Dans le sud de l'Irak, des combats de coqs en vogue depuis des décennies

Un homme prend des photos d'un coq avant un combat de coqs dans un café populaire de la ville de Bassora, dans le sud de l'Irak, le 24 février 2023. Interdits dans de nombreux pays, les combats de coqs sont couramment pratiqués à travers la planète : populaires en Inde ou aux Philippines, ils sont tolérés dans certains départements du nord de la France ou d'outre-mer au nom de la tradition. (AFP).
Un homme prend des photos d'un coq avant un combat de coqs dans un café populaire de la ville de Bassora, dans le sud de l'Irak, le 24 février 2023. Interdits dans de nombreux pays, les combats de coqs sont couramment pratiqués à travers la planète : populaires en Inde ou aux Philippines, ils sont tolérés dans certains départements du nord de la France ou d'outre-mer au nom de la tradition. (AFP).
Short Url
Publié le Lundi 27 février 2023

Dans le sud de l'Irak, des combats de coqs en vogue depuis des décennies

  • Ils sont des dizaines à être venus assister un soir de week-end à un combat de coqs
  • L'affrontement, qui peut durer entre une heure ou deux, prend fin quand les bêtes s'épuisent, ou quand un des propriétaires intervient pour déclarer forfait et épargner son coq

BASSORA : Sous une lumière blafarde, des Irakiens s'agglutinent autour d'un ring où deux coqs bondissent à grands coups d'ailes et se cherchent du bec. Dans la ville portuaire de Bassora, ces amateurs perpétuent des combats pratiqués depuis des décennies.

Sur les gradins étroits d'un café qui fait office d'un gallodrome, les spectateurs enchaînent cigarettes et verres de thé. Ils sont des dizaines à être venus assister un soir de week-end à un combat de coqs.

Les deux volatiles à crête rouge se tournent autour sur un tapis crasseux, étroitement collés l'un à l'autre dans une danse violente, enchaînant les coups de bec qui font saigner.

L'affrontement, qui peut durer entre une heure ou deux, prend fin quand les bêtes s'épuisent, ou quand un des propriétaires intervient pour déclarer forfait et épargner son coq, explique à l'AFP Riad Ali, septuagénaire à la retraite et arbitre amateur depuis une vingtaine d'années.

Plusieurs soirs de suite, un photographe de l'AFP a assisté à ces combats organisés depuis des décennies à Bassora, grande ville du sud de l'Irak.

Dans un pays encore largement conservateur, la discipline donne lieu à des paris. Qu'importe si les jeux d'argent sont proscrits en Islam.

En général les propriétaires de coqs -- plus rarement les spectateurs -- misent de l'argent: entre 25.000 et 100.000 dinars irakiens (20 et 75 dollars environ).

«Loisir»

Interdits dans de nombreux pays, les combats de coqs se pratiquent couramment à travers la planète: populaires en Inde ou aux Philippines, ils sont tolérés dans certains départements du Nord de la France ou des territoires d'Outre-mer au nom de la tradition.

"Depuis que je suis né en 1949 cette discipline existe. C'est une compétition très ancienne, populaire, qui remonte aux années 1920 ou même avant", indique l'arbitre Riad Ali.

Il a baigné depuis son plus jeune âge dans cet univers, son père lui ayant transmis ce "passe- temps" dès l'âge de dix ans. Selon ses dires, la pratique a débarqué à Bassora via les bateaux qui jetaient l'ancre au port.

Naji Hamza, lui aussi septuagénaire, assiste à des compétitions depuis les années 1970, même si les combats étaient "interdits à l'époque de Saddam Hussein. On était dans des maisons isolées, pas au café, ou en public", raconte-t-il, en allusion à l'ancien dictateur renversé en 2003 par une invasion américaine.

Mohamed, mécanicien, participe lui depuis le début des années 1990 à des combats. Ses trois coqs, achetés en Turquie, lui ont coûtés 1.100 ou 900 dollars par tête.

"C'est un passe-temps, un loisir, en hiver uniquement. En soirée on vient au café, on passe une ou deux heures, on voit les amis", confie le quinquagénaire.


