Les donateurs priés de ne pas envoyer d’articles «inutiles» aux victimes des tremblements de terre en Turquie et en Syrie

Sur TikTok, des survivants de la catastrophe ont publié des vidéos qui montrent la lingerie retrouvée dans des boîtes de dons de vêtements. On y voit des hauts à paillettes, des articles tachés et même des talons de vingt centimètres. (Capture d’écran)
Sur TikTok, des survivants de la catastrophe ont publié des vidéos qui montrent la lingerie retrouvée dans des boîtes de dons de vêtements. On y voit des hauts à paillettes, des articles tachés et même des talons de vingt centimètres. (Capture d’écran)
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Publié le Lundi 20 février 2023

Les donateurs priés de ne pas envoyer d’articles «inutiles» aux victimes des tremblements de terre en Turquie et en Syrie

  • Le PDG de l’Association de la communauté chypriote turque de Londres, Erim Metto, déclare qu’un cinquième des dons reçus est «inapproprié» ou «inutilisable»
  • «Nous avons dit que nous n’accepterions aucun vêtement inapproprié. Par exemple, pas de vêtements légers, de robes ou de talons hauts»

LONDRES: Au Royaume-Uni, des personnes ont été accusées d’envoyer leurs «ordures». En effet, il s’est avéré que 20% environ des dons de vêtements pour aider les victimes des récents tremblements de terre en Turquie et en Syrie sont inutilisables.

Sur TikTok, des survivants de la catastrophe ont publié des vidéos qui montrent la lingerie retrouvée dans des boîtes de dons de vêtements. On y voit des hauts à paillettes, des articles tachés et même des talons de vingt centimètres.

Le commentaire suivant a été publié sous une vidéo: «La collecte de vêtements ne devrait pas être votre dépotoir. Ces gens ont aussi de la fierté. Ce comportement ne vous pose-t-il pas un problème de conscience? Pour l’amour de Dieu, ça suffit.»

Plus de trente-six mille personnes ont été tuées jusqu’à présent en Turquie en raison des tremblements de terre qui ont également fait au moins cinq mille huit cents morts en Syrie.

Les pertes ont été exacerbées par les conditions météorologiques. Les survivants vulnérables n’ont pas d’abris ni de fournitures de base. Ils doivent faire face à des températures inférieures à zéro.

Le PDG de l’Association de la communauté chypriote turque de Londres, Erim Metto, déclare qu’un cinquième des dons reçus est «inapproprié» ou «inutilisable».

Il explique au journal Métro: «Nous étions très clairs sur les dons que nous accepterions. Nous avons dit que nous n’accepterions aucun vêtement inapproprié. Par exemple, pas de vêtements légers, de robes ou de talons hauts.»

«Une fois que nous recevons les dons, nous appliquons un système de tri en deux étapes. La première consiste à écarter tous les dons inutiles ou de seconde main. Nos bénévoles se chargent de les retirer – par exemple, les produits d’hygiène qui ne sont qu’à moitié pleins et qui ont été utilisés.»

«Nous procédons ensuite à la deuxième étape, qui consiste à emballer séparément les articles qui ne sont pas adaptés à une collecte de dons en particulier, mais toujours utilisables, avant de les donner à Trade», ajoute-t-il.

M. Metto reconnaît cependant que la quantité globale des dons était nettement plus élevée que lors des appels précédents.

«Nous avons lancé beaucoup de programmes de dons dans le passé pour aider les sans-abri, les Ukrainiens et la communauté pendant la pandémie de Covid-19», précise-t-il.

«Mais, cette fois, les dons ont été bien plus élevés que prévu. Mercredi, nous avions déjà retiré notre appel aux dons.»

M. Metto soutient que les dons financiers sont plus appréciés que les vêtements dans la mesure où les premiers sont plus utiles, tandis que les seconds nécessitent un tri et sont difficiles à transporter, ce qui peut s’avérer problématique pour les petites organisations.

Il ajoute que, dans certains cas, des camions qui sont en route vers la Turquie sont contraints de déverser une part des dons avant d’atteindre ce pays faute d’installations de stockage et de tri appropriées.

«Je dirais qu’environ 20% des articles que nous avons reçus n’étaient pas adaptés. Nous n’en avons donc envoyé aucun», dit M. Metto.

«Nous n’envoyons pas ce qui n’est pas nécessaire. En ce moment, les centres reçoivent trop de dons et doivent les stocker dans les dépôts d’importation des pays d’origine.»

«Mais nous envoyons toujours des articles. Par exemple, nous venons de faire deux livraisons de tentes de camping. C’est ainsi que nous procédons.»

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.