La relation entre l'Arabie saoudite et les États-Unis est un «mariage catholique», affirme Anthony Scaramucci

En tant que visiteur régulier de l'Arabie saoudite, M. Scaramucci a félicité les dirigeants du Royaume pour leurs innovations politiques et leurs réformes (Photo, AN).
En tant que visiteur régulier de l'Arabie saoudite, M. Scaramucci a félicité les dirigeants du Royaume pour leurs innovations politiques et leurs réformes (Photo, AN).
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Publié le Lundi 06 mars 2023

La relation entre l'Arabie saoudite et les États-Unis est un «mariage catholique», affirme Anthony Scaramucci

  • «Nous pouvons nous battre l'un contre l'autre, mais nous restons indubitablement mariés», déclare le fondateur de SkyBridge Capital et des conférences SALT
  • Si SALT devient un événement annuel à Abu Dhabi et qu'il est également lancé à Riyad, «ils ne se feront pas concurrence... ce seront deux événements distincts»

DUBAÏ: Le banquier et entrepreneur américain Anthony Scaramucci a qualifié la relation entre les États-Unis et l'Arabie saoudite de «mariage catholique» dans le dernier épisode de Frankly Speaking, une émission hebdomadaire d'Arab News qui donne la parole à des décideurs politiques et des chefs d'entreprise.

Interrogé sur les conseils qu'il donnerait au président Joe Biden pour améliorer les relations américano-saoudiennes aujourd'hui, tout en rappelant qu'il avait considéré «cruciaux» les liens entre les deux pays, dans un entretien accordé à Arab News en 2021, M. Scaramucci explique: «J'ai appelé cela un mariage catholique. Nous pouvons nous disputer, mais nous restons indubitablement mariés. Quelles que soient les frictions d'interrègne entre les souverains, elles sont temporaires. Nous avons besoin l'un de l'autre.»

Lors de cet entretien réalisé depuis Abu Dhabi, où il participe à la deuxième conférence d'Investopia, M. Scaramucci a abordé un large éventail de sujets, a salué les opportunités économiques de la région du Golfe et a confirmé son intention d'organiser le forum de réflexion et de leadership SALT à Riyad.

S'exprimant sur la relation entre l'Arabie saoudite et les États-Unis, il souligne que «nous avons trouvé un moyen, au cours des 80 à 90 dernières années, d'être imbriqués. Nos économies, nos gouvernements, nos services de renseignement, nos départements de la défense sont étroitement liés. Donc, je demanderais simplement aux membres de la Maison-Blanche, mais aussi aux Émirats arabes unis et à Riyad, de considérer ces éléments dans la durée.»

M. Scaramucci, qui a brièvement occupé le poste de directeur de la communication de la Maison-Blanche en juillet 2017 sous la présidence de Donald Trump, ajoute: «Nous avons eu tendance dans le monde ces derniers temps à... retomber dans le tribalisme et à se froisser les uns les autres. Une sorte de "c’est ça ou rien". Nous devons revenir à un esprit de coopération et reconnaître que nous sommes mieux ensemble et que nous pouvons être plus prospères. Telle serait ma recommandation générale (à la Maison Blanche de Biden).»

En tant que visiteur régulier de l'Arabie saoudite, M. Scaramucci a félicité les dirigeants du Royaume pour leurs innovations et leurs réformes politiques.

«À mesure qu'il entreprend ces réformes, qu'il construit davantage d'infrastructures, qu'il adopte une stratégie zéro carbone et qu'il érige ces magnifiques villes comme NEOM, le Royaume s'ouvre au reste du monde. La culture du Royaume est belle et accueillante», confie-t-il.

Selon lui, la priorité accordée par l'Arabie saoudite à son industrie touristique favorise les échanges culturels et la bonne entente avec la communauté mondiale.

«J'applaudis le Royaume pour les réformes (qu'il) entreprend. Et je pense que ses meilleures années sont devant lui», indique-t-il à Katie Jensen, l'animatrice de Frankly Speaking.

Aux yeux de M. Scaramucci, outre la diversification de l'économie en faveur de secteurs tels que le tourisme, en dehors du pétrole et des combustibles fossiles, la stratégie économique du Royaume vise à créer un environnement favorable aux investissements directs étrangers.

Depuis le lancement de sa Vision 2030 en 2016, l'Arabie saoudite a pris de multiples mesures pour encourager les investissements étrangers, notamment en autorisant les entreprises étrangères à être cotées à la Bourse saoudienne et en accordant à des centaines d'entreprises internationales en 2020 une licence d'exploitation dans le Royaume.

