La Birmanie marque le deuxième anniversaire du coup d'Etat avec un possible report des élections

Sur cette photo d'archive prise le 19 mars 2021, un manifestant saute par-dessus une barricade de fortune lors de la répression par les forces de sécurité d'une manifestation contre le coup d'État militaire dans le canton de Thaketa à Yangon. Les militaires du Myanmar ont pris le pouvoir le 1er février 2021, évinçant le gouvernement civil et arrêtant sa dirigeante de facto, Aung San Suu Kyi. (AFP)
Sur cette photo d'archive prise le 19 mars 2021, un manifestant saute par-dessus une barricade de fortune lors de la répression par les forces de sécurité d'une manifestation contre le coup d'État militaire dans le canton de Thaketa à Yangon. Les militaires du Myanmar ont pris le pouvoir le 1er février 2021, évinçant le gouvernement civil et arrêtant sa dirigeante de facto, Aung San Suu Kyi. (AFP)
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Publié le Mercredi 01 février 2023

La Birmanie marque le deuxième anniversaire du coup d'Etat avec un possible report des élections

  • Les rues du centre de Rangoun, la capitale économique, se sont largement vidées en fin de matinée, ont constaté des correspondants, après que des militants ont appelé les habitants du pays à fermer leurs commerces et à rester à l'intérieur
  • L'état d'urgence a été prolongé de six mois mercredi par la junte en Birmanie, ont annoncé les médias officiels

RANGOUN : Rues désertées et manifestations sporadiques: en Birmanie, les militants pro-démocratie marquent mercredi d'une pierre noire le deuxième anniversaire du coup d'Etat, sur fond de possible report des élections.

Tous les regards sont tournés vers une éventuelle annonce de la junte concernant la prolongation de l'état d'urgence et le report des élections promises pour l'été.

Le chef de la junte Min Aung Hlaing avait déclaré précédemment que les élections ne pourraient être tenues que quand le pays serait "pacifié et stable".

Les puissances occidentales ont marqué cet anniversaire par une nouvelle vague de sanctions à l'encontre des généraux, mais les cycles précédents n'ont guère montré de signes permettant de faire dévier la junte de sa route.

Les rues du centre de Rangoun, la capitale économique, se sont largement vidées en fin de matinée, ont constaté des correspondants, après que des militants ont appelé les habitants du pays à fermer leurs commerces et à rester à l'intérieur de 10h00 (03h30 GMT) à 16h00.

Birmanie: la junte prolonge de six mois l'état d'urgence

L'état d'urgence a été prolongé de six mois mercredi par la junte en Birmanie, ont annoncé les médias officiels.

Le Conseil national de défense et de sécurité, composé de responsables militaires, a donné une suite favorable à la demande du chef de la junte Min Aung Hlaing de reconduire cette mesure d'exception décrétée lorsque les militaires ont renversé le gouvernement d'Aung San Suu Kyi en février 2021, a déclaré la chaîne de télévision publique MRTV.

"L'état d'urgence sera prorogé de six mois à compter du 1er février", a de son côté souligné le président par intérim Myint Swe, ajoutant que "le pouvoir souverain de l'Etat a de nouveau été transféré au commandant en chef".

L'état d'urgence devait expirer fin janvier mais, mardi, le Conseil national de défense et de sécurité s'est réuni pour discuter de l'état de la nation et a conclu qu'il n'était "pas encore revenu à la normale".

Les opposants à la junte, y compris les "Forces de défense du peuple" et un gouvernement fantôme dominé par des députés du parti de Mme Suu Kyi, ont tenté de s'emparer du "pouvoir de l'État par le biais de troubles et de violences", a affirmé le service d'information de l'armée dans un communiqué.

Grève silencieuse

Les routes menant à la célèbre pagode Shwedagon - un sanctuaire bouddhiste qui domine l'horizon et est habituellement bondé de fidèles - étaient en grande partie désertes.

La plupart des bus circulant sur les autres routes de la ville étaient vides et la sécurité était très présente.

Le calme régnait également dans la deuxième ville de Mandalay, a déclaré un habitant à l'AFP.

"Il y a quelques personnes qui se promènent ici et là dans les quartiers mais presque aucune activité sur les routes principales", a-t-il dit, requérant l'anonymat.

Les images des médias locaux montraient des rues vides dans la ville de Mawlamyine, dans l'est du pays.

