Biden reçoit Scholz pour un message d'unité adressé à Moscou et Pékin

Sur cette photo d'archive prise le 07 février 2022, le président américain Joe Biden (à droite) écoute le chancelier allemand Olaf Scholz parler lors d'une conférence de presse conjointe dans la salle Est de la Maison Blanche à Washington, DC. (AFP)
Sur cette photo d'archive prise le 07 février 2022, le président américain Joe Biden (à droite) écoute le chancelier allemand Olaf Scholz parler lors d'une conférence de presse conjointe dans la salle Est de la Maison Blanche à Washington, DC. (AFP)
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Publié le Vendredi 03 mars 2023

Biden reçoit Scholz pour un message d'unité adressé à Moscou et Pékin

  • L'absence au programme de conférence de presse commune a ainsi suscité des interrogations dans la presse allemande
  • «»La Chine constitue un autre enjeu de la rencontre. Washington verrait d'un bon oeil que l'Allemagne, grande puissance exportatrice liée à la Chine, adopte une position plus ferme

BERLIN: Joe Biden reçoit vendredi le chancelier allemand Olaf Scholz, l'occasion d'envoyer à Moscou et Pékin un message d'unité après une passe délicate entre deux des principaux soutiens à Kiev.

Cette visite, destinée à "réaffirmer les profonds liens d'amitié" entre les deux pays selon la Maison Blanche, est la deuxième du dirigeant allemand après février 2022.

Elle intervient après une période de crispations entre Washington et Berlin autour des difficiles discussions sur la livraison de chars à l'Ukraine.

L'absence au programme de conférence de presse commune a ainsi suscité des interrogations dans la presse allemande, bien que le président américain n'en donne pas systématiquement quand il reçoit un dirigeant étranger.

Tiraillements 

Cette question a été "massivement sur-interprétée", assure le porte-parole du chancelier, Steffen Hebestreit, pour qui il s'agit d'une "courte visite de travail".

Entre MM. Biden et Scholz, il s'agira notamment de se concerter sur les développements du conflit en Ukraine: "comment seront les prochains mois en Ukraine? Qu'est-ce que cela signifie pour le soutien que les alliés peuvent apporter" au pays, a-t-il expliqué.

Pour lui, les relations entre les Etats-Unis et l'Allemagne, dépendante de l'Otan et de la protection militaire américaine, sont "très bonnes" malgré des hauts et bas depuis que Joe Biden est au pouvoir.

Dès son arrivée à la Maison Blanche, le successeur de Donald Trump avait par exemple fait ouvertement pression pour que Berlin renonce au projet de gazoduc Nord Stream 2, mené avec Moscou.

Aujourd'hui, ce sont les subventions massives aux industries vertes américaines prévues dans le plan "Inflation Reduction Act" (IRA) qui suscitent des critiques de Berlin et des Européens.

L'épisode des chars a aussi été source de tiraillements.

L'Allemagne a finalement accepté le 26 janvier d'envoyer un nombre conséquent de ses tanks Leopard, donnant une nouvelle dimension au soutien militaire à l'Ukraine.

Les Etats-Unis ont également promis des blindés lourds, une annonce qui a donné lieu ces derniers jours à diverses interprétations.

Washington a donné son feu vert dans le seul but de lever les réticences allemandes à l'envoi de chars, a confié dimanche le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, Jake Sullivan.

M. Biden avait "décidé à l'origine de ne pas les envoyer parce que ses militaires lui ont dit qu'ils ne seraient pas utiles sur le champ de bataille", a-t-il expliqué sur la chaîne ABC.

Mais face au refus allemand, le président américain a agi "dans l'intérêt de l'unité de l'Alliance et pour s'assurer que l'Ukraine obtienne ce qu'elle voulait", a affirmé M. Sullivan.

Une version que le gouvernement allemand ne reprend pas à son compte, assurant que les discussions ont consisté à bâtir une "approche commune", sans que Berlin force la main à Washington.

«Signal» envoyé à Pékin 

Cette rencontre entre deux des trois, avec la Grande-Bretagne, principaux contributeurs à l'aide à l'Ukraine "devrait permettre de définir la marche à suivre pour la mise en œuvre complète de la fourniture de chars, un domaine où des efforts diplomatiques et industriels plus importants sont encore nécessaires", explique à l'AFP Jeffrey Rathke, président de l'Institut d'études allemandes contemporaines de l'Université Johns Hopkins à Washington.

"Ce qui ne changera pas après cette réunion, c'est que pour la Maison Blanche, la plupart des routes vers l'Europe passent par Berlin. Et que pour Scholz, tous les chemins du soutien à l'Ukraine passent par Washington", commente Jörn Fleck, du think-tank Atlantic Council.

La Chine constitue un autre enjeu de la rencontre. Washington verrait d'un bon oeil que l'Allemagne, grande puissance exportatrice liée à la Chine, adopte une position plus ferme.

Les motifs de crispation se sont multipliés entre Washington et Pékin, de l'épisode du ballon chinois abattu au-dessus du territoire américain aux restrictions d'utilisation visant le réseau social TikTok.

Les Etats-Unis accusent aussi la Chine d'envisager la livraison d'armes à la Russie pour l'aider dans son offensive contre l'Ukraine, ce que dément Pékin. Une crainte également exprimée par M. Scholz: "Ne fournissez pas d'armes à l'agresseur russe!", a-t-il lancé jeudi à la tribune du Bundestag.

La rencontre entre les deux dirigeants offre ainsi "une occasion précieuse d'envoyer un signal clair et persuasif à la Chine", résume M. Rathke.


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.