Interrogé sur la position de l'Arabie saoudite en tant que destination pour les investissements directs étrangers et sur les conseils qu'il lui donnerait pour atteindre son plein potentiel, M. Scaramucci affirme que «si vous étudiez les meilleurs gouvernements, vous constaterez qu'ils ont une stratégie d'imposition faible, qu'ils ont une stratégie favorable aux entreprises privées et qu'ils respectent l'État de droit.»

En tant que fondateur et président de SALT, un forum mondial consacré à la finance, à la technologie et aux politiques publiques, M. Scaramucci est optimiste quant à la possibilité d'organiser des conférences de ce genre dans la région du Golfe (Photo, AN).

«En fin de compte, les chefs d'entreprise veulent être certains que s'ils concluent des contrats, achètent des biens immobiliers ou investissent des capitaux dans une région du monde, celle-ci est sûre du point de vue de la propriété et du point de vue juridique», note-t-il.

«C'est ce que fait l'Arabie saoudite. C'est pourquoi les capitaux vont affluer dans le pays.»

M. Scaramucci reconnaît que la hausse des taux d’intérêt de la Réserve fédérale américaine (Fed) ainsi que le conflit entre l'Ukraine et la Russie ont freiné l'esprit d'investissement mondial. «Il y a une certaine léthargie en cours, mais elle est davantage liée à la macroéconomie qu'à une industrie ou une région spécifique», explique-t-il.

«Une fois que la Fed aura réglé le problème de l'inflation aux États-Unis, qu'elle aura desserré les freins, pour ainsi dire, de l'économie et que nous commencerons à voir un pivotement des taux d'intérêt... l'argent affluera dans cette région parce que je crois vraiment que (la région du Golfe) est bien positionnée géographiquement», affirme M. Scaramucci.

«Elle est bien positionnée en ce qui concerne la manière dont les gouvernements travaillent avec le secteur privé pour favoriser l'innovation. Les capitaux vont (à nouveau) affluer, mais nous devons traverser cette période macroéconomique dès maintenant.»

Après seulement deux mois écoulés, l’année 2023 s'avère être l'année des conférences dans la région du Golfe. En février, des géants de la tech se sont réunis pour la conférence LEAP à Riyad; l'événement d'investissement Investopia x SALT vient de s’achever dans la capitale des Émirats arabes unis; et une conférence internationale attire en ce moment d'éminents juristes dans la capitale saoudienne pour discuter de la manière dont la justice peut tirer parti de la transformation numérique.

Évoquant son expérience à la conférence Investopia, qui a réuni de grands noms tels que l'ancien secrétaire d'État américain John Kerry, l'ancien Premier ministre britannique Tony Blair et le ministre de l'économie des Émirats arabes unis Abdullah bin Touq, M. Scaramucci confie que «nous jouissons d'un excellent partenariat avec le gouvernement et nos groupes collaborent parfaitement. C'est un hybride intéressant entre... une sorte d'entité publique, une entité gouvernementale et une entreprise privée. Il y a une bonne synergie. Je suis donc confiant dans la pérennité de cette relation.»

En tant que fondateur et président de SALT, un forum mondial consacré à la finance, à la technologie et aux politiques publiques, M. Scaramucci est optimiste quant à la possibilité d'organiser des conférences de ce genre dans la région du Golfe.

S'il a refusé de confirmer si Investopia x SALT Abu Dhabi allait devenir un événement annuel («Il y a une bonne synergie. Je suis donc confiant dans la pérennité de cette relation»), il a assuré que s'il devait organiser sa conférence à Riyad, «elles ne se feraient pas concurrence».

«Il s'agirait de deux événements distincts, bien espacés dans le calendrier, et nous ferons en sorte que la saveur de cet événement corresponde davantage à ce que les Saoudiens souhaitent, une sorte d'accent sur Riyad, de la même manière que nous le faisons aux Émirats arabes unis», révèle-t-il.

«Il est très important pour nous, en tant que partenaires, d'insuffler un caractère local à la conférence. Je ne veux pas être l'Occidental qui arrive et qui, de manière arrogante, met en place un programme sans que les autorités nationales et la génération d'idées locales n'aient leur mot à dire.»