Un rassemblement pro-militaires de "patriotes, d'amoureux de l'armée, de moines et du public" devait défiler dans les rues du centre-ville de Rangoun.

L'ambassade des Etats-Unis a mis en garde contre une "augmentation des activités et des violences contre le régime" pendant les jours entourant l'anniversaire.

Environ 300 manifestants se sont rassemblés devant l'ambassade de Birmanie à Bangkok, en Thaïlande, certains scandant des slogans hostiles à l'armée et tenant des portraits d'Aung San Suu Kyi, l'ex-dirigeante aujourd'hui emprisonnée.

L'état d'urgence imposé dans la foulée du putsch par la junte devait expirer à la fin du mois de janvier, délai au terme duquel les autorités devaient, selon la Constitution, mettre en place un calendrier pour de nouvelles élections.

L'armée devait annoncer mercredi qu'elle se préparait pour ces élections. Mais mardi, le Conseil national de défense et de sécurité, composé de membres de la junte, s'est réuni pour discuter de l'état de la nation et a conclu que le pays "n'est pas encore revenu à la normale".

Dans un communiqué, la junte a accusé ses opposants, dont les "Forces de défense populaire" (PDF) et un gouvernement fantôme animé par des députés du parti d'Aung San Suu Kyi, de chercher à prendre le pouvoir "par le soulèvement et la violence".

L'"annonce nécessaire sera publiée" mercredi, ajoute le document, sans donner de détails.

Les États-Unis, le Canada et la Grande-Bretagne ont annoncé une nouvelle série de sanctions pour marquer cet anniversaire, visant les membres de la junte et les entités qu'elle soutient.

«Campagne barbare»

La Grande-Bretagne, ancienne puissance coloniale, a ajouté de nouvelles sanctions notamment à l'encontre des entreprises fournissant du carburant d'aviation à l'armée et permettant sa "campagne barbare de raids aériens dans le but de se maintenir au pouvoir".

Les sanctions américaines visent également la commission électorale approuvée par la junte, qui a donné la semaine dernière deux mois aux partis politiques pour se réinscrire, signe que les militaires semblaient vouloir organiser de nouveaux scrutins.

Mais la participation s'annonce incertaine, des pans du pays étant en proie à un violent conflit entre forces armées et milices rebelles qui dissuade les habitants d'aller voter -- ou fait planer la menace de représailles pour ceux qui le feront.

Un envoyé spécial des Nations unies a déclaré mardi que des élections "alimenteraient une plus grande violence, prolongeraient le conflit et rendraient plus difficile le retour à la démocratie et à la stabilité".

Plus de 2 900 personnes ont été tuées dans la répression de la dissidence par l'armée depuis qu'elle a pris le pouvoir et plus de 18 000 ont été arrêtées, selon un groupe de surveillance local.

La junte a récemment achevé une série de procès à huis clos contre Aung San Suu Kyi, emprisonnant la lauréate du prix Nobel pour un total de 33 ans dans le cadre d'un processus que les groupes de défense des droits ont qualifié d'imposture.

"Notre principal souhait pour 2023 est la liberté et rentrer chez nous", a déclaré Thet Naung, un militant de la région de Sagaing (nord), qui a été le théâtre d'affrontements réguliers entre l'armée et les combattants anti-coup d'État.


L'émissaire américain Witkoff est en Russie, selon le Kremlin

Steve Witkoff, l'émissaire du président américain Donald Trump, est arrivé en Russie, a affirmé vendredi le porte-parole du Kremlin, en plein rapprochement russo-américain et tractations diplomatiques pour mettre fin au conflit en Ukraine. (AFP)
Steve Witkoff, l'émissaire du président américain Donald Trump, est arrivé en Russie, a affirmé vendredi le porte-parole du Kremlin, en plein rapprochement russo-américain et tractations diplomatiques pour mettre fin au conflit en Ukraine. (AFP)
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  • Steve Witkoff, l'émissaire du président américain Donald Trump, est arrivé en Russie, a affirmé vendredi le porte-parole du Kremlin, en plein rapprochement russo-américain et tractations diplomatiques pour mettre fin au conflit en Ukraine
  • "Oui, je confirme, il est en effet arrivé en Russie", a déclaré Dmitri Peskov, cité par l'agence russe Ria Novosti qui le questionnait sur des informations de presse faisant état de la venue du responsable américain

MOSCOU: Steve Witkoff, l'émissaire du président américain Donald Trump, est arrivé en Russie, a affirmé vendredi le porte-parole du Kremlin, en plein rapprochement russo-américain et tractations diplomatiques pour mettre fin au conflit en Ukraine.

