Nouvelles galères dans les transports, pour le 3e jour de mobilisation sur les retraites

Dans cette photo prise le 31 janvier 2023, un passager attend devant les quais de la gare du Nord à Paris lors d'un deuxième jour de grèves et de manifestations nationales contre le plan de réforme des pensions du gouvernement. (Photo, AFP)
Dans cette photo prise le 31 janvier 2023, un passager attend devant les quais de la gare du Nord à Paris lors d'un deuxième jour de grèves et de manifestations nationales contre le plan de réforme des pensions du gouvernement. (Photo, AFP)
Short Url
Publié le Lundi 06 février 2023

Nouvelles galères dans les transports, pour le 3e jour de mobilisation sur les retraites

  • Cette journée compliquée ne devrait pas être la dernière
  • Mardi, pour les TER, trois trains sur 10 sont attendus

PARIS: Dans les airs ou sur les rails, la troisième journée de mobilisation contre le projet de réforme des retraites mardi s'annonce à nouveau difficile pour les voyageurs.

Pour la troisième fois en moins de deux semaines, les transports du pays vont être affectés par un appel national interprofessionnel à la grève destiné à faire reculer le gouvernement sur son projet de passage à 64 ans de l'âge de départ à la retraite.

Cette journée compliquée ne devrait pas être la dernière, puisque à la RATP, l'intersyndicale a déjà appelé à recommencer le 11 février.

A la SNCF, la CGT Cheminots et SUD Rail maintiennent leur appel à débrayer aussi le lendemain, le 8. En revanche la décision n'est pas prise pour le samedi 11, jour de départ des vacances d'hiver pour les familles de la zone B.

Un peu moins tendu 

En attendant, pour mardi, la SNCF, la RATP tout comme la direction générale de l'Aviation civile (DGAC) invitent leurs clients qui le peuvent à reporter leur voyage.

Le trafic sera en particulier "fortement perturbé" pour les trains, TGV comme TER, ainsi que dans les métros et RER, bien que les prévisions montrent une situation un peu moins tendue que lors de la précédente journée d'action, le 31 janvier.

Sur les grandes lignes, la SNCF prévoit un TGV sur deux en moyenne (c'était un sur trois mardi 31 janvier): deux TGV sur cinq sur l'axe Nord, un sur deux dans l'Est, un sur trois sur l'arc Atlantique et deux sur cinq pour le Sud-Est, de province à province et les Ouigo. Lors de la dernière journée de grève, les prévisions s'étaient révélées conformes à la réalité.

Mardi, pour les TER, trois trains sur 10 sont attendus.

Du côté des Transiliens, ce sera deux sur trois en moyenne.

Sur les RER A et B, ce sera un sur deux. Ce sera un sur trois pour le RER C, un sur six pour le RER D, deux sur cinq pour le RER E.

A l'international, la situation variera: trois Eurostar sur quatre rouleront, un Lyria sur deux, et les Thalys seront "légèrement perturbés". Quant aux autres liaisons internationales, un train sur trois en moyenne sera au départ.

Globalement, la SNCF recommande aux voyageurs de vérifier la circulation de leur train à partir de lundi 17h.

Dans ce contexte, une dizaine de sénateurs LR ont annoncé dimanche une proposition de loi "pour interdire la grève dans les transports les jours fériés et lors des départs et retours de vacances", s'en prenant à "la gréviculture française".

A Paris, la RATP prévoit de son côté "un trafic très perturbé" pour les RER et métro, "légèrement perturbé sur le réseau Bus et normal sur le réseau Tramway".

Dans le métro, les lignes 1 et 14 (automatiques) fonctionneront normalement, de même que la 3 bis. Un train sur 2 circulera sur la ligne 4.

Pour les autres, les rames seront moins fréquentes avec des horaires réduits le soir, ou bien seulement aux heures de pointe, ou encore pour deux autres (la 8 et la 13) sur une portion seulement de la ligne.

Comme pour la SNCF, c'est un peu mieux que mardi dernier, quand 5 lignes avaient dû fonctionner sur une portion seulement.

Du côté des bus en revanche, en moyenne 8 sur 10 circuleront, et le trafic des Noctiliens sera normal, note encore la RATP qui, de manière générale, invite "à privilégier le télétravail ou à différer les déplacements ce jour-là".

Orly de nouveau touché 

Dans les airs, les autorités affichent des prévisions identiques à celles émises pour les deux précédentes journées de grève: un vol sur cinq annulé préventivement à l'aéroport parisien d'Orly, du fait du débrayage de contrôleurs du ciel.

En dépit de ces mesures préventives, des perturbations et des retards sont à prévoir", ajoute l'organisme supervisant en France le transport aérien.