Les pays du Golfe accueillant nombre des événements les plus influents du monde, plusieurs personnalités économiques estiment que la route vers l'avenir du commerce et de l'investissement pourrait passer par le Royaume. M. Scaramucci pense-t-il lui aussi que l'avenir des investissements se déplace vers l'est, vers des pays comme les Émirats arabes unis et l'Arabie saoudite?

«Je pense que c'est le cas, mais cela a été ainsi au cours des trois dernières décennies. Il commence maintenant à croître de manière plus exponentielle, car il y a une plus grande ouverture vers la communauté internationale», observe-t-il.

«Ma première visite aux Émirats arabes unis remonte à 2005. Le pays connaissait alors un développement considérable, mais depuis, il a connu une croissance exponentielle. Les 10 ou 15 prochaines années dans cette région, y compris en Arabie saoudite d'ailleurs, seront donc très bonnes.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Meta accepte de payer 25 millions de dollars à Trump après sa plainte sur la suspension de ses comptes

Le PDG de Meta, Mark Zuckerberg (C), assiste à la cérémonie d'investiture de Donald Trump en tant que 47e président des États-Unis dans la rotonde du Capitole à Washington, DC, le 20 janvier 2025. (AP)
Le PDG de Meta, Mark Zuckerberg (C), assiste à la cérémonie d'investiture de Donald Trump en tant que 47e président des États-Unis dans la rotonde du Capitole à Washington, DC, le 20 janvier 2025. (AP)
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  • Meta a accepté de payer 25 millions de dollars de dédommagements à Donald Trump pour mettre fin à ses poursuites engagées après la suspension en 2021 de ses comptes Facebook et Instagram
  • Le président américain avait porté plainte contre Meta et son fondateur, Mark Zuckerberg, en estimant être victime de censure après avoir été exclu de Facebook et d'Instagram le 7 janvier 2021

WASHINGTON: Meta a accepté de payer 25 millions de dollars de dédommagements à Donald Trump pour mettre fin à ses poursuites engagées après la suspension en 2021 de ses comptes Facebook et Instagram, a annoncé mercredi à l'AFP un porte-parole du groupe.

Le président américain avait porté plainte contre Meta et son fondateur, Mark Zuckerberg, en estimant être victime de censure après avoir été exclu de Facebook et d'Instagram le 7 janvier 2021, lors de son premier mandat, pour avoir encouragé ses partisans lors de l'assaut du Capitole à Washington la veille.

Le Wall Street Journal a été le premier à faire état de cet accord, dont un porte-parole de Meta a ensuite confirmé la teneur à l'AFP.

La décision sans précédent de Meta avait été imitée à l'époque par la plupart des réseaux sociaux grand public, dont Twitter.

Meta avait annoncé deux ans plus tard mettre fin à la suspension des comptes de Donald Trump.

Depuis son retour à la Maison Blanche le 20 janvier, le républicain a beaucoup misé sur les magnats de la technologie, oubliant sa rancune à l'égard de Mark Zuckerberg, qui a assisté à sa cérémonie d'ouverture.

Le patron du groupe californien a multiplié les annonces ce mois-ci pour aligner sa société avec la nouvelle administration américaine.

Il a nommé plusieurs alliés du président à des postes clefs et mis fin à des programmes (anti-désinformation, pro-diversité, pro-modération des contenus) très critiqués par les conservateurs.


Suède: l'homme ayant brûlé des exemplaires du Coran en 2023 tué par balles

Salwan Momika, un Irakien de 38 ans qui avait organisé plusieurs incendies et profanations de Coran en Suède, a été tué lors d'une fusillade. (FILE/AFP)
Salwan Momika, un Irakien de 38 ans qui avait organisé plusieurs incendies et profanations de Coran en Suède, a été tué lors d'une fusillade. (FILE/AFP)
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  • Salwan Momika, qui avait déclenché des manifestations de colère dans des pays musulmans en 2023 en brûlant des exemplaires du Coran en Suède, a été tué par balles au sud-ouest de Stockholm dans la nuit de mercredi à jeudi
  • Une enquête pour meurtre a été ouverte et la police a annoncé en milieu de matinée que cinq personnes avaient été arrêtées

STOCKHOLM: Salwan Momika, qui avait déclenché des manifestations de colère dans des pays musulmans en 2023 en brûlant des exemplaires du Coran en Suède, a été tué par balles au sud-ouest de Stockholm dans la nuit de mercredi à jeudi.

Un tribunal de Stockholm devait rendre son jugement jeudi sur les accusations d'incitation à la haine portées contre lui. Il a indiqué avoir reporté sa décision au 3 février "suite à la confirmation du décès de M. Momika".