Les Houthis font état de quatre morts dans des frappes attribuées aux Etats-Unis

Les rebelles houthis du Yémen ont fait état mercredi d'un nouveau bilan de quatre morts dans des frappes sur Hodeida (ouest), attribuées aux Etats-Unis, et dit avoir mené une nouvelle attaque contre un porte-avion américain. (AFP)
Les rebelles houthis du Yémen ont fait état mercredi d'un nouveau bilan de quatre morts dans des frappes sur Hodeida (ouest), attribuées aux Etats-Unis, et dit avoir mené une nouvelle attaque contre un porte-avion américain. (AFP)
Short Url
  • Selon les médias houthis, des frappes américaines ont visé dans la nuit plusieurs localités sous contrôle des rebelles houthis, soutenus par l'Iran, notamment des infrastructures hydrauliques dans le gouvernorat de Hodeida
  • Trois raids ont également été rapportés dans le gouvernorat de Hajjah (nord-ouest) et trois autres dans le bastion du groupe rebelle, Saada, dans le nord du Yémen

SANAA: Les rebelles houthis du Yémen ont fait état mercredi d'un nouveau bilan de quatre morts dans des frappes sur Hodeida (ouest), attribuées aux Etats-Unis, et dit avoir mené une nouvelle attaque contre un porte-avion américain.

"Le bilan de l'agression américaine qui a visé mardi soir le bâtiment de la gestion de l'eau dans le district d'al-Mansouriyah, dans le gouvernorat de Hodeida, est monté à quatre morts et trois blessés", a déclaré le porte-parole du ministère de la Santé houthi, Anis Alasbahi.

Selon les médias houthis, des frappes américaines ont visé dans la nuit plusieurs localités sous contrôle des rebelles houthis, soutenus par l'Iran, notamment des infrastructures hydrauliques dans le gouvernorat de Hodeida.

Trois raids ont également été rapportés dans le gouvernorat de Hajjah (nord-ouest) et trois autres dans le bastion du groupe rebelle, Saada, dans le nord du Yémen. Les Etats-Unis n'ont pas confirmé avoir mené ces frappes.

Le 15 mars, Washington a annoncé une nouvelle offensive militaire, promettant de recourir à une force écrasante tant que les rebelles continueront de viser des navires circulant sur les routes maritimes clefs de la mer Rouge et du golfe d'Aden.

"Les frappes contre les Houthis ont été incroyablement efficaces", a déclaré mardi la porte-parole de la Maison Blanche Karoline Leavitt, précisant qu'il y avait eu "plus de 200 frappes réussies contre les Houthis".

Les frappes américaines visent à neutraliser les menaces des Houthis en mer Rouge, une zone maritime essentielle pour le commerce mondial, où les rebelles yéménites ont mené de nombreuses attaques depuis fin 2023 affirmant s'en prendre à des navires liés à Israël, en solidarité avec les Palestiniens.

Les Houthis ciblent également les navires de guerre américains au large du Yémen. Ils ont affirmé tôt mercredi avoir mené une attaque contre le porte-avions Harry S. Truman, "la troisième en 24 heures", selon leur porte-parole militaire, Yahya Saree.

De leur côté, les Etats-Unis ont annoncé mardi l'envoi d'un deuxième porte-avions au Moyen-Orient, le Carl Vinson, "afin de continuer à promouvoir la stabilité régionale, dissuader toute agression et protéger les flux commerciaux dans la région".

Le Pentagone n'a pas précisé de date ni la zone où navigueront les deux groupes aéronavals.

Le président Donald Trump a assuré lundi sur son réseau Truth Social que "le plus dur (était) à venir pour les Houthis et leurs soutiens en Iran". "Nos attaques continueront jusqu'à ce qu'ils ne soient plus une menace pour la liberté de navigation", a encore écrit le président américain.

 


Les Etats-Unis envoient un deuxième porte-avions au Moyen-Orient 

Selon le Pentagone, le Harry S. Truman sera rejoint par le Carl Vinson, actuellement dans la zone indopacifique, "afin de continuer à promouvoir la stabilité régionale, dissuader toute agression et protéger les flux commerciaux dans la région", a déclaré M. Parnell dans un communiqué. (AFP)
Selon le Pentagone, le Harry S. Truman sera rejoint par le Carl Vinson, actuellement dans la zone indopacifique, "afin de continuer à promouvoir la stabilité régionale, dissuader toute agression et protéger les flux commerciaux dans la région", a déclaré M. Parnell dans un communiqué. (AFP)
Short Url
  • Cette annonce survient alors que les Houthis, rebelles yéménites soutenus par l'Iran, ont revendiqué le mois dernier des attaques contre le porte-avions Harry S. Truman en mer Rouge
  • Washington, qui a procédé ces dernières semaines à des frappes au Yémen, n'a pas confirmé ces attaques

WASHINGTON: Les Etats-Unis envoient un deuxième porte-avions au Moyen-Orient, a annoncé mardi le porte-parole du ministère de la Défense Sean Parnell, évoquant la protection des flux commerciaux.