Pour "limiter les perturbations du trafic", le DGAC indique qu'elle appliquera de nouveau le service minimum dans les services de navigation des aéroports et dans les cinq Centres en route de la navigation aérienne du pays (CRNA, qui contrôle les aéronefs dits "en route", c’est-à-dire dans un espace au-dessus de 6.000 m).


Un influenceur franco-iranien jugé en juillet pour apologie du terrorisme

La justice vise des propos tenus par l'influenceur sur l'attaque sanglante du Hamas le 7 octobre 2023, qui a entraîné la mort de 1.218 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des chiffres officiels. (AFP)
La justice vise des propos tenus par l'influenceur sur l'attaque sanglante du Hamas le 7 octobre 2023, qui a entraîné la mort de 1.218 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des chiffres officiels. (AFP)
Short Url
  • La justice vise des propos tenus par l'influenceur sur l'attaque sanglante du Hamas le 7 octobre 2023, qui a entraîné la mort de 1.218 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des chiffres officiels
  • Se présentant comme journaliste indépendant sur TikTok, où il est suivi par 330.000 abonnés, le mis en cause, qui s'est fait connaître avec une association d'aide aux plus démunis, y partage de nombreux contenus sur l'actualité du Moyen-Orient

BOBIGNY: Un influenceur franco-iranien sera jugé début juillet devant le tribunal de Bobigny (Seine-Saint-Denis) pour apologie du terrorisme, ont indiqué jeudi à l'AFP le parquet et ses avocats.

Shahin Hazamy, 29 ans, s'est vu "délivrer une convocation à une audience du 3 juillet pour apologie du terrorisme par un moyen de communication en ligne en public", a déclaré le parquet, confirmant son arrestation mardi révélée par le magazine Le Point.

La justice vise des propos tenus par l'influenceur sur l'attaque sanglante du Hamas le 7 octobre 2023, qui a entraîné la mort de 1.218 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des chiffres officiels.

Se présentant comme journaliste indépendant sur TikTok, où il est suivi par 330.000 abonnés, le mis en cause, qui s'est fait connaître avec une association d'aide aux plus démunis, y partage de nombreux contenus sur l'actualité du Moyen-Orient.

"En s'en prenant à un journaliste la justice envoie un très mauvais signal à la liberté de la presse. Notre client Shahin Hazamy a subi un traitement inadmissible, avec une perquisition devant ses enfants en bas âge alors que les faits reprochés ont bientôt deux ans", ont déclaré à l'AFP ses avocats Nabil Boudi et Antoine Pastor.

Ces poursuites font suite à l'arrestation fin février d'une autre Iranienne en France, Mahdieh Esfandiari, actuellement écrouée pour apologie du terrorisme dans le cadre d'une information judiciaire confiée au Pôle national de lutte contre la haine en ligne (PNLH).

Annonçant cette nouvelle arrestation en France d'un de ses ressortissants, la télévision d'Etat iranienne a fustigé mercredi une "violation flagrante de la liberté d'expression dans un pays qui prétend être une démocratie".


Macron appelle à intégrer Mayotte dans la Commission de l'océan Indien

Le président français Emmanuel Macron a demandé jeudi "l'intégration" du département français de Mayotte à la Commission de l'océan Indien (COI), en plaidant pour une "approche pragmatique" face à l'hostilité des Comores. (AFP)
Le président français Emmanuel Macron a demandé jeudi "l'intégration" du département français de Mayotte à la Commission de l'océan Indien (COI), en plaidant pour une "approche pragmatique" face à l'hostilité des Comores. (AFP)
Short Url
  • "Nous ne pouvons pas laisser un territoire et ceux qui y vivent à l'écart d'un certain nombre de nos programmes", a dit M. Macron, en citant expressément Mayotte, au cinquième sommet de la COI dans la capitale malgache Antananarivo
  • Mais à la différence de La Réunion, autre département français dans cette partie du monde, Mayotte reste à la porte de l'organisation intergouvernementale

ANTANANARIVO: Le président français Emmanuel Macron a demandé jeudi "l'intégration" du département français de Mayotte à la Commission de l'océan Indien (COI), en plaidant pour une "approche pragmatique" face à l'hostilité des Comores.

"Nous ne pouvons pas laisser un territoire et ceux qui y vivent à l'écart d'un certain nombre de nos programmes", a dit M. Macron, en citant expressément Mayotte, au cinquième sommet de la COI dans la capitale malgache Antananarivo.

La COI réunit les États insulaires (Madagascar, Comores, Maurice, Seychelles et La Réunion pour la France) dans le sud-ouest de l'océan Indien.

Mais à la différence de La Réunion, autre département français dans cette partie du monde, Mayotte reste à la porte de l'organisation intergouvernementale.

