Ethiopie: une attaque dans une église orthodoxe fait deux morts

Un prêtre à l'église Bole Medhanialem d'Addis-Abeba, le 20 juin 2021, lors d'un service matinal alors que les femmes se rassemblent (Photo, AFP).
Un prêtre à l'église Bole Medhanialem d'Addis-Abeba, le 20 juin 2021, lors d'un service matinal alors que les femmes se rassemblent (Photo, AFP).
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Publié le Samedi 04 février 2023

Ethiopie: une attaque dans une église orthodoxe fait deux morts

  • Deux personnes ont été tuées et quatre autres grièvement blessées à Shashemene, dans la région d'Oromia, selon le Tewahedo Media Center
  • L'archevêque Abune Henok a appelé les autorités d'Oromia, la région la plus étendue d'Ethiopie, à cesser la «persécution» des chrétiens orthodoxes

NAIROBI: Deux jeunes chrétiens orthodoxes ont été tués samedi lors d'une attaque dans une église de cette obédience dans le sud de l'Ethiopie, a annoncé un média lié à ce culte.

Deux personnes ont été tuées et quatre autres grièvement blessées à Shashemene, dans la région d'Oromia, selon le Tewahedo Media Center (TMC), organe de l'église ortodoxe dans ce pays. Abune Henok, l'archevêque du diocèse d'Addis Abeba, y a qualifié cette attaque de "honteuse et déchirante".

Le TMC a accusé les forces de sécurité d'avoir mené cette attaque dans la ville située à environ 250 kilomètres au sud de la capitale.

Il était impossible dans l'immédiat de vérifier ces informations de manière indépendante.

L'archevêque Abune Henok a appelé les autorités d'Oromia, la région la plus étendue d'Ethiopie, à cesser la "persécution" des chrétiens orthodoxes, selon le TMC.

Cet incident intervient dans un contexte de tensions au sein de l'Eglise orthodoxe éthiopienne Tewahedo, après que des évêques rebelles ont créé le mois dernier leur propre synode dans la région d'Oromia, la plus peuplée du pays.

L'unité de cette Eglise, l'une des plus anciennes au monde et qui compte environ 40% des 115 millions d'Ethiopiens, est dès lors menacée.

L'Eglise Tewahedo, dirigée par le patriarche Abune Mathias depuis une décennie, a déclaré la scission illégale et excommunié les évêques impliqués.

L'Eglise a également accusé le gouvernement du Premier ministre Abiy Ahmed d'interférer dans ses affaires et de faire des déclarations qui de fait reconnaissent le "groupe illégitime".

M. Abiy, lui-même issu de la communauté Oromo, a appelé cette semaine les responsables au dialogue et affirmé que les deux parties avaient "leur propre vérité".

Les prêtres dissidents accusent l'Eglise de discrimination et d'hégémonie linguistique et culturelle, en faisant valoir qu'elle ne s'adresse pas aux congrégations en Oromia dans leur langue maternelle, des plaintes balayées par le patriarcat.

Le Conseil œcuménique des Eglises (COE) a publié vendredi une déclaration exprimant sa "profonde inquiétude" face aux tensions au sein de l'institution éthiopienne.

"Nous appelons tous les dirigeants politiques d'Ethiopie à soutenir l'Eglise orthodoxe éthiopienne Tewahedo dans ses efforts pour parvenir à l'unité et à la paix entre ses membres", a déclaré le secrétaire général du COE, Jerry Pillay.


Amnesty International demande à la Hongrie d'arrêter M. Netanyahou

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou. (Photo d'archives de l'AFP)
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le Premier ministre israélien doit se rendre cette semaine dans un pays membre de la Cour pénale internationale
  • Cette visite " ne doit pas devenir un indicateur de l'avenir des droits humains en Europe "

LONDRES : Amnesty International a demandé à la Hongrie d'arrêter le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, à la suite d'informations selon lesquelles il se rendra dans cet État membre de l'UE mercredi à l'invitation de son homologue hongrois Viktor Orban.

M. Netanyahou fait l'objet d'un mandat d'arrêt délivré en novembre par la Cour pénale internationale en raison de la conduite d'Israël à Gaza.

M. Orban, proche allié de M. Netanyahu, a déclaré qu'il n'exécuterait pas le mandat. En tant qu'État membre, la Hongrie est tenue d'exécuter tout mandat d'arrêt délivré par la CPI.


Israël : Netanyahu revient sur son choix pour la direction du Shin Bet

Benjamin Netanyahu, Premier ministre israélien (Photo AFP)
Benjamin Netanyahu, Premier ministre israélien (Photo AFP)
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  • La nomination de l'amiral Sharvit a été critiquée aux États-Unis par le sénateur républicain Lindsey Graham, proche du président américain Donald Trump. 
  • M. Netanyahu avait annoncé la nomination d'Eli Sharvit comme nouveau chef du Shin Bet lundi, malgré le gel par la Cour suprême du limogeage du directeur en exercice de l'agence, Ronen Bar.

