Grèce: Une femme et quatre enfants meurent dans le naufrage d'un bateau de migrants

Les drames humains en mer Égée se multiplient en raison des risques pris par les migrants qui montent à bord d'embarcations de fortune sur une mer houleuse voire déchaînée en hiver. (Photo, AFP)
Les drames humains en mer Égée se multiplient en raison des risques pris par les migrants qui montent à bord d'embarcations de fortune sur une mer houleuse voire déchaînée en hiver. (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 06 février 2023

Grèce: Une femme et quatre enfants meurent dans le naufrage d'un bateau de migrants

  • Quatre enfants, dont deux garçons d'environ 5 ans et une fille de 4 ans, amenés à l’hôpital de Leros dimanche en matinée
  • La jeune femme dont le corps a été retrouvé dans la mer était âgée d'une vingtaine d'années, et les passagers du canot étaient tous originaires d'Afrique

ATHÈNES: Quatre enfants et une femme sont morts dimanche suite au naufrage au large de l'île grecque de Leros d'un canot pneumatique transportant des migrants venus des côtes turques voisines, ont annoncé les garde-côtes grecs.

Quarante et une personnes ont été secourues, dont six enfants et deux adultes qui ont été transportés à l'hôpital de Leros, ont ajouté les garde-côtes, qui précisent qu'une opération de sauvetage est toujours en cours pour retrouver éventuellement d'autres migrants.

Mais quatre enfants, dont deux garçons d'environ 5 ans et une fille de 4 ans, amenés à l’hôpital de Leros dimanche en matinée, n'ont pas pu être ranimés par les médecins, selon l'agence de presse grecque Ana.

La jeune femme dont le corps a été retrouvé dans la mer était âgée d'une vingtaine d'années, et les passagers du canot étaient tous originaires d'Afrique, d'après la même source.

Trois bateaux des garde-côtes et un hélicoptère Super Puma sont mobilisés mais les conditions météorologiques, avec des vents violents et une mer agitée, rendent les opérations de sauvetage compliquées, ont indiqué les garde-côtes grecs.

L'alerte avait été donnée dimanche matin par un pêcheur qui a retrouvé le corps de la femme en mer, précise le Journal des rédacteurs (Efsyn).

Selon les témoignages recueillis par les garde-côtes et la police, le canot pneumatique transportait près de 40 exilés parmi lesquels des enfants, des femmes, et des personnes à mobilité réduite.

"Malheureusement, nous avons encore une fois des victimes innocentes qui ont perdu la vie à cause de l'attitude criminelle des trafiquants", a dénoncé dans un communiqué le ministre de la Marine, Yannis Plakiotakis.

Le Haut-commissariat aux réfugiés de l'ONU a également réagi dimanche sur Twitter: "Il est déchirant qu'en l'absence de voies sûres, des réfugiés continuent de se lancer dans des voyages risqués et confient leur vie à des passeurs sans scrupules".

En décembre, un bébé de deux mois avait été retrouvé mort après un naufrage au large de l'île de Lesbos.

Les drames humains en mer Égée se multiplient, les migrants montant à bord d'embarcations de fortune sur une mer houleuse voire déchaînée en hiver.

Depuis 2014, 2.246 personnes fuyant les guerres et la pauvreté se sont noyées en Méditerranée orientale, selon l'Organisation internationale pour les migrations (OIM).


Amnesty International demande à la Hongrie d'arrêter M. Netanyahou

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou. (Photo d'archives de l'AFP)
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le Premier ministre israélien doit se rendre cette semaine dans un pays membre de la Cour pénale internationale
  • Cette visite " ne doit pas devenir un indicateur de l'avenir des droits humains en Europe "

LONDRES : Amnesty International a demandé à la Hongrie d'arrêter le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, à la suite d'informations selon lesquelles il se rendra dans cet État membre de l'UE mercredi à l'invitation de son homologue hongrois Viktor Orban.

M. Netanyahou fait l'objet d'un mandat d'arrêt délivré en novembre par la Cour pénale internationale en raison de la conduite d'Israël à Gaza.

M. Orban, proche allié de M. Netanyahu, a déclaré qu'il n'exécuterait pas le mandat. En tant qu'État membre, la Hongrie est tenue d'exécuter tout mandat d'arrêt délivré par la CPI.


Israël : Netanyahu revient sur son choix pour la direction du Shin Bet

Benjamin Netanyahu, Premier ministre israélien (Photo AFP)
Benjamin Netanyahu, Premier ministre israélien (Photo AFP)
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  • La nomination de l'amiral Sharvit a été critiquée aux États-Unis par le sénateur républicain Lindsey Graham, proche du président américain Donald Trump. 
  • M. Netanyahu avait annoncé la nomination d'Eli Sharvit comme nouveau chef du Shin Bet lundi, malgré le gel par la Cour suprême du limogeage du directeur en exercice de l'agence, Ronen Bar.