Cette annonce survient alors que les Houthis, rebelles yéménites soutenus par l'Iran, ont revendiqué le mois dernier des attaques contre le porte-avions Harry S. Truman en mer Rouge. Washington, qui a procédé ces dernières semaines à des frappes au Yémen, n'a pas confirmé ces attaques.

Les Houthis visent la navigation commerciale en mer Rouge depuis le début de la guerre à Gaza en octobre 2023.

Selon le Pentagone, le Harry S. Truman sera rejoint par le Carl Vinson, actuellement dans la zone indopacifique, "afin de continuer à promouvoir la stabilité régionale, dissuader toute agression et protéger les flux commerciaux dans la région", a déclaré M. Parnell dans un communiqué.

Le ministère n'a pas précisé où exactement navigueraient les deux groupes aéronavals.

Parallèlement, le secrétaire à la Défense Pete Hegseth a ordonné le déploiement dans la région "d'escadrons additionnels et d'autres actifs aériens qui renforceront nos capacités défensives de soutien aérien", selon M. Parnell.

La marine américaine compte une dizaine de porte-avions.

 


Trump s'entretient avec Sissi des Houthis et de Gaza

L'Egypte a récemment présenté un plan soutenu par les pays arabes qui permettrait de maintenir les habitants de Gaza sur leur terre. Le président américain a lui proposé leur expulsion vers l'Egypte et la Jordanie pour faire du territoire la "Riviera du Moyen-Orient". (AFP)
L'Egypte a récemment présenté un plan soutenu par les pays arabes qui permettrait de maintenir les habitants de Gaza sur leur terre. Le président américain a lui proposé leur expulsion vers l'Egypte et la Jordanie pour faire du territoire la "Riviera du Moyen-Orient". (AFP)
Short Url
  • Lundi, Donald Trump avait assuré que "le plus dur (était) à venir pour les Houthis et leurs soutiens en Iran", alors que les Etats-Unis ont déjà mené plusieurs frappes contre les rebelles du Yémen
  • Donald Trump a indiqué mardi s'être entretenu avec son homologue égyptien Abdel Fattah al-Sissi, évoquant un appel téléphonique qui s'est "très bien passé"

WASHINGTON: Donald Trump a indiqué mardi s'être entretenu avec son homologue égyptien Abdel Fattah al-Sissi, évoquant un appel téléphonique qui s'est "très bien passé".

"Nous avons abordé de nombreux sujets, notamment les progrès militaires considérables que nous avons réalisés contre les Houthis au Yémen qui détruisent les navires", a écrit le président américain sur son réseau Truth Social.

Il n'a pas précisé quand cet appel a eu lieu.

Lundi, Donald Trump avait assuré que "le plus dur (était) à venir pour les Houthis et leurs soutiens en Iran", alors que les Etats-Unis ont déjà mené plusieurs frappes contre les rebelles du Yémen.

Rapidement après le début de la guerre à Gaza, déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas sur Israël le 7 octobre 2023, les rebelles houthis du Yémen, soutenus par l'Iran et affirmant agir en solidarité avec les Palestiniens, ont mené des dizaines d'attaques de missiles contre Israël et en mer Rouge - zone essentielle pour le commerce mondial - contre des navires auxquels ils reprochent des liens divers avec Israël.

Le président américain a également dit avoir discuté avec le dirigeant égyptien de "Gaza et des solutions possibles, de l'état de préparation militaire, etc".

Israël a repris sa campagne militaire le 18 mars avec d'intenses bombardements et une nouvelle offensive au sol, rompant deux mois de trêve avec le Hamas, entrée en vigueur le 19 janvier.

Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour la bande de Gaza a annoncé mardi que 1.042 personnes avaient été tuées depuis la reprise le 18 mars des bombardements israéliens sur ce territoire palestinien.

L'Egypte a récemment présenté un plan soutenu par les pays arabes qui permettrait de maintenir les habitants de Gaza sur leur terre. Le président américain a lui proposé leur expulsion vers l'Egypte et la Jordanie pour faire du territoire la "Riviera du Moyen-Orient".