La police a expliqué avoir été appelée pour des tirs mercredi soir dans un immeuble d'habitation à Sodertälje, à 40 km au sud-ouest de Stockholm, où vivait cet Irakien de confession chrétienne.

A son arrivée dans l'immeuble, elle a trouvé "un homme touché par balles qui a été emmené à l'hôpital", avant d'indiquer plus tard qu'il était mort, sans citer son nom.

Une enquête pour meurtre a été ouverte et la police a annoncé en milieu de matinée que cinq personnes avaient été arrêtées.

"Je peux confirmer que nous enquêtons sur le meurtre de Salwan Momika", a dit de son côté le procureur Rasmus Öman à l'AFP.

"Nous n'en sommes qu'au stade initial, cela ne fait même pas 24 heures. Il y a donc beaucoup d'informations à recueillir. Cinq personnes soupçonnées d'être impliquées dans cette affaire ont été arrêtées", a-t-il ajouté.

Selon plusieurs médias, Momika était en direct sur les réseaux sociaux et son meurtre a peut-être été filmé. Le quotidien Aftonbladet affirme que le meurtrier a pu s'infiltrer dans l'immeuble par le toit.

En août, Momika, ainsi qu'un autre homme, Salwan Najem, ont été renvoyés en jugement pour "agitation contre un groupe ethnique" à quatre reprises au cours de l'été 2023.

Selon l'acte d'accusation, le duo a profané le Coran, y compris en le brûlant tout en faisant des remarques désobligeantes sur les musulmans, notamment une fois à l'extérieur d'une mosquée de Stockholm.

"Je suis le prochain sur la liste", a dit Salwan Najem sur X après la mort de Momika.

-Permis de séjour révoqué-

En mars 2023, Momika s'était rendu en Norvège après la révocation de son permis de séjour suédois mais il avait été expulsé du pays et était revenu en Suède.

L'agence suédoise des Migrations avait révoqué le permis de séjour de Momika, disant qu'il leur avait fourni de fausses informations lors de sa demande d'asile. Un permis temporaire lui avait cependant été octroyé, faute de pouvoir le renvoyer en Irak.

Les relations entre la Suède et plusieurs pays du Moyen-Orient se sont déteriorées à l'été 2003 en raison des actes de profanation du Coran perpétrés par les deux hommes.

En juillet 2023, des manifestants irakiens ont pris d'assaut l'ambassade de Suède à Bagdad à deux reprises, déclenchant la seconde fois des incendies dans l'enceinte de la représentation diplomatique.

En août de la même année, le service de renseignement suédois Sapo avait relevé son niveau de menace à quatre sur une échelle de cinq, les profanations du Coran ayant fait du pays une "cible prioritaire".

Le gouvernement suédois a condamné ces profanations tout en rappelant que la liberté d'expression et de réunion était protégée par la Constitution.

En octobre 2023, un tribunal suédois a reconnu un homme coupable d'incitation à la haine pour avoir brûlé le Coran en 2020, première condamnation de ce type.

Auparavant, la justice estimait qu'un tel geste était protégé par la liberté d'expression mais depuis lors, il peut également être considéré comme une "agitation contre un groupe ethnique".

Le meurtre de Momika intervient en pleine vague de violence en Suède, marquée par une recrudescence d'attaques à l'explosif. Plus de 30 attaques à l'engin explosif ont été commises depuis le début de l'année, liées selon la police à des tentatives d'extorsion et d'intimidation.


Un avion avec 64 personnes et un hélicoptère s'écrasent dans un fleuve à Washington

Un témoin cité par CNN, Ari Schulman, a déclaré qu'il "pens(ait) avoir vu la collision", avec une "lumière jaune très brillante" -- ressemblant au flash d'une explosion -- lorsqu'il roulait en voiture sur une voie rapide qui sillonne le long du Potomac, entre Washington et la Virginie. (AFP)
Un témoin cité par CNN, Ari Schulman, a déclaré qu'il "pens(ait) avoir vu la collision", avec une "lumière jaune très brillante" -- ressemblant au flash d'une explosion -- lorsqu'il roulait en voiture sur une voie rapide qui sillonne le long du Potomac, entre Washington et la Virginie. (AFP)
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  • Dans la nuit de mercredi à jeudi, plusieurs heures après la pire catastrophe aérienne aux Etats-Unis depuis plus d'une décennie, les autorités n'ont fourni aucun bilan humain
  • Dans un message sur sa plateforme Truth Social, Donald Trump a jugé que l'accident sans précédent à Washington "aurait dû être évité", si l'hélicoptère avait manœuvré, sous la direction des contrôleurs aériens

WASHINGTON: Un avion d'American Airlines avec 64 personnes à bord et un hélicoptère militaire se sont écrasés mercredi soir dans le fleuve Potomac après une collision au-dessus de Washington, déclenchant une opération de recherches "extrêmement difficiles".