JERUSALEM : Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé mardi être revenu sur son choix pour le nouveau directeur de l'Agence de la sécurité intérieure (Shin Bet) après que son candidat a été critiqué à Washington par un influent sénateur.

« Lundi, M. Netanyahu a de nouveau rencontré le vice-amiral [Eli] Sharvit à propos de sa nomination à la tête du Shin Bet », indique un communiqué du Bureau du Premier ministre.

Il l'a « remercié [...] d'avoir répondu à l'appel du devoir, mais l'a informé qu'après plus ample considération, il avait l'intention d'examiner d'autres candidatures », a indiqué un communiqué du bureau de M. Netanyahu.

Ce revirement soudain survient après que la nomination de l'amiral Sharvit a été critiquée aux États-Unis par le sénateur républicain Lindsey Graham, proche du président américain Donald Trump. 

« S'il est vrai que l'Amérique n'a pas de meilleur ami qu'Israël, la nomination d'Eli Sharvit comme nouveau chef du Shin Bet est plus que problématique », a écrit M. Graham sur X.

« Mon conseil à mes amis israéliens est de changer de cap et d'examiner plus minutieusement le passé de leur candidat », a-t-il ajouté, notant que des « déclarations » de l'amiral Sharvit « sur le président Trump et sa politique créeraient des tensions inutiles à un moment critique ».

M. Netanyahu avait annoncé la nomination d'Eli Sharvit comme nouveau chef du Shin Bet lundi, malgré le gel par la Cour suprême du limogeage du directeur en exercice de l'agence, Ronen Bar.

La décision de démettre M. Bar de ses fonctions, en qui M. Netanyahu dit ne plus avoir confiance, est fortement critiquée en Israël où les manifestations se multiplient contre le gouvernement et contre ce qui est perçu par ses opposants comme une dérive dictatoriale du Premier ministre.


Ukraine : Poutine « reste ouvert à tout contact » avec Trump, après ses critiques selon le Kremlin

Zelensky, Trump et Poutine (Photo AFP)
Zelensky, Trump et Poutine (Photo AFP)
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  • « Le président reste ouvert à tout contact avec le président Trump », a indiqué le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.
  • Ce changement de ton a tranché avec la dynamique de rapprochement impulsée par Donald Trump et Vladimir Poutine depuis le retour du premier à la Maison Blanche en janvier.

MOSCOU : Vladimir Poutine « reste ouvert à tout contact » avec son homologue américain Donald Trump, a affirmé lundi le Kremlin, après les critiques du locataire de la Maison Blanche à l'encontre du président russe malgré leur rapprochement entamé depuis plusieurs semaines.

« Le président reste ouvert à tout contact avec le président Trump », a indiqué le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, lors de son briefing quotidien, précisant qu'« aucun » nouvel appel entre les deux dirigeants n'était « prévu pour l'instant ».

Donald Trump a dit à la chaîne américaine NBC être « très énervé, furieux » envers son homologue russe, après que ce dernier eut évoqué l'idée d'une « administration transitoire » en Ukraine, sans son président actuel, Volodymyr Zelensky.

Ce changement de ton a tranché avec la dynamique de rapprochement impulsée par Donald Trump et Vladimir Poutine depuis le retour du premier à la Maison Blanche en janvier.

Ces dernières semaines, Moscou et Washington ont convenu d'une remise à plat de leurs relations bilatérales, très fortement dégradées par des années de tensions, qui ont culminé depuis 2022 avec le déclenchement de l'assaut russe contre l'Ukraine, soutenue par les États-Unis.

Donald Trump, qui souhaite mettre fin au conflit le plus rapidement possible, a également menacé la Russie de nouvelles taxes sur le pétrole russe si aucun accord n'était trouvé.

Or, la manne financière issue de la vente de son or noir est vitale pour Moscou, qui doit financer son offensive en Ukraine, particulièrement coûteuse.

Le président russe Vladimir Poutine a rejeté plus tôt ce mois-ci la proposition de cessez-le-feu inconditionnel de Donald Trump en Ukraine, que Kiev avait pourtant acceptée sous pression américaine.

Lundi, Dmitri Peskov a martelé que la Russie continuait à travailler « tout d'abord sur l'établissement de relations bilatérales et nous travaillons également sur la mise en œuvre de certaines idées liées au règlement ukrainien ».

« Le travail est en cours. Il n'y a pas encore de détails précis. Il s'agit d'un processus qui prend du temps, probablement en raison de la complexité du sujet », a-t-il poursuivi.