JERUSALEM : Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé mardi être revenu sur son choix pour le nouveau directeur de l'Agence de la sécurité intérieure (Shin Bet) après que son candidat a été critiqué à Washington par un influent sénateur.

« Lundi, M. Netanyahu a de nouveau rencontré le vice-amiral [Eli] Sharvit à propos de sa nomination à la tête du Shin Bet », indique un communiqué du Bureau du Premier ministre.

Il l'a « remercié [...] d'avoir répondu à l'appel du devoir, mais l'a informé qu'après plus ample considération, il avait l'intention d'examiner d'autres candidatures », a indiqué un communiqué du bureau de M. Netanyahu.

Ce revirement soudain survient après que la nomination de l'amiral Sharvit a été critiquée aux États-Unis par le sénateur républicain Lindsey Graham, proche du président américain Donald Trump. 

« S'il est vrai que l'Amérique n'a pas de meilleur ami qu'Israël, la nomination d'Eli Sharvit comme nouveau chef du Shin Bet est plus que problématique », a écrit M. Graham sur X.

« Mon conseil à mes amis israéliens est de changer de cap et d'examiner plus minutieusement le passé de leur candidat », a-t-il ajouté, notant que des « déclarations » de l'amiral Sharvit « sur le président Trump et sa politique créeraient des tensions inutiles à un moment critique ».

M. Netanyahu avait annoncé la nomination d'Eli Sharvit comme nouveau chef du Shin Bet lundi, malgré le gel par la Cour suprême du limogeage du directeur en exercice de l'agence, Ronen Bar.

La décision de démettre M. Bar de ses fonctions, en qui M. Netanyahu dit ne plus avoir confiance, est fortement critiquée en Israël où les manifestations se multiplient contre le gouvernement et contre ce qui est perçu par ses opposants comme une dérive dictatoriale du Premier ministre.


Ukraine : Poutine « reste ouvert à tout contact » avec Trump, après ses critiques selon le Kremlin

Zelensky, Trump et Poutine (Photo AFP)
Zelensky, Trump et Poutine (Photo AFP)
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  • « Le président reste ouvert à tout contact avec le président Trump », a indiqué le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.
  • Ce changement de ton a tranché avec la dynamique de rapprochement impulsée par Donald Trump et Vladimir Poutine depuis le retour du premier à la Maison Blanche en janvier.

MOSCOU : Vladimir Poutine « reste ouvert à tout contact » avec son homologue américain Donald Trump, a affirmé lundi le Kremlin, après les critiques du locataire de la Maison Blanche à l'encontre du président russe malgré leur rapprochement entamé depuis plusieurs semaines.

« Le président reste ouvert à tout contact avec le président Trump », a indiqué le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, lors de son briefing quotidien, précisant qu'« aucun » nouvel appel entre les deux dirigeants n'était « prévu pour l'instant ».

Donald Trump a dit à la chaîne américaine NBC être « très énervé, furieux » envers son homologue russe, après que ce dernier eut évoqué l'idée d'une « administration transitoire » en Ukraine, sans son président actuel, Volodymyr Zelensky.

Ce changement de ton a tranché avec la dynamique de rapprochement impulsée par Donald Trump et Vladimir Poutine depuis le retour du premier à la Maison Blanche en janvier.

Ces dernières semaines, Moscou et Washington ont convenu d'une remise à plat de leurs relations bilatérales, très fortement dégradées par des années de tensions, qui ont culminé depuis 2022 avec le déclenchement de l'assaut russe contre l'Ukraine, soutenue par les États-Unis.

Donald Trump, qui souhaite mettre fin au conflit le plus rapidement possible, a également menacé la Russie de nouvelles taxes sur le pétrole russe si aucun accord n'était trouvé.

Or, la manne financière issue de la vente de son or noir est vitale pour Moscou, qui doit financer son offensive en Ukraine, particulièrement coûteuse.

Le président russe Vladimir Poutine a rejeté plus tôt ce mois-ci la proposition de cessez-le-feu inconditionnel de Donald Trump en Ukraine, que Kiev avait pourtant acceptée sous pression américaine.

Lundi, Dmitri Peskov a martelé que la Russie continuait à travailler « tout d'abord sur l'établissement de relations bilatérales et nous travaillons également sur la mise en œuvre de certaines idées liées au règlement ukrainien ».

« Le travail est en cours. Il n'y a pas encore de détails précis. Il s'agit d'un processus qui prend du temps, probablement en raison de la complexité du sujet », a-t-il poursuivi.