Espagne: Un sacristain mort et un prêtre blessé dans une attaque à la machette

La police et les secouristes transportent le corps d'un homme tué à Algésiras, dans le sud de l'Espagne, le 25 janvier 2023 (Photo, AFP).
La police et les secouristes transportent le corps d'un homme tué à Algésiras, dans le sud de l'Espagne, le 25 janvier 2023 (Photo, AFP).
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Publié le Jeudi 26 janvier 2023

Espagne: Un sacristain mort et un prêtre blessé dans une attaque à la machette

  • Une personne a été tuée à l'extérieur de l'église et une blessée dans l'église
  • Des médias locaux, se basant sur des témoignages, indiquent que l'assaillant était armé d'une machette avec laquelle il a tué le sacristain

MADRID: Un sacristain a été tué et un prêtre grièvement blessé dans une attaque à la machette mercredi soir dans deux églises d'Algésiras (sud de l'Espagne), qui a entraîné l'ouverture d'une enquête pour "terrorisme", ont annoncé les autorités.

"A 19H00 passées, un homme est entré dans l'église de San Isidro d'Algésiras et a attaqué le prêtre, armé d'une machette, le blessant grièvement", a indiqué le ministère de l’Intérieur dans un message à la presse.

"Il s'est ensuite rendu à l'église Nuestra Señora de La Palma où il s'en est pris au sacristain, après avoir causé divers dégâts", a ajouté le ministère.

Le sacristain a alors "réussi à sortir de l'église mais a été rattrapé à l'extérieur par l'assaillant, qui lui a asséné plusieurs blessures mortelles", a poursuivi le ministère, ajoutant que l'assaillant avait été "immobilisé et arrêté" par la police.

Ces deux églises sont situées à quelques minutes à pied l'une de l'autre dans cette ville de la pointe sud de l'Espagne.

Sur Twitter, le chef du gouvernement espagnol, le socialiste Pedro Sanchez, a "adressé (ses) plus sincères condoléances aux proches du sacristain décédé lors de la terrible attaque d'Algésiras" et souhaité "un prompt rétablissement aux blessés".

La police, qui avait évoqué initialement un bilan de plusieurs blessés, indique toutefois maintenant que seul le prêtre a été blessé dans l'attaque.

Selon une porte-parole des services de secours, le prêtre a été blessé "au cou" et hospitalisé tandis que le sacristain est décédé sur place.

Le sacristain tué s'appelait Diego Valencia et le prêtre Antonio Rodríguez, selon le maire d'Algésiras.

Enquête pour terrorisme

Contacté par l'AFP, le parquet a annoncé qu'une enquête avait été ouverte pour des "faits présumés de terrorisme". Elle sera menée par un juge de l'Audience Nationale, tribunal chargé des affaires de terrorisme.

Le ministère de l'Intérieur a tenu à souligner pour sa part qu'il n'était "pas possible pour le moment de déterminer la nature de l'attaque".

L'identité et la nationalité de l'assaillant n'ont pas été communiquées par les autorités.

Dans une vidéo diffusée par la police, on l'aperçoit de dos, pantalon noir et sweat à capuche gris noir et blanc. Menotté, il marche en chaussettes dans un couloir, encadré par deux policiers.

Le maire d'Algésiras a décrété un jour de deuil et a invité les habitants à se rassembler en signe de "rejet" de cette attaque jeudi à 12H00 devant l'église près de laquelle a été tué le sacristain.

Les condamnations sont venues de toutes parts, Juanma Moreno, président de la région d'Andalousie, qualifiant cette attaque de "terrible et insupportable" tandis que le chef du Parti Populaire, principale formation de l'opposition de droite, Alberto Núñez Feijóo, s'est dit lui "consterné".

"Ces actes criminels ternissent la coexistence dont notre société a toujours joui à Algésiras (...) Ces actes répréhensibles n'ont rien à voir avec notre religion ou avec la communauté musulmane", a dénoncé pour sa part la communauté musulmane locale sur le compte Facebook de la mosquée Ishbilia de Séville, capitale de la région.

Les derniers attentats perpétrés en Espagne remontent à août 2017, lorsque deux attaques commises par une cellule jihadiste avaient fait 16 morts et 140 blessés sur l'avenue des Ramblas de Barcelone et dans la station balnéaire de Cambrils. Elles avaient été revendiquées par l'organisation Etat islamique.


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.