Dans la nuit de mercredi à jeudi, plusieurs heures après la pire catastrophe aérienne aux Etats-Unis depuis plus d'une décennie, les autorités n'ont fourni aucun bilan humain.

Dans un message sur sa plateforme Truth Social, Donald Trump a jugé que l'accident sans précédent à Washington "aurait dû être évité", si l'hélicoptère avait manœuvré, sous la direction des contrôleurs aériens, pour ne pas se trouver dans la "trajectoire d'approche parfaite" de l'avion.

La capitale fédérale est sans cesse survolée par des avions et hélicoptères à très basse altitude, avec son aéroport Ronald-Reagan au bord du Potomac, fleuve qui sépare la ville de l'Etat de Virginie à l'est.

"Profond chagrin" 

"Les deux appareils sont dans l'eau", a dit lors d'une conférence de presse depuis l'aéroport la maire de Washington Muriel Bowser.

Transportant 60 passagers et quatre membres d'équipage, l'avion appartient à la compagnie PSA, une filiale régionale d'American Airlines.

Son patron, Robert Isom, a exprimé dans une vidéo son "profond chagrin".

La police de Washington a souligné qu'il n'y avait "à ce stade aucune information confirmée sur des victimes".

Une très vaste opération de recherche et de secours avec policiers, pompiers, et garde-côtes est en cours sur les lieux de l'accident, dans les eaux glaciales et boueuses du Potomac, par une nuit noire.

"Les conditions sont extrêmement difficiles" pour les secouristes, dont des plongeurs, a reconnu John Donnelly, chef des pompiers de la ville.

Il a évoqué le "froid", un "vent fort" et de "la glace" sur le Potomac, les températures ayant chuté fin janvier jusqu'à -12°C.

Le Washington Post a évoqué plusieurs personnes sorties de l'eau sans que l'on sache si elles étaient vivantes ou décédées.

Depuis l'accident, des hélicoptères survolent le fleuve, balayant les eaux avec des faisceaux lumineux. Autour de l'aéroport, des dizaines de gyrophares sont visibles depuis les rives du Potomac, à Washington et en Virginie, selon des journalistes de l'AFP.

On voit aussi dans la nuit des dizaines de camions de pompiers dont certains avec des remorques tirant des canots pneumatiques à proximité de l'aéroport, dont les pistes sont au bord du fleuve.

"Lumière jaune très brillante" 

Un témoin cité par CNN, Ari Schulman, a déclaré qu'il "pens(ait) avoir vu la collision", avec une "lumière jaune très brillante" -- ressemblant au flash d'une explosion -- lorsqu'il roulait en voiture sur une voie rapide qui sillonne le long du Potomac, entre Washington et la Virginie.

Le régulateur américain de l'aviation (FAA) a donné les premiers éléments sur les deux appareils impliqués dans l'accident: un avion du constructeur Bombardier exploité par PSA "entré en collision à altitude moyenne" avec un hélicoptère Sikorsky H-60 au moment de l'approche pour atterrir à l'aéroport Ronald-Reagan.

L'avion venait de Wichita, au Kansas, et devait atterrir à Washington à 21H00 (02H00 GMT jeudi).

Un responsable du Pentagone a précisé que trois militaires étaient à bord de l'hélicoptère et une porte-parole de l'armée a confirmé que l'appareil effectuait "un vol d'entraînement", selon un message relayé sur les réseaux sociaux par le nouveau ministre de la Défense Pete Hegseth.

Evoquant un "incident aérien" sur son compte X, l'aéroport Ronald-Reagan a annoncé avoir "suspendu" tous les décollages et atterrissages jusqu'au moins jeudi matin.

Tout près de l'accident de mercredi soir, un Boeing 737-222 d'Air Florida avait percuté un pont enjambant le Potomac pendant une tempête de neige et s'y était abîmé, le 13 janvier 1982. L'accident avait fait 78 morts, dont quatre automobilistes qui se trouvaient sur le pont.