"Oui, je confirme, il est en effet arrivé en Russie", a déclaré Dmitri Peskov, cité par l'agence russe Ria Novosti qui le questionnait sur des informations de presse faisant état de la venue du responsable américain.

Interrogé sur la possibilité d'une rencontre avec le président russe Vladimir Poutine, M. Peskov a répondu: "si c'est le cas, nous le dirons".

La raison de la visite de Steve Witkoff n'a pas été communiquée.

Cet ami proche de Donald Trump a été impliqué dans des discussions autour du conflit en Ukraine, mais il est aussi l'émissaire du président au Moyen-Orient.

Il est attendu samedi au sultanat d'Oman pour des pourparlers inédits avec l'Iran, pays proche de Moscou mais avec lequel Washington n'a plus de relations diplomatiques depuis 45 ans.

Ces discussions visent à négocier un nouvel accord sur le nucléaire iranien.

Les Occidentaux, Etats-Unis en tête, soupçonnent depuis des décennies l'Iran de vouloir se doter de l'arme nucléaire. Téhéran rejette ces accusations.

La Russie est un proche partenaire de l'Iran, et le Kremlin s'était dit en avril favorable à des négociations directes entre Washington et Téhéran.

Trump "furieux" 

La visite de Steve Witkoff intervient également au lendemain d'un échange de prisonniers entre Washington et Moscou et d'un round de discussions sur le fonctionnement de leurs missions diplomatiques, pour la deuxième fois depuis le retour à la Maison Blanche de Donald Trump en janvier.

Le président américain veut se rapprocher de la Russie, dont les Occidentaux se tiennent à l'écart depuis le début de l'attaque russe contre l'Ukraine en 2022.

Donald Trump cherche à mettre fin au plus vite à ce conflit qui a déjà fait des dizaines de milliers de morts.

Cette détermination fait craindre à Kiev d'être contraint par son puissant allié à accepter d'âpres concessions. D'autant que le tempétueux Donald Trump envoie des signaux contradictoires.

Il a multiplié les piques à l'encontre du président ukrainien Volodymyr Zelensky, et critiqué l'aide que son pays a apportée à Kiev.

Mais Donald Trump a aussi menacé la Russie de nouvelles sanctions si elle ne consentait pas à la paix.

Il a dit fin mars à la chaîne NBC être "très énervé" et "furieux" contre Vladimir Poutine, après que ce dernier eut évoqué l'idée d'une "administration transitoire" en Ukraine, impliquant le départ du pouvoir de Volodymyr Zelensky.

Pas de cessez-le-feu 

Steve Witkoff a lui fait l'éloge de Vladimir Poutine. Il avait estimé dans une interview, le mois dernier, que le président russe n'était pas "un mauvais type".

L'émissaire américain l'a déjà rencontré à deux reprises. En mars, il s'était rendu en Russie pour discuter d'une proposition américaine d'un cessez-le-feu inconditionnel en Ukraine.

Mais Vladimir Poutine n'avait pas été convaincu, et cette proposition de trêve de 30 jours, acceptée par l'Ukraine, ne s'est pas concrétisée.

Donald Trump a seulement réussi à obtenir de son homologue russe un moratoire des frappes sur les infrastructures énergétiques, que l'Ukraine comme la Russie s'accusent depuis de violer.

Washington avait aussi annoncé fin mars une trêve limitée en mer Noire, aux contours flous.

Lundi, le Kremlin, accusé par Kiev et des capitales occidentales de faire traîner les discussions, avait estimé que de nombreuses questions restaient à régler en vue de conclure un accord de cessez-le-feu global avec l'Ukraine.

Le directeur du Service de renseignement extérieur russe (SVR), Sergueï Narychkine, a, lui, affirmé vendredi que les discussions entre Moscou et Washington allaient se poursuivre concernant "différentes thématiques", notamment celle de potentiels échanges de prisonniers.


