KHERSON: Des bombardements russes sur Kherson, dans le sud de l'Ukraine, ont fait dimanche au moins trois morts et six blessés, a dénoncé le président Volodymyr Zelensky, tandis qu'une frappe russe le même jour à Kharkiv (est) a tué une personne, selon le gouverneur de la région.
"L'armée russe a bombardé brutalement Kherson toute la journée... Un hôpital, un bureau de poste, une gare routière ont été endommagés. Deux infirmières ont été blessées à l'hôpital. Au total, on signale six blessés et trois morts", a déclaré le président ukrainien dans son message vidéo quotidien, diffusé dans la soirée.
L'administration régionale avait fait état un peu plus tôt de trois morts et six blessés dont une infirmière.
A Kharkiv, dans l'est du pays, le gouverneur de l'administration militaire de la région a rapporté qu'une frappe russe a touché dimanche "un immeuble résidentiel de quatre étages".
"Trois victimes ont reçu des blessures légères. Malheureusement, une femme âgée est morte. (...) Le bâtiment a été partiellement détruit. Les habitants ont été évacués. Tous les services d'urgence poursuivent leur travail sur les lieux", a décrit Oleg Synegoubov sur Telegram dans la nuit de dimanche à lundi.
«Un missile, ça prendrait une minute»: quand Johnson raconte que Poutine l'a «menacé»
L'ex-Premier ministre britannique Boris Johnson raconte dans un documentaire de la BBC que le président russe Vladimir Poutine l'a "en quelque sorte menacé" avant l'invasion de l'Ukraine en lui lançant: "Un missile, ça prendrait une minute".
Dans ce documentaire en trois parties, dont le premier épisode est diffusé lundi soir sur BBC Two, l'ancien chef du gouvernement britannique raconte son "très long" et "extraordinaire" appel avec le président russe après sa visite à Kiev début février dernier.
A cette époque, Vladimir Poutine continuait à soutenir qu'il n'avait aucune intention d'envahir son voisin ukrainien, malgré l'afflux massif de militaires russes dans les régions frontalières.
Boris Johnson, lui, raconte qu'il avait averti le président russe des dures sanctions que prendraient les occidentaux s'il s'engageait dans cette voie.
Dans une zone sous contrôle russe de la région voisine de Zapororijjia, dans le sud du pays, les autorités installées par Moscou ont indiqué de leur côté que quatre personnes avaient été tuées par une frappe ukrainienne sur un pont de chemin de fer.
Le front dans le sud de l'Ukraine, où l'armée russe a dû abandonner Kherson en novembre, a été dernièrement beaucoup plus calme que celui de l'est de pays où se déroulent des combats acharnés, mais les bombardements de part et d'autre n'ont jamais cessé et les combats ont repris cette semaine dans la région de Zaporijjia.
Le chef de l'administration prorusse installée par Moscou à Zaporijjia, Evgueni Balitski, a de son côté accusé l'Ukraine d'avoir commis "une frappe avec des lanceurs de roquettes multiples Himars contre un pont de chemin de fer enjambant la rivière Molotchnaïa".
"Quatre membres d'une brigade de cheminots ont été tués, cinq ont été blessés et sont pris en charge médicalement", a-t-il ajouté.
Le pont se trouve dans le villa de Svetlodinskoïe, au nord de la ville de Melitopol contrôlée par les forces russes. Selon la même source, des travaux étaient en cours sur cette infrastructure.