MOSCOU : La Russie a démenti mardi tout "plan de déstabilisation de la Moldavie", la présidente moldave Maïa Sandu ayant accusé la veille Moscou de préparer de "violentes attaques" dans son pays, un voisin pro-occidental de l'Ukraine.
Les affirmations de la dirigeante moldave "sont absolument infondées et sans preuves", a dénoncé le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué.
Il accuse en outre l'Ukraine d'être à l'origine de cette "désinformation" pour nourrir les tensions entre Moscou et Chisinau.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait dit la semaine dernière que son pays avait intercepté des documents faisant état d'un plan de déstabilisation de la Moldavie.
"Le plan prévoit des attaques d'édifices étatiques et des prises d'otages par des saboteurs au passé militaire camouflés en civil", a affirmé Maïa Sandu lundi, devant la presse.
Dans ce contexte, elle a annoncé un projet législatif visant à donner aux procureurs et aux services de renseignements "les instruments nécessaires pour combattre efficacement les risques pour la sécurité nationale".
Réagissant à ces informations, les Etats-Unis ont réaffirmé mardi leur soutien à la Moldavie.
"Nous sommes profondément préoccupés par les informations faisant état d'un complot par la Russie visant à déstabiliser le gouvernement démocratiquement élu de la Moldavie", a déclaré à la presse le porte-parole du département d'Etat, Ned Price.
Il a insisté en outre sur le fait que Washington collaborait avec les autorités moldaves afin de "contrer les efforts à long terme de la Russie visant à saper les institutions démocratiques du pays".
La Moldavie, ex-république soviétique de 2,6 millions d'habitants située entre la Roumanie et l'Ukraine, a pris ces dernières années un virage pro-occidental, suscitant la colère de Moscou.
Le pays, candidat depuis l'été 2022 à l'entrée dans l'Union européenne, traverse les crises depuis le début de l'offensive russe en Ukraine et dénonce depuis des mois "le chantage énergétique de la Russie", qui a diminué de moitié ses livraisons en gaz.
Chisinau doit aussi composer avec la présence de soldats russes et d'un important stock de munitions dans la région séparatiste prorusse de Transdniestrie.