Droits de douane: des démocrates soupçonnent Trump de possible délit d'initié

Donald Trump a signé son post sur Truth des lettres "DJT", qui représentent à la fois ses initiales et l’abréviation en bourse de son entreprise de médias, Trump Media & Technology Group. L'action de la société a clôturé la journée avec une hausse de 21,67%. (AFP)
Donald Trump a signé son post sur Truth des lettres "DJT", qui représentent à la fois ses initiales et l’abréviation en bourse de son entreprise de médias, Trump Media & Technology Group. L'action de la société a clôturé la journée avec une hausse de 21,67%. (AFP)
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  • Après avoir déclenché une guerre commerciale mondiale et ébranlé les marchés, le président américain a écrit mercredi sur TruthSocial, quelques minutes après l'ouverture de Wall Street, "C'EST LE MOMENT D'ACHETER"
  • Quelques heures plus tard, il annonçait une suspension pour 90 jours des droits de douane supplémentaires à l'encontre de dizaines de pays, à l'exception de la Chine, provoquant un rebond boursier historique

WASHINGTON: Donald Trump a-t-il commis un délit d'initié ? Plusieurs élus démocrates ont émis des soupçons, estimant que le président américain avait peut-être, en encourageant à acheter des actions juste avant son revirement spectaculaire sur les droits de douane, illégalement manipulé les marchés.

"Les proches de Donald Trump profitent-ils illégalement de ces énormes fluctuations du marché boursier par le biais de délits d'initiés ?", a interrogé le sénateur démocrate de Californie Adam Schiff sur son compte X mercredi.  "Le Congrès doit savoir", a-t-il ajouté, appelant à une enquête parlementaire.

"Le président des États-Unis participe littéralement à la plus grande manipulation de marché au monde", ont affirmé de leur côté les élus démocrates de la commission des services financiers de la Chambre des représentants, également sur X.

Après avoir déclenché une guerre commerciale mondiale et ébranlé les marchés, le président américain a écrit mercredi sur TruthSocial, quelques minutes après l'ouverture de Wall Street, "C'EST LE MOMENT D'ACHETER".

Quelques heures plus tard, il annonçait une suspension pour 90 jours des droits de douane supplémentaires à l'encontre de dizaines de pays, à l'exception de la Chine, provoquant un rebond boursier historique.

Après plusieurs jours d'effondrement, l'indice Dow Jones a fini mercredi en hausse de 7,87%, sa plus forte progression depuis 2008, et l'indice Nasdaq de 12,16%, du jamais-vu depuis 2001.

Un spécialiste en éthique a lui aussi estimé qu'il y avait matière à enquête.

"Les présidents ne sont pas des conseillers en investissement", a écrit sur X Richard Painter, professeur en droit et ancien avocat chargé de l'éthique à la Maison Blanche sous George W. Bush. "Ce scénario pourrait exposer le président à des accusations de manipulation du marché", a-t-il déclaré sur la chaîne NBC.

La Maison Blanche a assuré que Donald Trump ne voulait que "rassurer".

"Il est de la responsabilité du président des États-Unis de rassurer les marchés et les Américains sur leur sécurité économique face à l'alarmisme permanent des médias", a déclaré au Washington Post Kush Desai, porte-parole de la Maison Blanche.

Donald Trump a signé son post sur Truth des lettres "DJT", qui représentent à la fois ses initiales et l’abréviation en bourse de son entreprise de médias, Trump Media & Technology Group. L'action de la société a clôturé la journée avec une hausse de 21,67%.

 


Trump annonce des discussions «directes» avec l'Iran sur le nucléaire

Donald Trump a créé la surprise en annonçant que Washington menait des discussions "directes" avec l'Iran sur son programme nucléaire, en recevant lundi le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, reparti sans les concessions commerciales qu'il espérait obtenir. (AFP)
Donald Trump a créé la surprise en annonçant que Washington menait des discussions "directes" avec l'Iran sur son programme nucléaire, en recevant lundi le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, reparti sans les concessions commerciales qu'il espérait obtenir. (AFP)
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  • "Nous avons des discussions directes avec l'Iran. Elles ont commencé, elles se poursuivront samedi, nous aurons une très grande réunion", a déclaré à la presse le président américain
  • Il a ensuite assuré que cette rencontre se tiendrait samedi "à très haut niveau" et même "quasiment au plus haut niveau"

WASHINGTON: Donald Trump a créé la surprise en annonçant que Washington menait des discussions "directes" avec l'Iran sur son programme nucléaire, en recevant lundi le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, reparti sans les concessions commerciales qu'il espérait obtenir.

