PARIS: Le président français Emmanuel Macron évoquera vendredi à Munich les "moyens d’assurer la défaite de la Russie" et les "mécanismes" qui permettront à l'avenir de "garantir la sécurité" en Europe, a annoncé mercredi l'Elysée.
Le chef de l'Etat, invité à la Conférence sur la sécurité qui se tient chaque année dans la capitale bavaroise, dressera en début d'après-midi "le bilan de la première année du conflit en Ukraine et de tout ce que la France a fait depuis l’agression par la Russie", a indiqué la présidence française
Il regardera, "au-delà des moyens d’assurer la défaite de la Russie, la sortie de crise et demain le genre de mécanismes qui seront nécessaires pour garantir la stabilité en Europe et assurer que ceci ne se reproduira pas", a-t-elle ajouté.
Emmanuel Macron s'est attiré les foudres de certains de ses partenaires européens, notamment à l'Est, en appelant à ne pas "humilier" la Russie et à lui offrir des "garanties de sécurité".
Il met désormais beaucoup plus l'accent sur la nécessité de soutenir l'Ukraine, "jusqu'à la victoire", et sa décision en janvier d'envoyer des chars légers AMX10 à Kiev a été saluée par son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky comme un signal important.
"Je crois qu'il a changé. Et qu'il a changé pour de vrai cette fois. Après tout, c'est lui qui a ouvert la porte aux livraisons de chars" par les autres alliés occidentaux, a lancé le président ukrainien à l'occasion de sa visite à Paris le 8 février.
Pour l'Elysée, "sur la question de l’après, de la sortie de guerre, la position du président de la République est constante" : il s'agit "le moment venu, et avec les Ukrainiens, de pouvoir avoir une sortie propre et négociée du conflit".
"Quand le moment viendra, nous serons prêts à faciliter, aider et préparer une négociation", a relevé une conseillère du président Macron en insistant sur l'unité de vue entre leux présidents sur le sujet.
Au sommet du G20 à Bali, "le président Zelensky a fait des propositions de principe sur le fait que in fine il était prêt à négocier et il le dit explicitement", a-t-elle noté.
Volodymyr Zelensky a proposé un plan de paix en dix points comprenant la réaffirmation par Moscou de l'intégrité territoriale de l'Ukraine et le retrait des troupes russes.
Dans le temps présent, "la période n’est pas à la négociation" - "surtout pas côté russe mais pas non plus côté ukrainien" - mais à la "guerre de haute intensité", souligne toutefois l'ELysée.