"L'implication de nos populations, l'intégration de toutes nos îles dans les efforts de la COI pour la prospérité et la sécurité, dans la pluralité de ses dimensions maritime, alimentaire et pour la santé sont dans l'intérêt de nos peuples et de la région", a insisté M. Macron.

Il a suggéré toutefois d'"avancer de manière pragmatique vers cet objectif", sans réclamer l'intégration pleine et entière immédiate de l'archipel.

"La France est le premier bailleur de la COI", a-t-il aussi souligné, en précisant que l'Agence française du développement (AFD) gérait un "portefeuille de 125 millions d'euros de projets" de l'organisation.

"La COI est un modèle de coopération (...) Aucune de nos îles ne peut relever seule le défi", a-t-il ajouté, évoquant un "océan Indien profondément bousculé" par les défis planétaires actuels.

"Ensemble, en conjuguant nos atouts (..) nous pouvons tracer une voie nouvelle singulière", a-t-il assuré.

L'Union des Comores s'oppose à l'intégration de Mayotte dans la COI car elle conteste la souveraineté de la France sur Mayotte, restée française lorsque l'archipel des Comores est devenu indépendant en 1975.

Mayotte, tout comme les îles Éparses, autre territoire français hérité de la colonisation et revendiqué par Madagascar, sont au cœur du canal du Mozambique, voie majeure de transport maritime qui renferme d'importantes réserves en hydrocarbures.


Narcobanditisme à Marseille: le ministre de l'Intérieur annonce 21 arrestations dans «le haut du spectre»

Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau (C) s'entretient avec la présidente de la métropole Aix-Marseille-Provence Martine Vassal et le président du Conseil régional Provence-Alpes-Côte d'Azur Renaud Muselier lors d'une visite d'inspection des mesures de sécurité publique à Marseille. (AFP)
Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau (C) s'entretient avec la présidente de la métropole Aix-Marseille-Provence Martine Vassal et le président du Conseil régional Provence-Alpes-Côte d'Azur Renaud Muselier lors d'une visite d'inspection des mesures de sécurité publique à Marseille. (AFP)
Short Url
  • Les personnes arrêtées sont de "hauts responsables qui tiennent un réseau à la Castellane", "pas du menu fretin", a-t-il insisté: ce "ne sont pas des petites mains, des charbonneurs, mais des responsables de haut niveau du narcobantitisme"
  • Toutes ces interpellations jeudi matin n'ont cependant pas eu lieu à Marseille, pour ce réseau qui présente des "ramifications nationales mais avec des racines marseillaises", a ajouté le ministre sans plus de détail

MARSEILLE: Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau a annoncé jeudi un coup de filet avec 21 interpellations de trafiquants appartenant au "haut du spectre" du narcobanditisme marseillais, lors d'un déplacement à Marseille.

Une opération "a eu lieu très tôt ce matin avec 21 interpellations liées au narcobanditisme, dans le haut de spectre, qui doit nous permettre de démanteler un réseau important sur Marseille", qui tenait la cité de la Castellane, dans les quartiers populaires du nord de la ville, a déclaré Bruno Retailleau lors d'une conférence de presse.

Les personnes arrêtées sont de "hauts responsables qui tiennent un réseau à la Castellane", "pas du menu fretin", a-t-il insisté: ce "ne sont pas des petites mains, des charbonneurs, mais des responsables de haut niveau du narcobantitisme", a insisté M. Retailleau.

Selon une source policière, cette enquête portait notamment sur du blanchiment.

Toutes ces interpellations jeudi matin n'ont cependant pas eu lieu à Marseille, pour ce réseau qui présente des "ramifications nationales mais avec des racines marseillaises", a ajouté le ministre sans plus de détail.

Au total, 170 enquêteurs ont été mobilisés pour ce coup de filet qui est, selon le ministre, "un coup dur", "sinon mortel", porté à ce réseau.

La cité de la Castellane, vaste ensemble d'immeubles blancs en bordure d'autoroute, est connue pour être un haut lieu marseillais de ces trafics de stupéfiants qui empoisonnent le quotidien des habitants. En mars 2024, Emmanuel Macron s'y était rendu pour lancer des opérations "place nette XXL" contre les trafiquants et depuis la présence policière y était quasi constante, mais si le trafic était moins visible il se poursuivait notamment via les livraisons.

Ce coup de filet n'a a priori "pas de lien" avec les récents faits visant des prisons en France, a également précisé le ministre.

Le ministre était à Marseille pour dresser un premier bilan des plans départementaux de restauration de la sécurité du quotidien, lancés en février, avec par exemple mercredi 1.000 fonctionnaires mobilisés dans les Bouches-du-Rhône qui ont procédé à 10.000 contrôles d'identité.

Au total, 106 personnes ont été interpellées, dont une trentaine d'étrangers en situation irrégulière, dans le cadre d'une opération "massive" et "visible".