qui a eu lieu dans une zone de la périphérie de Matamoros, selon un correspondant de l'AFP, il a ensuite précisé que parmi les deux personnes retrouvées vivantes, un homme était blessé par balles à une jambe et une femme était indemne. Les médias américains les ont identifiés comme étant Latavia Washington McGee et Eric James Williams.

Ils ont été remis aux autorités américaines à l'un des ponts frontaliers entre Matamoros et la ville voisine de Brownsville. Un convoi d'une vingtaine de véhicules, dont des ambulances, a été vu se rendant du bureau du procureur à la frontière entre les deux pays.

Les corps des deux personnes décédées, dont l'identité n'a pas été révélée, devraient être rapatriés "dans les prochaines heures", une fois conclus les rapports d'autopsie, a ajouté M. Villarreal.

Aucune indication sur une éventuelle identification des ravisseurs n'a été donnée. Le FBI avait offert une récompense de 50 000 dollars pour toute aide contribuant à la libération des otages et à l'arrestation des suspects.

«Que justice soit faite»

Les autorités américaines ont indiqué qu'elles allaient "travailler étroitement avec le gouvernement mexicain pour s'assurer que justice soit faite", selon John Kirby, porte-parole de la Maison Blanche pour les questions de sécurité nationale. Les attaques contre des citoyens américains sont "inacceptables", a-t-il assuré, en transmettant ses "plus sincères condoléances" aux proches des deux personnes tuées.

Selon le président mexicain Andres Manuel Lopez Obrador, les victimes se seraient rendues au Mexique pour acheter des médicaments.

"Nous sommes désolés que cela se produise dans notre pays et nous adressons nos condoléances aux familles des victimes, à leurs amis, au peuple des Etats-Unis, au gouvernement des Etats-Unis", a-t-il déclaré après la confirmation des décès.

"Nous travaillons tous les jours pour garantir la paix, la tranquillité, et nous allons continuer à travailler encore" comme cela, a ajouté M Lopez Obrador. Lundi, il avait reçu l'ambassadeur des Etats-Unis au Mexique, Ken Salazar, pour s'entretenir sur l'affaire en cours.

Matamoros est en proie à des violences liées au trafic de drogue et au crime organisé, et les routes de la région de Tamaulipas sont considérées comme les plus dangereuses du Mexique en raison des risques d'enlèvement et d'extorsion par des groupes criminels.

Le département d'Etat américain déconseille ainsi les voyages dans la région. "Les groupes criminels ciblent les autobus publics et privés, ainsi que les voitures privées qui traversent le Tamaulipas, prenant souvent des passagers en otages et exigeant des rançons", selon un avis aux voyageurs.

Le porte-parole du département d'Etat américain, Ned Price, a rappelé lundi aux citoyens américains que l'avis pour le Tamaulipas restait en vigueur. "N'y allez pas. Nous encourageons les Américains à suivre ce conseil", a-t-il dit.

Des milliers de personnes ont disparu et quelque 350 000 homicides ont eu lieu au Mexique depuis le déploiement en 2006 d'une vaste offensive antidrogue soutenue par les Etats-Unis.


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.