"Nous avons des discussions directes avec l'Iran. Elles ont commencé, elles se poursuivront samedi, nous aurons une très grande réunion", a déclaré à la presse le président américain.

Il a ensuite assuré que cette rencontre se tiendrait samedi "à très haut niveau" et même "quasiment au plus haut niveau".

Il s'agit d'une annonce spectaculaire de la part du président américain, notoirement peu friand de tractations diplomatiques complexes impliquant plus de deux parties, alors que l'Iran avait rejeté dimanche tout dialogue direct avec Washington.

Téhéran a confirmé sa position après cette annonce.

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, doit avoir samedi à Oman des "entretiens indirects" avec l'émissaire américain pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, a annoncé mardi l'agence iranienne Tasnim.

"Il s'agit autant d'une opportunité que d'un test. La balle est dans le camp de l'Amérique", avait écrit plus tôt M. Araghchi sur le résau social X, en annonçant la tenue de discussions "de haut niveau indirectes".

Proches alliés durant la monarchie Pahlavi, les deux pays n'ont plus de relations diplomatiques depuis 1980 et la prise d'otages de diplomates américains dans leur ambassade à Téhéran, dans la foulée de la Révolution islamique.

Mais ils échangent indirectement par le biais de l'ambassade de Suisse à Téhéran. Le sultanat d'Oman a plusieurs fois joué un rôle de médiateur, et le Qatar dans une moindre mesure.

"Grand danger" 

"Nous traitons directement avec eux. Et peut-être que nous aurons un accord", a dit lundi le président américain, qui avait retiré avec fracas les Etats-Unis d'un accord international avec l'Iran lors de son premier mandat, en 2018.

Cet accord, conclu en 2015, prévoyait la levée de certaines sanctions en échange d'un encadrement des activités nucléaires iraniennes.

Donald Trump a dit lundi que si un nouvel accord était trouvé, il serait "différent et peut-être beaucoup plus robuste". Mais il a ajouté que l'Iran serait "en grand danger" si les discussions n'aboutissaient pas.

En attendant, l'Iran doit mener mardi à Moscou des consultations sur ce même dossier avec ses proches partenaires, la Russie et la Chine.

Benjamin Netanyahu, tenant d'une ligne dure face à Téhéran, a appelé à ce que l'Iran ne produise "jamais" d'arme nucléaire. Il a plaidé pour que les tractations diplomatiques débouchent sur un démantèlement "complet", évoquant l'exemple de la Libye.

Concernant les droits de douane, autre enjeu de sa visite, le Premier ministre israélien a promis d'"éliminer le déficit commercial des Etats-Unis" vis-à-vis d'Israël.

Il est le premier dirigeant étranger reçu par le président américain depuis l'annonce la semaine dernière des nouveaux droits de douane, qui ont provoqué un coup de tabac sur les places financières mondiales.

"Un autre cessez-le-feu" 

Le dirigeant israélien est reparti sans promesse d'exemption ou de réduction des droits de douane de 17%, qui seront imposés sur les importations en provenance de son pays à compter de mercredi.

Un journaliste a demandé à Donald Trump s'il comptait revenir sur cette taxe, et il a répondu: "Peut-être pas. N'oubliez pas que nous aidons beaucoup Israël".

Israël avait tenté en vain d'échapper aux nouvelles taxes en levant mardi la totalité des droits de douane restants sur les 1% de marchandises américaines encore concernées.

Benjamin Netanyahu a par ailleurs déclaré que Israël oeuvrait à un nouvel "accord" sur la libération des otages retenus par le Hamas à Gaza.

"Nous faisons tout notre possible pour faire sortir les otages. Nous envisageons un autre cessez-le-feu, nous verrons bien ce qui se passera", a renchéri Donald Trump.

Après deux mois d'une trêve fragile, l'armée israélienne a repris le 18 mars son offensive militaire dans la bande de Gaza, d'où le mouvement palestinien avait lancé une attaque sans précédent le 7 octobre 2023 en Israël.

La récente trêve a permis le retour de 33 otages israéliens, dont huit sont décédés, en échange de la libération de quelque 1.800 Palestiniens détenus par Israël.

Sur les 251 otages enlevés lors de l'attaque du Hamas, 58 sont toujours retenus dans le territoire palestinien, dont 34 sont morts selon l'armée israélienne.